Codex Omega – Septicflesh

Alerte tuerie ! Le dernier bébé de Septicflesh est arrivé, depuis septembre.  Codex Omega est un diamant brutal, à peine nuancé et taillé pour vous en mettre plein les oreilles.

Pourquoi cette chronique arrive-t-elle si tard, me direz-vous ? Eh bien parce que j’adore tellement ce groupe que chroniquer cette album a été une réelle épreuve. Je n’avais qu’une seule chose à dire pendant des semaines : ‘Écoutez cet album c’est trop bien! Ça envoie du pâté, c’est une tuerie! Ça va être génial sur scène.” Le tout avec des yeux pleins d’étoiles et une voix d’adoration pour Christos. C’est un peu léger comme chronique, il faut bien l’admettre. Alors j’ai laissé, comme à mon habitude désastreuse, qui fait hurler le rédac chef, le temps à mes émotions de se calmer un peu et de réécouter cette pépite. Je retiens trois choses essentielles.

Premier point : j’adore l’artwork qui va à merveille avec l’ambiance de cet album. Et je ne parle même pas des vidéos officielles qui sont renversantes.
Deuxième point : j’adore la dimension grandiose et cinématographique des arrangements apportés par Christos. J’adore le travail sur la voix de Seth Siro : La texture très profonde qui amène directement vers les enfers et retour de sa voix claire qui était moins présente sur Titan et que j’adorais sur le morceau Therianthropy (The Great Mass).
Troisième point et petit bémol, cet album de Septicflesh me rappelle beaucoup ce que fait déjà Christos avec Chaostar : une pièce musicale gigantesque qui vous emmène en voyage, pour le meilleur et pour le pire. Cela s’entend d’autant plus avec les bonus tracks qui sont des instrumentaux, dont je ne parlerai pas ici, exprès mais qui sont splendides.

Dante’s Inferno, premier morceau à être sorti, entame la descente aux enfers sur fond de batterie diabolique et d’envolées fiévreuses des violons. Ces même éléments que l’on retrouve dans le titre suivant 3rd Testament, à la nuance près que ce dernier commence directement avec un gros riff bien brutal qui va vous envoyer directement au Purgatoire. La voix de Seth est arrangée de sorte que l’on a la sensation d’avoir réellement affaire à un monstre des enfers, voir même Lucifer en personne. Ces deux titres sont vraiment décapants. On retrouve le punch d’un Death qu’on croyait oublié : un bonne batterie, des riffs prenants et brutaux. Ces morceaux-là sont taillés pour la scène, j’espère vraiment les entendre à l’occasion de leur passage en France en janvier.

Portrait of an Headless Man est un de mes morceaux favoris. Les violons vont vous hanter ainsi que ce simili corne de brume en fond qui vient souligner la guitare. Ils marquent comme un refrain tout au long du morceau. La voix claire de Seth arrive enfin, brièvement, en début de morceau L’ambiance est un peu horrifique, un peu oriental, un peu thriller et surtout très grandiose avec l’ajout de chœurs qui viennent ponctuer et casser le rythme pour notre plus grand plaisir. Ce morceau est une pure merveille d’arrangement. Le “simple” reste souvent le plus efficace. La preuve par l’exemple avec la vidéo officielle:

Martyr enfonce le clou coté oriental. Il vous envoie un gros riff dans la tronche avant de vous envoyer dans les étoiles. Le Death est ici bien présent encore une fois : gros son de guitare, des breaks de batterie impeccables, Khrim fait vraiment le café comme on dit. La voix est toujours travaillée pour paraître plus profonde, plus gutturale. Le coté symphonique est présent mais il vient seulement apporter une texture au morceau. C’est un morceau de toute beauté.

Enemy of Truth débute sur des violons bourdonnants. Pas de doute, on est sur un morceau plutôt Chaostar. Les élans de cuivre et les chœurs sont dominants. J’aime beaucoup ce morceau mais il me chagrine, j’ai la sensation que la voix de Seth est en trop, que la basse bien lourde et la guitare sont en trop, placées là pour meubler, comme si c’était un titre de Chaostar recyclé parce qu’il manquait un titre. Oui je sais c’est pas sympa dit comme ça. Ce morceau, en version instrumental est une merveille, mais tel quel, j’ai du mal. Faites vous donc votre avis c’est par ici.

Dark Art arrive comme une sonate : quelques notes d’un piano léger et puis, très vite, il est rejoint par un riff de guitare maladif et bien torturé. C’est le second morceau où la voix claire fait une apparition marquée et ce n’est pas le dernier. Dark Art est un titre fort où les instruments se mêlent avec plaisir et sont bien équilibrés : l’ambiance est de nouveau très marquée, le coté Septicflesh des premiers jours est bien là, secondé par des élans symphonique maitrisés. Je le répète mais la batterie est juste démente.

Sans transition vous reprendrez bien encore un peu de Septicflesh des jours heureux? Our Church below the Sea est un bon morceau comme les fans de la première heure apprécieront, sauf s’ils détestent la voix claire de Seth. En parlant de sa voix, on peut remarquer qu’elle n’a pas été retouché, du moins pas partout. Ce qui donne un ton assez varié à ce titre. Ai-je besoin de dire que ce titre aussi est une tuerie?

Faceless Queen arrive comme une bonne claque dans la tronche. Ce titre est un peu comme Dark Art dans sa structure, avec du chant clair, des changements de rythme, des refrains et des passages bien gras et bourrins. Le tout soutenu par des violons ou un chœur. Il est grandiose et vous rappellera sans doute un morceau déjà entendu sur un autre album : Prometheus peut-être? Mais où est le mal là dedans?

Le titre suivant est encore un morceau définitivement Chaostar, mais celui là est un autre de mes chouchous: The Gospels of Fear. La batterie et les riffs de guitares sont bien groovies et lourds. Ici rien ne semble déplacé, tout s’harmonise à la perfection: Du Death et du symphonique, what else?. Christos est décidément en génie en la matière. Le résultat : une dimension gigantesque pour correspondre à ce titre de Gospels of Fear. Ça déboite et promet de bien détruire une salle, si par bonheur il est sélectionné sur la setlist en janvier.

Trinity dernier titre qui vous rappellera à nouveau des anciens titres du groupe remis au goût du jour. Les solos de guitare claires sont vraiment guerriers, simples et entêtants. Un bon morceau comme j’aime, parfait pour faire le plein d’énergie et qui s’arrête “paf” d’un coup. Mon envie : remettre l’album au début.

En conclusion, je retiens de cet album le travail monstrueux du batteur et des arrangements qui ont été apporté pour continuer à faire du Septicflesh : on est dans la continuité de Titan, de Great Mass et Communion et même de Fallen Temple. Personnellement j’ai beaucoup aimé cet album, notamment cet effort de renouer avec des morceaux qui me semblent plus adaptés à la scène. Codex Omega va vous transporter dans une aventure où vous êtes Lara Croft ou Sherlock Holmes ou Lawrence d’Arabie ou encore Dr Who. Vous vous sentirez grand, vous aurez envie de hurler les morceaux et de vous tenir devant les autres comme le maître du monde.
Sur ce, je vous invite à écouter cet album de tout urgence, si ce n’est pas déjà fait.

Codex Omega
Septicflesh
Season of Mist
2017

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