Manu + Toybloïd + Cachemire – l’Empreinte – 06/03/2020

Ce soir je suis à l’Empreinte de Savigny-le-Temple pour une affiche 100% française avec Manu, Toybloïd et Cachemire. Effet causé par le virus ? On ne joue pas à guichets fermés mais le public est présent. Je n’ai jamais vu aucun de ces groupes en live, je ne connais pas non plus leur discographie (à part 1 ou 2 titres de Manu avec son ancien groupe Dolly). Je pars donc de zéro pour découvrir ces 3 formations.

Cachemire, une petite bombe

Cachemire investit l’Empreinte. Le quatuor place la barre bien haut et leur énergie me transperce. Véritable bombe sur scène, je prends plaisir à les écouter et à les voir.

Un très bon rock comme je n’en avais pas entendu depuis longtemps chanté dans la langue de Molière. Beaucoup d’humour entre les morceaux, sérieux mais sans se prendre au sérieux. Une dizaine de chansons au programme avec notamment une belle reprise de Bashung  La Nuit je mens . Une cover qui aurait fait sa fierté, sans aucun doute. Final sur Qu’est-ce qu’on attend ? aux accents keupon, Cachemire envoie du lourd. Un groupe méritant qui a tous les atouts pour monter très haut. Alors ? Qu’est-ce qu’on attend pour les découvrir ?

 

Manu, enfin un retour sur scène!

Après le changement de plateau, Manu et ses musiciens prennent maintenant place.
Manu a sorti son dernier album « l’Horizon » en septembre dernier. Ex-chanteuse de Dolly, groupe de rock français de la fin des années 90/début 2000 à côté duquel je suis complètement passé je l’avoue, étant tourné à l’époque vers d’autres rock-bands. Le groupe alterne entre reprises de Dolly et chansons plus récentes et va puiser dans le répertoire des albums précédents de la chanteuse. Des fans sous le charme (parfois un peu trop, surtout un qui nous le fait savoir dans la fosse) et qui chantent à l’unisson. Côté énergie, le groupe sait alterner entre passages calmes et passages plus mordants pendant les 12 morceaux qui composent ce set. Habitué à des concerts plus metal/rock, la musique de Manu est pour moi  une parenthèse assez douce dans ce monde de brutes. Cela dit, une grande partie du répertoire fait la part belle à des accents rock bien menés par le groupe. Une admirable prestation.

 

Toybloïd, histoire de bien finir la soirée

Place maintenant à Toybloïd. On remonte d’un cran en dose d’énergie tant le groupe en a à revendre. Ils font aussi preuve de beaucoup de maturité sur scène. Trio parisien issu de la scène garage/rock, Toybloïd est « VNR comme l’amour et doux comme un pogo » peut-on lire sur leur bio, on ne peut qu’être d’accord. Les chansons sont brèves, impulsives et ne laissent pas la place au mid-tempo. Les 15 titres s’enchaînent presque sans blancs. Par contre les paroles sont ici en anglais, une langue qui colle très bien à leur impétueuse musique. Parfois des petites erreurs : on s’arrête sur un faux départ, on en rigole et on redémarre (sur le morceau Rock and Roll). Un dernier rappel non prévu avec It’s Alright, un peu à l’arrache (de l’aveu du groupe, je n’invente rien) et ça joue à fond pour la fin du show. Un album intitulé Modern Love verra le jour prochainement, à suivre…

Une très bonne soirée de rock à la française avec d’agréables découvertes. Le public est conquis, moi aussi.

Je reste un peu, je profite de l’ambiance du démontage et finis la soirée en sirotant une petite mousse tout en discutant avec David que je connais (petit clin d’œil), qui est le régisseur de cette tournée et également ingé-son pour Cachemire.

 

Merci à l’Empreinte et à la production pour l’accréditation.

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