La Tour Sombre I : Le Pistolero – Stephen King

 

Roland de Gilead, dernier justicier et aventurier d’un monde dont il cherche à éviter la destruction programmée, doit arracher au sorcier vêtu de noir les secrets qui le mèneront vers la Tour Sombre, à la croisée de tous les temps et de tous les lieux…

Voilà un moment que j’avais envie de découvrir La Tour Sombre, moi qui ne connaissais de S. King que La ligne verte (que j’avais beaucoup apprécié) et quelques films plus ou moins sympathiques tirés de ses livres.

L’univers de La Tour Sombre est très mystérieux : si on se doute qu’il s’agit de notre Terre, la période reste totalement indéterminée et les époques s’y croisent.

De prime abord, les personnages semblent évoluer dans un monde vieux de plusieurs siècles qui n’est pas sans rappeler le far ouest, où l’électricité est absente et les voitures n’ont pas encore remplacé les chevaux. Pourtant, on retrouve certaines références plus récentes, telles que la chanson Hey Jude des Beatles.

La Tour Sombre semble être issu d’un croisement entre les époques : le pistolero, héro de cette oeuvre, a visiblement plusieurs siècles ; quant à déterminer de quand il vient, c’est une autre affaire… On peut légitimement supposer que les êtres humains ont détruit leur monde bien avant sa naissance, mais sur cela nous n’aurons aucune explication. Le personnage de Jake, qui croise la route du pistolero, est en apparence un jeune garçon, qui semble avoir connu un univers plus avancé : on retrouve dans son discours des références aux voitures, aux gratte-ciels et aux métros ; il pourrait donc être plus vieux encore que le pistolero. Mais en définitive, nous n’en saurons rien et n’aurons aucune réponse.

Car cet univers reste en effet mystérieux d’un bout à l’autre de la lecture : plus le livre avance et plus les questions s’accumulent, il ne faut donc pas s’attendre à savoir de quoi il en retourne. Les quelques quelques flashs backs sur la vie du pistolero ne nous apprennent pas grand chose et n’aident pas le lecteur à avancer, ils ne font que renforcer les incertitudes.

J’ai trouvé que le rythme de l’histoire était très lent : La Tour Sombre est avant tout un roman contemplatif, voire métaphysique. On y trouve beaucoup de descriptions pour pas ou peu de scènes d’action ou d’aventures et encore moins d’intrigues politiques ou guerrières, comme on peut le voir dans beaucoup de grandes sagas de ce genre (je pense notamment au Seigneur des anneaux, auquel King fait référence dans son introduction). Le livre raconte avant tout ce lent cheminent solitaire du pistolero à la poursuite de l’homme en noir, un protagoniste lui aussi très mystérieux sur lequel nous ne découvrirons pas grand chose non plus.

Le pistolero est donc le personnage principal de ce roman, et quasiment le seul. J’ai eu du mal à m’identifier à lui car il se révèle assez froid et calculateur et montre peu ses émotions ; en définitive il est difficile de savoir ce qu’il pense, de comprendre sa logique et donc de partager sa motivation pour cette quête qui l’anime. On ne sait en effet presque rien des raisons de sa poursuite : pourquoi donc rattraper l’homme en noir et monter dans la Tour ? Une fois de plus nous n’aurons pas vraiment de réponse.

D’autres personnages sont un peu plus attachants et intéressants, notamment Alice, Jake ou encore le corbeau Zoltan. En revanche le livre manque cruellement de personnages féminins forts et reste une histoire d’hommes.

J’ai donc eu du mal à rentrer dans ce premier volume de La Tour Sombre.

Je pense cependant que plusieurs éléments sont à prendre en compte : premièrement, King était encore adolescent quand il en a commencé l’écriture, deuxièmement, les premiers volumes d’une saga ne sont pas toujours les plus faciles à lire (je me suis beaucoup ennuyée sur les premiers chapitres du Seigneur des anneaux et le premier tome de A song of ice and fire est loin d’être le plus passionnant).

Je suis donc curieuse de voir comment l’histoire se déroule dans le volume suivant, ce qui déterminera si je poursuis ou non la lecture de cette série.

A noter que Le pistolero est suivi d’une nouvelle, Les Petites sœurs d’Elurie, qui conte une aventure de Roland pouvant se lire séparément. L’histoire prend une dimension fantastique assez intéressante, et même si c’est un peu long sur le début, j’ai davantage accroché à la deuxième partie du récit.

La Tour Sombre I – Le pistolero

Stephen King

J’ai Lu

Juin 2017

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