Une fantasy moderne et désinvolte.
Je suis une fille comme les autres. Mais apparemment, je suis aussi… Hercule. Je tentais de survivre dans ce monde infesté de Titans et régi par les Spartes, des immortels issus de douze maisons royales disposant de pouvoirs quasi divins et d’une richesse obscène. J’étais une jeune fille abandonnée, pauvre, timide et bègue. Je ne cherchais qu’à me faire discrète, à cacher mes cicatrices.
Mais voilà, un test sanguin a révélé que je faisais partie de cette puissante élite. Que j’étais l’une d’entre eux. Une Sparte.
Forcée d’entrer à l’Académie de Guerre, je dois à présent me soumettre à l’examen le plus exigeant jamais conçu. L’enjeu : déterminer si j’ai les talents requis pour devenir une immortelle. Pour cela, je vais juste devoir surmonter quelques légers écueils. Car mes mentors ne sont autres qu’Achille et Patro, le terrifiant Duo écarlate, et mes professeurs Charon, le Passeur des enfers, et Auguste, fils de la Guerre.
Je suis cernée de monstres pétris de haine, obsédés et étrangement possessifs.
Mais ils ne savent pas à qui ils ont affaire.
Et ils vont le regretter.
Blood of Hercules de Jasmine Maas est un roman un peu inattendu. Son thème et son univers sont un mélange de Fantasy mythologique et de dystopie dans lesquels évoluent dieux capricieux, héros maudits et humour nous offrant un cocktail explosif.
Blood of Hercules est le premier tome de la trilogie Villains of Lore, et semble malheureusement souffrir de la malédiction du premier tome. Le world building est un peu flou par moment, il y a beaucoup d’éléments à poser et peu de place pour les approfondir. L’autrice réussit néanmoins à nous faire passer les détails nécessaires afin de nous garder intrigués.
Un accroc dans la narration se glisse néanmoins dans les pages dès l’introduction du roman et peut perturber l’entrée dans l’univers. Ce détail, bien que frustrant, ne suffit pas à gâcher l’expérience générale de la lecture, rapidement Blood of Hercules dévoile sa force au travers d’une narration fluide, rythmée, ponctuée de dialogue piquant et d’autodérision. Une fois passé la première moitié du roman, il n’y a plus de retour en arrière possible : l’intrigue s’intensifie, s’accélère et le lecteur est happé par le récit.
Il est aussi, tout à fait probable, que ce qui est perçu comme une incohérence dans ce premier tome soit un détail à bien retenir pour les intrigues des livres à venir.
Les personnages sont multiples, il est parfois difficile de se souvenir de toutes leurs spécificités, notamment en ce qui concerne leur liens familiaux, mais ils arrivent à se démarquer les uns des autres, par des personnalités quelque peu différentes.
Les personnages possèdent, chacun à leur manière, un je-ne-sais-quoi qui les grave dans notre mémoire. Ils peuvent sembler manquer quelque peu de profondeur dans ce premier tome, mais il semble simplement que le lecteur les découvre au même rythme qu’Alexis, notre héroïne principale, qui s’est trouvé embarquée dans une aventure qu’elle n’avait pas envisagée.
Il est donc fort probable que la suite viendra enrichir ces portraits ainsi que leur arc narratif et leur relations.
L’un des grands points forts du roman reste sans aucun doute son humour. Rarement un roman de Fantasy m’aura autant fait rire. Jasmine Maas manie le sarcasme avec brio. Les répliques ne fusent pas à chaque chapitre mais quand elles s’y mettent, elles offrent aux lecteurs un moment marquant qui continuera de faire sourire même après la lecture.
En somme, Blood of Hercules n’est pas parfait, mais c’est un roman vivant, qui pose les fondations d’un univers qu’on a envie de continuer à découvrir. Ce premier tome réussit l’essentiel : Captiver et divertir.
Si vous aimez les récits fantasy teintés de mythologie, les dialogues percutants et les anti-héros à la langue bien pendue, alors ce livre mérite toute votre attention.
