Emerald City – Matthew Arnold

Les +:

  • une réécriture originale et des thématiques intelligentes
  • des personnages très attachants
  • une réalisation et des images sublimes

Les -:

  • série annulée donc pas terminée!
  • deux épisodes centraux un peu brouillons 

Transportée à Oz, Dorothy tente par tous les moyens de retourner chez elle dans le Kansas, mais la jeune femme se retrouve bien vite prise dans une guerre qui oppose la science à la magie. 

Série annulée et quasiment inconnue, Emerald City est une belle petite claque! Encore faut-il aimer le style très particulier de Tarsem Singh… En effet, c’est le réalisateur du magistral The fall qui dirige ici les 10 épisodes de cette série adaptée du Magicien d’Oz de Baum.

Une image époustouflante

Etant une grande fan du travail de Singh – notamment pour sa maîtrise des codes du conte – j’ai vraiment apprécié cette série d’une beauté époustouflante qui mélange habilement fantasy, merveilleux et steampunk; on notera aussi l’incroyable travail effectué sur les costumes.

Tarsem Singh est le spécialiste de l’image ultra-travaillée et chaque scène nous est présentée comme un tableau. On pensera par exemple à l’une des séquences d’ouverture avec la Sorcière de l’Est.

Des personnages forts

Outre une réalisation ultra léchée, la qualité de la série repose sur ses acteurs et en particulier Vincent D’Onofrio qui joue un Magicien mégalo, obsédé par la destruction de la magie à Oz.

Adria Arjona (Good Omens) qui incarne une Dorothy adulte est vraiment attachante tout comme la Sorcière de l’Ouest – droguée et colérique – interprétée par Ana Ularu.

C’est sans doute le personnage de Lady Ev qui s’épanouit le plus – pourtant détestable au début – avec une vraie révélation de mon côté pour l’actrice Stefanie Martini. Fille d’un roi du royaume voisin d’Oz, toujours masquée pour une raison obscure, elle apprend à faire confiance aux autres, elle qui a perdu sa mère à cause du Magicien.

Des épisodes fantasques

Niveau scénario, il faut suivre un peu! :-) Si l’on retrouve bien les éléments du Magicien d’Oz (sorcières, singes ailés, Lion, Épouvantail et Homme de Fer), ils ne nous sont pas présentés tels quels et il faut les deviner dans les personnages. De plus, on notera une modification du caractère de Glinda par exemple qui ressemble plus à celle de Wicked.

Les références aux contes sont nombreuses et ce dès le début (on pense à Blanche-Neige) et notamment Alice qui est convoquée plusieurs fois… L’ensemble donne quelque chose d’assez étrange; merveilleux et contemplatif, parfois plus violent dans les thématiques soulevées. C’est notamment le cas avec le harem de sorcières de Glinda; petites et jeunes filles sont poussées à bout pour exploiter un maximum leur magie révélant ainsi une sorte d’esclavagisme caché.

Deux épisodes centraux sont un peu bâclés, mais surtout très brouillons dans les enjeux des personnages quand le Magicien déclare la guerre à Glinda. Dorothy est un peu perdue entre Lady Ev qui fabrique des fusils et le Magicien qui poursuit les sorcières. Enfin, on regrettera évidemment la conclusion de l’épisode 10 qui se termine sur un cliffhanger, la série ayant été annulée après la diffusion de la première saison. Et nous n’aurons donc jamais de réponse sur the Beast Forever…

CONCLUSION

Emerald City est une très bonne série qui aurait bien mérité une saison 2! Pour une fois, l’adaptation d’un roman jeunesse est maîtrisée et propose une réécriture à la fois moderne et respectueuse des codes du merveilleux. Certes, l’épisode 10 s’ouvre sur une suite, mais la première arche narrative étant clôturée, je vous conseille vivement de la visionner!

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