Pandemic – La Chute de Rome – Filosofia/Edge France

Pandemic.

Voilà une série de jeu à succès qui a vu son concept décliné. Après le carton (justifié) du jeu de base, les versions Legacy (où ou crame son jeu au fur et à mesure que la partie avance), Leacock a entamé diverses déclinaisons de son hit. Cthulhu, la montée des eaux, et, ici, la Chute de Rome.

« Mouais », me suis-je dit avant d’ouvrir la boîte. en général, quand on tire sur la corde d’une licence à succès (et c’est valable dans tous les domaines), la qualité finale du produit finit par en pâtir. C’est donc avec un à priori plutôt négatif que nous nous sommes lancés dans cette nouvelle aventure de Pandemic.

Après 7 parties (en 3 jours), soyons clairs : c’est, sans aucun doute, la meilleure version de Pandemic à laquelle j’ai pu jouer jusqu’à présent (précisons que je n’ai pas joué à Montée des Eaux).

Bon, ok, c’est facile de balancer des phrases écrites en gros qui vont brosser l’éditeur dans le sens du poil, petit gars, mais faut se justifier un peu, quand même !

Ok.

Alors on y va. Déjà, un premier détail (qui m’a valu de me faire entendre que je n’avais aucun goût ^^) : l’esthétique. Pions en bois (et pas en plastique), couleurs pastels du plateau et du dos des cartes. Ça a du cachet, ça donne un côté patiné à l’ensemble, c’est beau et reposant pour les yeux (c’est un avis totalement subjectif, mais que j’assume pleinement). Regardez la photo, à droite. C’est pas chouette ? Et puis, ça tranche radicalement avec les couleurs ultra vives (voir criardes) du premier opus.

En suite, les règles. Évidemment, pour les habitués de la gamme, on se retrouve en terrain connu, les grandes mécaniques principales de la série se retrouvent dans la grande majorité présentes dans La Chute de Rome. Pour ceux qui touchent là leur premier Pandemic, la rédaction des règles chez Z-Man (avec qui j’ai eu la chance de bosser il y a quelques années), est claire et sans ambiguïté.

Bon, mais alors, pourquoi c’est si bien ?

Ici, donc, les joueurs (on est toujours dans du full coop) doivent faire en sorte que Rome ne soit pas pillée (et donc la protéger des invasions des tribus barbares), tout en concluant des alliances avec ces même tribus barbares (au nombre de 5, et certaines sont plus compliquées à tisser que d’autres), le tout assez rapidement, dans le sens où les joueurs perdent si leur pioche Joueur est épuisée. Oui, tout comme dans les autres Pandemic, c’est plutôt velu et la victoire se mérite :).

Oui, enfin là, t’es marrant, mais c’est une mécanique connue plaquée sur un thème différent, rien de neuf sous le soleil, si ?

Eh bien si, justement : parce qu’il y a des nouveautés dans cet opus :

  • Les invasions : lorsqu’on tire une carte Invasion, outre le fait qu’il y a le nom d’une ville dessus sur laquelle poser des barbares de la tribu correspondante, il y a un Chemin d’Invasion d’indiqué : et il faut que les troupes barbares en question occupent déjà la ville envahie ou que le Chemin d’Invasion indiqué sur la carte (dont les villes traversées), soient toutes envahies par lesdits barbares. Compliqué ? Non, simple, et logique. Et, comme les joueurs disposent de Légions, si ces dernières sont astucieusement placées, il y a moyen de retarder les invasions.
  • Les combats : nouveauté ici : des dés. Et des combats. Chaque joueur peut en effet embarquer des légions avec lui et s’en servir pour combattre les barbares. Pratique, mais dangereux. Car si on peut obtenir une victoire écrasante, on peut aussi se prendre une jolie raclée. À utiliser avec sagesse, donc.
  • Les personnages : comme dans les autres Pandemic, chacun joue un rôle. Ici, il faut tirer au hasard (ce qui est bien plus amusant, il faut l’avouer). Chaque personnage a des capacités qui lui sont propres, dont une qui ne se déclenche (ou pas) en combat, en fonction de l’obtention d’un symbole bien précis sur les dés. Donc, combat ou pas combat ? Dilemme :).
  • Les événements : présents dans tout Pandemic, ils peuvent ici être joués de deux façons : en normal, ou en extrême. L’effet de la seconde version est bien plus fort que celui de la version normale, mais accélère la chute de Rome (et donc risque d’écourter d’autant la partie).

Et il y a encore d’autres différences et subtilités que je vous laisse le soin de découvrir au fil des parties.

Sur les sept parties jouées, nous avons perdu les quatre premières d’affilée avant de gagner les 3 suivantes. Le tout en version la plus facile (5 révoltes seulement dans le paquet) et sans les cartes d’invasion des règles optionnelles. Vous l’aurez donc compris, ce Pandemic reste fidèle à la série avec des conditions de victoire toujours aussi compliquées à atteindre et un vrai sentiment d’achèvement lorsqu’on parvient à sauver Rome.

Bon. Donc en gros, t’as aimé ?

Non. J’ai adoré. Bluffant comme Leacock a réussi à réinventer une partie de ce qu’est Pandemic tout en conservant les mécaniques qui sont signatures de son jeu.

Pour notre premier jeu testé de 2019, ce Pandemic est un grand cru.

 

2 thoughts on “Pandemic – La Chute de Rome – Filosofia/Edge France

  1. dans le jeu Pandemic ‘la chute de Rome’ je ne comprends pas le texte d’une des cartes événements ‘VAE VICTIS’
    la phrase “n’importe quelle combinaison de ville ” me laisse interrogatif.
    si quelqu’un a une explication je suis preneur.
    Merci d’avance,

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