Marvel : Les Agents du SHIELD saison 3 – Jed Whedon et Maurissa Tancharoen

 

Alors que Simmons est portée disparue, Coulson est décidé à briser HYDRA. Il bâtit une unité secrète d’Inhumains avec Skye, mais tout bascule quand des Inhumains apparaissent aux quatre coins du globe.

Toujours plus centrée sur sa partie super-héroïque, Agents du SHIELD saison 3 démarre sur les chapeaux de roue dans la foulée du final de la saison 2. Le rythme très soutenu, qui caractérise la série jusque-là, fait à nouveau merveille.

Les dix premiers épisodes se centrent sur la situation dramatique héritée de l’année passée : Hunter et May traquent Ward, devenu une tête de l’hydre, tandis que Fitz cherche un moyen de retrouver Simmons.

 

L’alternance des deux récits imprime le rythme, surtout que les scénaristes y mêlent des informations mythologiques et personnelles qui forment autant de renvois à l’univers Marvel, mais surtout à celui de Agents du SHIELD.

Les deux intrigues trouvent leur climax dans le double épisodes Prêt à tout et Maveth (3*09 et 3*10). Ils bénéficient de gros moyens en effets spéciaux, musique et casting. Dans une tentative de rappeler les blockbusters, on y voit l’affrontement final avec HYDRA, et plus particulièrement Grant Ward, sur fond de vendetta personnelle menée par le Directeur Coulson. L’intensité est à son comble et cet ensemble fait partie des tous meilleurs épisodes de la série.

 

 

De l’autre côté, l’intrigue autour des Inhumains occupe l’intégralité de la saison et impacte notamment le duo Coulson/Skye.

Leur relation continue d’évoluer et de former le moteur de la série. Skye continue, à sa façon, la mission de sa mère de protéger les Inhumains. Coulson doit faire face, de son côté, à la pression d’une unité gouvernementale nommée ACTU et chargée de traquer les gens aux superpouvoirs.

Cette quête autour des Inhumains, renforcée par les arrivées de Hive, aux pouvoirs de contrôle terrifiants, et de Lash, un tueur d’inhumain, vont forcer les deux héros à révéler des côtés plus sombres de leurs personnalités. Ce sera particulièrement flagrant pour Phil Coulson, ivre de vengeance, qui se montrera prêt à justifier des meurtres comme étant les bonnes choses à faire («We do what we have to do»).

Paradoxalement, cette ligne directrice va manquer d’implication dramatique et souffrir de quelques problèmes de rythme (un comble pour cette série menée tambour battant). Elle ne parvient pas à maintenir l’intensité de la première partie de saison et gère particulièrement mal les cliffhangers autour de Skye, trop téléphonés et inutilement larmoyants. Des pièges que Agents du SHIELD avait su éviter jusque-là.

 

Le casting est très hétéroclite sur cette saison. Outre l’équipe d’origine, de nombreux acteurs gravitent autour d’eux au cours de la saison  : certains sont devenus réguliers (Henry Simmons alias Mack, Luke Mitchell qui interprète Lincoln), d’autres quittent la série (Adrianne Palicki et Nick Blood), quelques guests de prestige passent par là ou restent plus longtemps (John Hannah, Mark Dacascos, Powers Boothe). Dacascos et Boothe incarnent la tête de HYDRA et se montrent excellents : le premier incarne Giyera, un guerrier taiseux aux pouvoirs spéciaux, ce qui lui convient parfaitement ; le second interprète Gideon Malick, l’un des boss de l’association criminelle, qu’il prend un plaisir communicatif à jouer avec sa voix grave et son ironie mordante. Pour ne rien gâcher, le personnage permet d’établir un lien évident avec Avengers 1 où il apparaissait déjà.

 

 

Techniquement, la série continue à faire avec des moyens limités. On sent toutefois que les moyens sont concentrés sur des points clés : le double épisode Maveth et sa bataille SHIELD/HYDRA, la transformation de Hive, les pouvoirs globalement plus impressionnants. Il y a également une hausse des standards de la réalisation, moins statique et basée sur le montage, notamment dans les plans larges et les combats moins resserrés. Enfin, Bear McCreary a une place plus importante dans l’impact dramatique en composant des pistes spécifiques pour Maveth, ainsi que pour le final (avec une marche dramatique du SHIELD, du plus bel effet).

Conclusion

Après une moitié de saison intense, prenant, qui synthétise toutes les qualités du show, Agents de SHIELD ne parvient pas à maintenir ce rythme effréné. La deuxième partie, plus sage, permet de développer les personnages principaux, mais échoue aussi dans quelques poncifs éculés du genre. Dommage car la série mérite toujours le coup d’œil et reste un divertissement de haute volée.

Marvel : Les Agents du SHIELD

Crée par Maurissa Tancharoen, Jed Whedon et Joss Whedon

Avec Clark Gregg, Ming-Na, Brent Dalton, Chloe Bennett, Iain De Caestecker et Elizabeth Henstridge

Disponible en DVD et Bluray

Diffusée sur Série Club et W9

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