Entretien avec Thomas et Olivier, du groupe Gohrgone

A l’occasion de la sortie de In Oculis, troisième opus de Gohrgone, j’ai pu échanger quelques mots à ce sujet avec Thomas (chanteur) et Olivier (bassiste).

Ça fait donc un peu plus de deux ans et demi depuis la sortie de Finis Ixion (nov 2016). A ce moment là vous avez pas mal été pris par la tournée, la promo… au bout de combien de temps vous vous êtes remis à travailler pour ce qui a donné In Oculis ?

Thomas : En fait on a commencé à taffer fin de l’été 2018 à peu près. Bon on n’a pas tout composé tout de suite mais on amis un peu moins de 6 mois pour tout fignoler, enregistrement compris. Il y a eu du travail de compo jusqu’à la dernière minute, on était vachement serrés niveau timing et ça s’est fait un peu dans la douleur. Ça s’est terminé sur les intros, interludes, outros… pour peaufiner l’album mais tout le reste était déjà composé

Olivier : Il y a même eu un ajout d’une chanteuse rajoutée par notre nouveau guitariste à la dernière minute et ça a été un super plus

Sur Finis Ixion vous aviez plutôt composé à partir des riffs puis travaillé avec le chant après. Est-ce que vous avez gardé cette manière là de fonctionner ?

O : Exactement ouais. On prend la même sauce et on recommence.

T : ouais on travaille toujours de cette manière. En gros t’as Chris et Eddy (ndlr : batterie et guitare) qui travaillent ensemble à distance, ils s’envoient les riffs. De temps en temps il y a des compos exclusivement de l’un et de l’autre mais souvent ils s’échangent les idées et se font leurs critiques entre eux.

O : Après on fait les arrangements avec le groupe et puis Thomas et moi on écrit autour de ça, il pose et il arrange.

T : Sur cet album ouais Olivier a beaucoup écrit. Il n’avait écrit qu’un morceau sur Finis Ixion, là il en a écrit trois sur sept. Et après on fait les maquettes de A à z avec un son correct avec les placements de chant et tout comme ça les autres peuvent faire des critiques comme pour les riffs.

Il y a eu par la force des choses un changement de line-up suite au décès de Ben (guitare). Est-ce que Johan est entré dans le processus de composition, est-ce qu’il a apporté sa patte sur l’album ou pas ?

O : il a mis un doigt.

T : en fait il est arrivé vraiment au dernier moment, il est arrivé vraiment toute fin 2018 il n’a pas eu l’occasion de composer quoi que ce soit. Mais il a tout de même enregistré toutes ses parties de guitare, ce qui est déjà pas mal pour quelqu’un d’arrivé vraiment à la dernière minute

Finis Ixion était vraiment un concept album développé autour d’une structure assez narrative. Vous avez repris la même structure pour celui là ?

O : Ouais, concept album aussi. Autour de l’histoire de Persée et Médusa.

T : Là on a fait un album plus fourni que sur Finis Ixion. Parce que finis c’était un album qu’on a voulu sortir vite. Moi je venais d’arriver avec Olivier et on a voulu faire vite une monture avec la nouvelle direction artistique on va dire. Pour In Oculis là on a pris plus de temps, on a fait un truc plus approfondi. C’est un concept album sur un gros morceau de la mythologie grecque. Et l’épopée de Persée et Médusa c’est un truc qu’on se gardait sous le coude parce que c’est quand même l’emblème de Gohrgone Medusa.

O : C’est un peu l’album de la maturité.

Et avec tout ça, est-ce que vous avez eu une évolution musicalement parlant ? Là où vous en êtes comment vous décririez ce que vous faites ?

T : Je dirais qu’il y a pas eu une évolution autant qu’il y a eue entre A Divinis et Finis Ixion. Vraiment on passait d’un deathcore à quelque chose de plus blacked death. Là on est resté sur du black-death.

O : Peut-être un peu plus sombre encore, un peu plus profond dans le black.

T : On a un pu améliorer le mélange, ça se mêle un peu mieux. Mais on reste vraiment dans la lignée de Finis Ixion, les compos sont plus élaborées soit au niveau des riffs en eux-mêmes soit au niveau de la composition, plus matures quoi.

O : Il y a plus de titres aussi sur le CD, 10 là où Finis en avait 8.

T : 37 minutes avec des interludes plus courts donc vraiment plus de consistance dans les morceaux. Voilà les compos sont plus travaillées et surtout avec des structures un peu plus originales, des schémas un peu moins habituels où il y a des riffs qui se répètent jamais des fois, limite prog.

O : Heu… doucement quand même !

T : Ouais OK prog bourrin !

Ces dernières années sur scène vous avez commencé à avoir aussi une certaine maturité. Il y a eu une bascule avec la finale du Headbang Contest et ensuite votre petite tournée française. Vous avez promis sur les réseaux sociaux «un set tout beau tout neuf», à part la release party (19 mais au Thrill Seeker) vous avez des choses de prévues ?

O : On a deux-trois dates déjà de prévues. Pour le moment plus en fin d’année.

T : Septembre-octobre on a une date ne Bretagne peut-être en tête mais pour l’instant rien de figé ou d’acté. Et on joue au Napalm Fest en septembre. Mais sinon niveau projets sur les rails ouais on a deux clips vidéo dont un qui a commencé à être tourné en forêt. Sans trop spoiler ce sera un clip avec une histoire, des acteurs, des personnages. Et un autre clip tourné lors de la release party sur un des titres.

O : Soyez prêts ! Et on va essayer aussi de sortir une lyrics vidéo

T : On nous avait un peu reproché sur Finis Ixion de ne pas avoir mis en avant les paroles. Là sur In Oculis on a un livret avec toutes les paroles et on aura en plus une lyrics vidéo.

Oui parce qu’il y a deux ans si je me souviens bien vous parliez déjà de lyrics vidéo.

T : Oui mais là elle est sur les rails ! Effectivement on a tout reporté à In Oculis parce qu’on a trop trainé à lancer tout ça avant.

O : On cherchait encore l’équilibre pour bosser entre nous. J’étais nouveau avec Thomas, Chris et Eddy bossaient déjà ensemble depuis longtemps… donc le temps de faire notre petit mix ensemble il y a des choses qui sont passées un peu à la trappe mais là on est plus en osmose donc là ce sera fait.

T :  Chacun est beaucoup plus actif qu’avant où c’était principalement Eddy et Chris qui travaillaient artistiquement parlant. Là on est plus investis maintenant. Par exemple la lyrics je m’y suis collé alors qu’Eddy s’occupe plus de tout ce qui est vidéo. Olivier s’est énormément investi sur tout ce qui est contacts, presse, endorsements…

O :  On fonctionne mieux ensemble maintenant, on se connait tous et ça fonctionne mieux.

Je vous laisse le mot de la fin. Moment d’expression libre si vous avez un truc en plus à ajouter… ou une de vos petites phrases de fine philosophie ?

O : Bien sûr ! Heu… Prolapse et parpaings forever ?

T : C’est ça prévoyez un anus de rechange à la fin de l’album. On se retrouve d’abord au Thrill Seeker et on espère que l’album plaira.

O : Et merci pour cette petite interview même si on t’a réveillé un dimanche pour ça.

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