L’incivilité des fantômes – Rivers Solomon

Un roman SF difficile à lire et à comprendre; cruel et crû gratuitement!

La Terre est devenue si inhabitable que les humains ont dû la quitter à bord d’un vaisseau-monde en quête d’un nouveau foyer, qu’ils n’atteindront qu’au terme d’un voyage millénaire. Plusieurs générations se sont écoulées depuis le départ, et le passé est devenu mythologie, le futur, une fable. Parce qu’Aster est noire, elle est reléguée dans les cales du vaisseau et se voit confier, comme à ses congénères, les tâches les plus ingrates. L’hostilité et la violence des riches Blancs lui pèsent chaque jour un peu plus. Lorsque l’un d’eux se met à la persécuter, elle sait que son destin est scellé. Car elle ne baissera plus jamais les yeux.

J’ai failli arrêter dès les 20 premières pages à cause d’une indigeste écriture inclusive qui rend impossible la lecture! Et puis, l’ambiance étrange de ce roman SF m’a séduite pour au final me décevoir grandement.

L’incivilité des fantômes est un roman cruel et très crû, souvent à la limite de la vulgarité pour des raisons qui m’échappent encore… L’héroïne Aster est froide, désagréable et réagit parfois stupidement. Le pire est sans doute son amie Giselle, jeune femme hystérique et masochiste: il apparaît quand même que l’auteur n’a pas mis en avant des personnages féminins très agréables. S’il dénonce très clairement le racisme dans son roman, on pourrait s’interroger sur son sexisme potentiel tant ses personnages féminins sont détestables… excepté tanta Mélusine assez touchante, mais finalement plutôt absente de l’intrigue.

Les éléments techniques, technologiques et scientifiques mis en avant dans l’ouvrage sont incompréhensibles et chaque élément SF est associé à des notions intellectuelles qu’on ne peut s’empêcher de zapper, car on ne comprend pas vraiment le lien avec l’intrigue principale! C’est bien dommage, car l’ambiance à la Transperceneige rendait attrayant le roman or la vulgarité non dissimulée de l’auteur (Giselle passe son temps à parler de bites!) efface totalement son message; sa critique d’un monde toujours divisé entre riches/pauvres et blancs/noirs.

Quant à la fin, elle est tellement abrupte qu’on se demande pourquoi l’auteur a passé 500 pages pour arriver à une telle conclusion! Le seul point positif du roman: le personnage de Théo, le Chirurgien, bien écrit et qui possède une véritable évolution entre le début et la fin du roman. Un personnage dirigeant qui opère un changement de point de vue bien plus subtilement qu’Aster et Giselle.

L’incivilité des fantômes aurait pu être un roman totalement ancré dans la réalité et les problèmes sociaux actuels, mais la plume absolument pas subtile de l’auteur et ses personnages féminins tous cinglés abîment gravement le propos. Aucun intérêt!

Titre : L'incivilité des fantômes
Série :
N° du tome :
Auteur(s) : Rivers Solomon
Illustrateur(s) :
Traducteur(s) : Francis Guévremont
Format : Poche
Editeur : J'ai Lu
Collection : Imaginaire
Année de parution : 2020
Nombre de pages : 508
Type d'ouvrage : Roman

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