Remise en condition
1er décembre 2043… le « Jour du Jugement » est proche. Dans les rues délabrées de Taïwan un parasite inconnu, Baby transforme les êtres humains en monstres mécaniques, provoquant un véritable carnage et poussant l’Humanité au bord de l’extinction. Attaquée par l’un de ces mutants, Élisa survit, mais un Baby réussit à s’introduire dans sa main gauche, sans pour autant la transformer en un hybride mécanique !
Un an plus tard, Élisa décide de quitter la ville pour faire toute la lumière sur cette affaire. Alors qu’elle est gravement blessée, elle croise sous terre une équipe de chercheurs en mission secrète : ils doivent ramener une mystérieuse jeune fille nommée Alice au sanctuaire des humains. Alors qu’ils sont cernés par les mutants et se demandent si leur dernière heure a sonné, Alice pourrait bien être la clé de l’énigme… Quelle est la véritable origine de Baby ? Le mystère qui se cache derrière tout ce chaos sera élucidé au moment même où l’identité d’Alice sera révélée…
Captation visuelle
Ce qui nous a marqué dès le début de cette trilogie c’est la vélocité et l’impact visuel des dessins de Chang Sheng. Cinq années de dur labeur pour un rendu captivant. Dès les premières pages de cet ultime tome de la trilogie de Baby, nous avons droit à une page toute en couleur. Un cas non isolé qui s’est déjà vu sur les tomes précédents, et qui se répète ici et là entre les chapitres des cette aventure. Notre gros regret est que Glénat aurait pu proposer ces visuels en version Ex-Libris exclusifs au premiers tirages de chaque tome tellement les illustrations sont magnifiques que ce soit par la finition du dessin mais aussi par l’intensité dégagée.
Ce sera sans pour autant oublier l’histoire dans sa globalité qui nous offre des dessins d’une finesse impressionnante nous transportant avec aisance dans cet univers post-apocalyptique.
Trahison de ses origines
Pour cette conclusion, Chang Sheng met le doigt sur un point important de la condition humaine : que serions-nous prêts à faire pour garder la vie, pour évoluer, pour survivre ? Trahir ses convictions, se battre pour l’Humanité et garder cet aspect d’empathie et non d’uniformisation de l’être ? Chacun peut y voir midi à sa porte comme on dit, mais ces questionnement sont parfaitement mis en place dans l’historie à travers le combat des humains et d’Elisa contre les ’Baby’. L’implication et la réaction d’Alice dans ce final est un point non négligeable, montrant que si on veut aller de l’avant, la lumière trouvera toujours son chemin dans l’obscurité.
Une conclusion non terminale
Une lutte finale acharnée et désespérée, et un sacrifice, voilà ce qui conclut cette superbe trilogie. Enfin presque, car avec les deux dernières pages la conclusion laisse entrevoir une suite possible. Ce n’est qu’à moitié surprenant car les possibilités de scénarios sont nombreuses. Et pourquoi laisser en plan une série qui fonctionne et qui a réussi à accrocher le lecteur ?
La seule chose, si il y avait un ‘Baby – partie 2’ (sic), c’est que la qualité des dessins et du scénario soient à minima égales et que ce ne soit pas bâclé, juste pour faire de l’argent.
