La Grande Muraille – Zhang Yimou

Entre le courage et l’effroi, l’humanité et la monstruosité, il existe une frontière qui ne doit en aucun cas céder. William Garin, un mercenaire emprisonné dans les geôles de la Grande Muraille de Chine, découvre la fonction secrète de la plus colossale des merveilles du monde. L’édifice tremble sous les attaques incessantes de créatures monstrueuses, dont l’acharnement n’a d’égal que leur soif d’anéantir l’espèce humaine dans sa totalité. Il rejoint alors ses geôliers, une faction d’élite de l’armée chinoise, dans un ultime affrontement pour la survie de l’humanité. C’est en combattant cette force incommensurable qu’il trouvera sa véritable vocation : l’héroïsme.

Tout juste arrivé sur Netflix, La Grande Muraille est un film plutôt réussi. Sans avoir à l’époque, bien regardé la bande-annonce, je m’attendais à un film historique or c’est également un film fantastique.

Le film présente l’une des légendes qui entourent la Grande Muraille de Chine, expliquant ainsi son utilité. Mise en scène par Zhang Yimou (à qui l’on doit par exemple Le secret des poignards volants), l’histoire est donc vraiment tournée vers la culture chinoise malgré la présence de Matt Damon en vedette. Le réalisateur nous montre toutes les technologies et techniques de guerre inventées par son peuple.

William vient chercher la fameuse poudre dont on parle en Occident. En découvrant le secret de la Muraille et ses monstrueux assaillants qui l’attaquent tous les 60 ans (les Tao Tei), le mercenaire est gardé prisonnier pour ne pas ébruiter la réalité. Matt Damon joue très bien son rôle et semble vraiment à l’aise dans le costume de super archer. D’ailleurs, Lajos Kassai, archer champion du monde a été consultant pour le film et cela se voit, car la prestation de l’acteur est tout à fait crédible.

Visuellement, le film est magnifique avec des séquences de combat très inventives et une photographie sublime avec de merveilleux jeux de couleurs. Les costumes également sont à saluer tout comme la très belle bande-son de Ramin Djawadi (Games of Thrones). Les effets spéciaux sont particulièrement léchés.

Ce qui manque au film c’est une intrigue un peu plus costaud notamment sur le changement d’avis de William qui paraît un peu brutal et pas vraiment expliqué. Soudain, il s’intéresse au combat de cette armée qu’il voulait à la base voler. Il n’y a pas réellement de naissance de son héroïsme puisqu’il sauve assez vite un soldat face à un Tao Tei. L’évolution du personnage n’est donc pas si importante surtout face au commandant Lin qui va devenir malgré elle générale de l’armée. Son cheminement est plus marqué même si ses émotions restent un peu trop cachées.

La Grande Muraille est film pas du tout honteux avec lequel on passe un bon moment de cinéma notamment grâce à des séquences parfaitement chorégraphiées. Avec des personnages un peu mieux développés, il n’y aurait rien eu à redire.

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