Mathieu Coudray, illustrateur, Salon Fantastique 2018

Est-ce que tu pourrais nous présenter ton dernier projet en date ?

C’est le Registre des chats imaginaires, chez Maz éditions. C’est un livre qui parle de chats bien sûr, imaginaires aussi, mais avec des enquêtes aussi, puisque ce sont des histoires assez paranormales. Donc il faut avoir une certaine ouverture d’esprit et aimer l’imaginaire.

Est-ce qu’il y a des artistes picturaux qui t’ont inspiré ?

En règle générale, tous. Même ceux que je n’aime pas, ils ont quelque chose à apporter, je pense, une certaine façon de faire, certains détails. Après les majeurs de majeurs… Je dirais Leiji Masumoto, tout ce qui est Albator, ou même la saga qu’il a faite avec les Daft Punk. En fait je suis très asiatique au final, en références. Parce que j’aime beaucoup Masamune Shirow, c’est à dire Ghost in the shell, entre autres. Après en plus américain ou européen, je dirais Brom. J’adore. J’adore, parce que lui il fait des personnages qui ne respectent pas forcément les proportions, donc on pourrait se dire “ah il ne respecte pas, ça ne tient pas debout”, mais en fait ça tient debout, et c’est ce qui fait son style et j’adore. Et ensuite… Frezatto, qui a fait les gardiens du Maser, si je ne dis pas de bêtises, et lui c’est de la BD. Et lui toutes ses cases ce sont de la peinture, mais alors vraiment de la peinture. Il mélange les pastels, il mélange l’acrylique et tout ça. Et chaque case en fin de compte, je passe deux ou trois minutes à regarder les détails et tout ça. Et après je lis l’histoire.

La passion pour le dessin ça t’est venu comment ?

En fait c’est venu comme ça. Je crois que je n’ai même pas choisi en fait. Je ne sais pas, je n’ai pas de souvenirs de quand j’ai commencé. Par contre j’ai toujours dessiné. Après je pense que le fait que dans ma famille, mes sœurs – parce que j’ai des sœurs – fassent des parties de jeux de rôle… Elles sont beaucoup plus âgées que moi. Donc étant gamin, je pense que ç’a beaucoup influencé mon imaginaire d’entendre parler de dragons, de créatures, sans trop comprendre à la base en fait, comme j’étais trop petit. Et puis après de découvrir ça par moi même, et puis étant dessinateur du coup bah naturellement, je me suis orienté à dessiner plus les dragons. Plus les monstres, les créatures, la mythologie… Enfin voilà. Je pense que c’est venu comme ça, naturellement. Quand j’ai commencé à dessiner… Je sais pas. Le jour où j’ai écrit mon premier A, c’était un dessin déjà.

Qu’est-ce que tu as comme projet pour la suite ?

Les enfants du ciel, ce sont trois art books qui sortent dans un coffret collector. Le premier contient Les enfants de la lune, le deuxième Les enfants du soleil et le troisième Les enfants de l’éclipse. L’idée, c’est que la lune et le soleil ont le pouvoir de créer la vie sur terre. Chacun va créer ses créatures : la lune va créer des loups, des corbeaux etc., donc des animaux qu’on connaît aujourd’hui, on ne sait pas comment est apparue la vie, justement je l’explique dans ces livres-là, selon ma vision des choses. Et le soleil lui va créer les lions, les éléphants, patati patata… Et l’éclipse en fin de compte bah c’est simple, c’est quand la lune et le soleil se croisent, leurs créations se mélangent et ça va donner les loups-garous, ça va donner les léviathans, ça va donner les griffons, enfin voilà. Toutes les créatures un peu mythologiques. Et donc il y a un fil conducteur, c’est sûr : la création de la vie sur Terre, la création de la lune, du soleil, enfin toute une cosmogonie en fait. Et ça c’est prévu pour le début de l’année prochaine, en sortie chez Maz éditions aussi.

Dernière question : si tu pouvais vivre dans un des univers que tu as dessinés, ce serait lequel ?

Ce serait lequel ? En fait je dirais aucun. Parce que je monde dans lequel je suis… il ne me convient pas non plus, mais je fais ce que j’aime. Du coup je ne changerais pas mon univers pour aller dans le Registre des chats imaginaires, parce que les histoires parlent d’elles-mêmes et je préfère que ce soient les lecteurs qui plongent dans ce monde-là plutôt que moi. Moi je les connais, moi je suis là pour faire des histoires. Pas pour les vivre.

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