Star Wars Aux Confins de l’Empire – Aucune Question indiscrète

Gentil vaurien

Aucune Question indiscrète était un supplément fort attendu de la gamme Aux Confins de l’Empire : en effet, il s’agit du Manuel des Contrebandiers et donc d’un ouvrage traitant directement de la Carrière la plus emblématique du jeu. Pensez donc : Han Solo est sans doute le personnage préféré de la majorité des fans de Star Wars, après tout !

De la même façon que les précédentes extensions traitant des Carrières, Aucune Question indiscrète est développé en trois parties – chacune amenant des éléments particulièrement intéressants.

Vole l’air décontracté…

Les contrebandiers pullulent dans la Bordure extérieure. Ils sont certes multiples mais possèdent certaines caractéristiques communes : plus filous que véritables criminels, ils travaillent souvent pour des patrons peu commodes et se chargent d’acheminer des cargaisons plus ou moins illégales pour leur compte. Ce qui les rassemble souvent, c’est l’amour immodéré qu’ils vouent à leur vaisseau – à la fois foyer et gagne-pain.

Après une introduction retraçant l’histoire de la contrebande dans la galaxie ainsi que ses liens actuels avec l’Empire et l’Alliance rebelle, la première partie du supplément propose de nombreuses options à des personnages contrebandiers. Outre des historiques et des obligations spécifiques, on trouve trois nouvelles races jouables : les Falleens, des reptiliens secrétant des phéromones de séduction ; les Gotals, dont les cornes captent les émissions électromagnétiques (ce qui peut être un atout aussi bien qu’un handicap…) ; les Quarrens, des amphibiens au faciès poulpoïde qui vivent sur la même planète que les Mon Calamari. Ces races s’adaptent facilement à la vie dans la Bordure et font de très bons contrebandiers – notamment les Falleens, capables de séduire aisément leurs proies.

La Carrière de Contrebandier s’enrichit de trois nouvelles Spécialités : le Charmeur, comme son nom l’indique, compte sur sa verve et sa séduction naturelle pour embobiner les pigeons ; le Flambeur sait se faire un nom aux tables de jeu des diverses cantinas de la galaxie – mais gare à ses dons de tricheur ! ; le Pistolero ne s’en laisse pas conter et sait manier ses blasters jumeaux avec une dextérité digne d’un héros de John Woo. Ces Spécialités sont intéressantes et jouables grâces aux Talents qui les singularisent – et surtout, elles trouvent aisément leur place dans l’univers (on imagine facilement un Lando Calrissian Flambeur ayant perdu son vaisseau avant de se reconvertir).

Shoot first

La deuxième partie fournit un catalogue de matériel taillé pour les contrebandiers. Nouvelles armes et armures, équipement et bien entendu vaisseaux en tout genre – mais surtout des cargos, permettant de changer du sempiternel YT-1300 (aka le Faucon Millenium). Données techniques et illustrations évocatrices permettront aux joueurs de dépenser leurs crédits mal acquis pour améliorer leur tas de ferraille.

Puis arrive le troisième chapitre : un fourre-tout (dans le bon sens du terme) permettant d’aborder divers sujets pratiques de la vie d’un contrebandier. Ainsi en est-il des négociations : selon la dépense des réussites et avantages d’un jeu, les personnages peuvent grappiller des pourcentages sur une affaire. Même chose pour les voyages hyperspatiaux : grâce à des tables bien agencées, on détermine à quoi aboutit un jet d’Astrogation – qu’il soit réussi ou raté (trajet raccourci ou collision avec un trou noir). De nombreux conseils guident également le meneur de jeu dans la création de scénarios centrés sur la contrebande, sous oublier pour autant d’y inclure les autres Carrières, et les joueurs ne sont pas oubliés avec plusieurs pages expliquant comment se créer son réseau. Divers règles optionnelles permettent de leur côté de pimenter des événements comme une tentative d’escroquerie, un duel, un cambriolage, une partie de Sabbac… Enfin, des Némésis sont détaillées et prêtes à l’emploi si le meneur de jeu a besoin d’antagonistes colorés sur le pouce.

Prends ta pelle et ton seau, et va jouer

Comme d’habitude dans la gamme Aux Confins de l’Empire, l’enrobage est de toute beauté – avec sa solide couverture cartonnée et son intérieur en couleur ornementé de superbes illustrations. Quant au fond, il est consistant et directement utile – même si le côté rodé de la formule des suppléments de Carrière ne laisse guère de place à la surprise.

Il faut toutefois bien avouer qu’Aucune Question indiscrète est l’un des tous meilleurs ouvrages du jeu – au point qu’à l’instar des Barons de Nal Hutta, on se demande pourquoi il n’est pas sorti bien avant. En effet, il est celui qui plonge le plus avant dans ce panier de crabes qu’est la Bordure extérieure. Pas de raison de bouder son plaisir à présent qu’il est disponible, donc : montez dans votre cargo, prenez une voie hyperspatiale secrète, déjouez les patrouilles impériales et ne faites jamais confiance aux Hutts !

 

Aucune question indiscrète

Un supplément au jeu Star Wars – Aux Confins de l’Empire édité par Edge

96 pages

32 € 95

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