Dead Doll – Volker

Les français de Volker nous permettent de continuer ce sympathique jour férié dédié aux chroniques musicales. Après un premier EP, S/T, particulièrement réussi, on était impatient de voir ce qu’ils allaient pouvoir proposer sur un album. Ils n’avaient d’ailleurs pas vraiment donné de clefs sur la question dans leur interview du Hellfest l’an dernier. C’est donc avec une grande curiosité que je me suis posé pour écouter ce Dead Doll à la cover si inquiétante et pourtant séduisante.

Freaky Bride entame l’album et ça ne fait pas dans la dentelle blanche, c’est le moins que l’on puisse dire : des guitares puissantes, une batterie omniprésente et la voix puissante de Jen Nyx donnent à ce morceau cette espèce d’alchimie toute spéciale. On est bel et bien de retour dans l’horror métal que leur EP, S/T, laissait présager. Obey vient ensuite poursuivre cette veine de gros son à la fois violent et mélodique. La voix de Jen et la manière dont elle parvient à jouer avec donne tout son sel à ce rock rétro et inquiétant. Negative Ways et Suicide Love Addicts continuent dans la même veine de mélange étrange entre rock garage classique et ambiance punk et décadente. Sur la seconde piste on retrouve d’ailleurs Arno Strobl en featuring, apportant sa voix grave en contrepoint de celle de Jen. Black Sunday propose des sons plus lourds, plus pesants, tandis que la chanteuse joue clairement avec le public en alternant voix séduisante issue presque d’outre-tombe et un cri saturé de grande qualité. Le refrain de ce morceau fait d’ailleurs partie de l’un de mes moments préférés de l’album : très speed et mélodique il a su m’emporter. Yell nous permet d’atteindre le milieu de l’album et cette piste propose une pause plus que bienvenue : une ballade, mais par n’importe comment, il faut quand même qu’il y ait du gros son par derrière car sinon où serait le plaisir ? en tout cas cela démontre à la fois les capacités du groupe à se diversifier tout comme celles de Jen à alterner les types de chant au niveau vocal.

 

Voodoo Baby nous replonge dans l’ambiance horror-metal avec ses sons en samples particulièrement bien trouvés. Le côté freak show du groupe est vraiment plaisant et ne tombe à aucun moment dans des poncifs agaçants : ils parviennent à faire en sorte que leur musique en soit inspirée sans pour autant qu’elle n’en devienne une copie de ce qui a été fait avant. Mention spéciale au refrain qui est un pur bijou. Cet ensemble d’influences du groupe se retrouve également dans In Black White et Would You Play With Me, deux morceaux qui ont un rythme très enlevé et prenant. On se voit facilement plonger dans un pogo sur ce son. It Summons Me To Follow vient ensuite poursuivre dans cette même voie, tout comme Raven, même si le second a un rythme légèrement plus lent, plus envoûtant. Le refrain est particulièrement beau, avec cette ambiance de gothique décadent, de freak-show inquiétant. Et l’album se conclue sur un remix de Yell par CNX. Je trouve cela dommage de conclure un premier album ainsi, surtout que je ne suis pas spécialement fan des rythmes électros proposés.

Avec Dead Doll, Volker nous propose donc un album complet, pour ne pas dire parfait tant qu’ils font leur musique (oui je ne vais pas compter le dernier morceau dans ma conclusion). Qu’il s’agisse des musiciens qui connaissent à merveille leur travail, ou bien encore de Jen qui pose merveilleusement sa voix sur les morceaux, il n’y a rien à redire. J’ai vraiment hâte de les voir lors de leur prochaine date à Paris car ça va vraiment envoyer du bois !

Dead Doll
Volker
2017

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