Toundra + Raw in Sect – O’Sullivan Backstage – le 06/02/19

 

Petit concert de la semaine dans une salle que j’apprécie particulièrement sans doute grâce à son effet cosy.

Peadalboard, batterie et sampler sont déjà installés sur cette belle petite scène prête à accueillir les grecs du groupe Raw in Sect. Il est déjà 19h30, le groupe de première partie commence dans un quart d’heure, cependant la salle est pour le moment quasi déserte… Les portes ont beau être ouvertes depuis une demie heure, il n’y a pas foule…

Le quatuor fait son entrée sous les lumières tamisées du O’Sullivan. Je dois avouer que je ne connaissais pas du tout Raw in Sect, même de nom, pourtant le groupe existe depuis 2006. M’étant renseignée un peu sur eux au préalable, j’ai été surprise d’apprendre qu’au début de leur carrière le groupe officiait dans un style bien plus agressif, puisqu’il jouait du death technique ! J’ai donc hâte de découvrir ce que ça va donner.

Raw In Sect :

Arborant tous le même tshirt noir avec une avalanche de peintures à la bodypaint –  à l’effigie de leur dernier album en date : « Kitro » – les grecs ont l’air motivé et prêt à en découdre.

Le son est épuré et plutôt bon. La basse vibre à travers toute la salle et les deux guitaristes se complètent aussi bien, que ce soit musicalement ou vocalement. Les backings sont aussi effectuées par leur batteur, dont les parties batteries typées tribales me parlent rapidement !

Les harmonies vocales- qui me rappellent beaucoup Alice In Chains – entre les deux guitaristes et le batteur sont bien maîtrisées même si l’on sent quelques petites faiblesses un peu du genre “poussif” de la part du guitariste.

En deuxième titre, Raw in Sect nous offre l’excellent titre Arena, bien plus rythmique et saccadé avec une intro à la batterie efficace, marquée sur les différents tomes de Dimitris Alexiou. Le bassiste harangue  la fosse qui commence à se remplir doucement, mais celle-ci reste peu réactive. Le public est timide ce soir malgré les efforts des grecs. Mais quelques spectateurs se rapprochent de la scène.Le son du groupe est bien équilibré, une des raisons supplémentaires qui me font aimer cette salle. La musique de Raw In Sect est à la fois aérienne et rock’n’roll grâce à leur différents soli de guitares. Ils arrivent également à insérer dans leurs titres de nombreuses parties ethniques qui nous rappellent leurs origines. Le chanteur lead a beaucoup de talent comme les musiciens qui l’accompagnent. Cette première partie était vraiment agréable, dommage qu’il n’y ait pas eu plus de monde pour les accueillir.

Les grecs ont terminé leur show à 20h30 pétante, laissant la place pour la tête d’affiche tant attendue. Toundra doit monter sur scène pour 21h05, 35 minutes pour un changement de plateau, c’est tout de même relativement long, surtout qu’ils n’ont pas énormément de matos. Mais au moins, ils auront le temps de s’installer sans stress.

Toundra :

Cette fois la fosse est pleine à craquer, on voit que les gens n’étaient là ce soir que pour assister au concert de de la tête d’affiche. Dommage pour la première partie…Une entrée remarquée sur un morceau culte de Pink Floyd – Breath, les espagnoles savent mettre les pieds dans le plat. La section corde forme un triangle sur les planches du O’Sullivan : les deux guitaristes de chaque coté de la scène, à l’avant, et le bassiste au milieu, en retrait.

Le jeu de scène des musiciens est bien travaillé, sans pour autant perdre de sa saveur et de son naturel. Leurs gestes sont bien coordonnées, nous avons le droit à plusieurs sauts de leur part en simultanée. Ils occupent tous très bien l’espace de la scène, sans oublier de faire participer leur public.Niveau matos, j’ai rarement vu des pedalboard aussi imposants, mais faut dire que Toundra utilise beaucoup d’effets de guitares bien précis et que leur son est incroyablement bon.

Ils ont beau beaucoup bouger sur scène, leurs morceaux restent parfaitement bien exécutés, c’est carré, au millimètre près, avec un son à couper au couteau.On sent l’influence du groupe emblématique du genre Russian Circles, mais je perçois aussi quelques notes à la Pink Floyd dans plusieurs de leurs arpèges. Leur côté aérien n’enlève en rien la puissance démentielle de leur son.

Et le fait que les musiciens soient particulièrement souriants et communicatifs avec leur public ajoute un plus indéniable à leur show.Le guitariste Esteban Girón est comme possédé sur scène, il nous délivre un show de qualité et aussi très visuel. Il bouge énormément, fait participer la foule en délire et n’hésite pas à donner des coups de langues à sa guitare. Il est passionné et complètement épris par ce qu’il joue, ça fait vraiment plaisir à voir. Le public est cette fois très réactif, plusieurs hey seront scandés à travers le Black Sullivan sans compter les nombreux bras levés qui soutiennent inconditionnellement les espagnoles.

Je remarque une véritable cohésion entre chacun des membres de Toundra, ce qui prouve leur expérience scénique. De plus, je n’ai que très rarement entendu un son aussi cristallin et puissant à la fois, l’ingé son du groupe était très talentueux tout comme les musiciens. Une véritable claque auditive. Si vous avez eu la malchance de les louper, je vous conseille vivement d’aller aux prochains shows de Toundra lorsqu’ils repasseront en France. Leur dernier album, Vortex, est un vrai petit bijou.

Toundra est un groupe de qualité à suivre de près.

 

Merci à Garmonbozia de nous avoir offert une telle soirée, magique pour nos cages à miel !

Photo : Elodie Roy

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