Une seconde novella de l’autrice américaine. Après l’excellent Briser les os le lecteur va découvrir une histoire plus musicale cette fois
Deacon James est un bluesman hanté par sa musique et la mort de son père. Lorsque sa route croise celle de John Persons, un type qui prétend que le musicien abrite dans sa tête quelque chose de dangereux, il choisit de l’ignorer.
Mais voilà, qu’à un concert, son saxophone n’invoque pas seulement les hourras du public d’Arkham, mais aussi des visions de cauchemar.
Pourchassé, Deacon prend ses jambes à son cou et tombe sur une jeune fuyarde, infectée par le même mal que lui. Tandis qu’ils tentent de quitter Arkham ensemble, la chanson dans la tête de Deacon gagne en force. Il sait que, bientôt, il ne pourra plus l’ignorer…
Un fantastique lovecraftien de qualité
L’autrice nous invite dans ce roman à suivre de nouveau John Persons, qui va rencontrer un musicien assez particulier. Et tout va tourner autour de ce duo et de la manière dont Deacon va tenter d’échapper à Persons. La noirceur, le côté inquiétant et mystérieux, le fantastique sont omniprésents dans ce récit et sont venus me séduire. Bref, je suis sous le charme de ces récits courts, intenses et prenants.
Un aspect horrifique bien présent
Le propre des récits de Cassandra Khaw est de proposer un côté horrifique dans chacun de ses récits. Et ici, tout comme dans Briser les os, elle y parvient sans trop de difficultés
Cette seconde novella de Cassandra Khaw est, comme la première, un petit bijou de style, d’imagination et de fantastique. Depuis cette lecture j’ai entamé celle d’un autre de ses titres, qui mériterait d’être traduit en français, Nothing But Blackened Teeth, une histoire de maison hantée, ou plutôt de château japonais hanté, qui démontre une fois de plus le savoir-faire de l’autrice. Chanter le silence est une superbe adjonction au catalogue Argyll avec cette petite collection de novella en poche qui a su promettre et donner beaucoup de beaux fruits littéraires.
