Isolation Poetry – Derealized

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Derealized est un nouveau groupe français, lancé par Finisterian Dead End, qui propose un death-metal d’excellente facture, avec de bon musiciens et une chanteuse au talent indéniable. La cover de l’album est également le vibrant exemple de l’imaginaire que le groupe souhaite véhiculer : sombre inquiétant et très clairement fantastique. Du bon travail graphique mais il ne faut pas oublier la musique, car seul cela importe au final…

Le premier morceau, Devil’s Got Green Eyes débute en douceur avant que des riffs de guitare particulièrement énervés viennent reprendre le flambeau et lancer la machine métal de belle manière. On retrouve du growl féminin, grâce à Myriam Fischer, le tout emmené par une mélodie aux rythmes changeants. Ce premier morceau n’est pas sans me rappeler le Arch Enemy de l’époque Angela. The Opium Den nous propose ensuite ses riffs proprement entêtants et le chant enflamme de nouveau l’ensemble. La manière dont les lignes vocale viennent se poser sur la mélodie est vraiment intéressante et dénote de la part du groupe une conscience aiguë du résultat qu’ils souhaitent obtenir. Ensuite Torment’s Work prends le relai et reste dans la même veine que les deux pistes précédentes, même si la mélodie des instruments se fait encore plus entêtante.

Un diptyque musical vient ensuite avec deux morceaux lis entre eux : Cover My Eyes… et …And Tie My Arms With Ivy. Le premier est assez court et crée une ambiance avant tout, proposant de la guitare acoustique. Un environnement clairement fantastique que le second morceau perpétue d’une autre manière en invitant l’auditeur à augmenter le tempo. Cette doublette de morceaux est probablement celui que j’ai trouvé le plus intéressant de tout l’album. On enchaîne avec un titre qui reprend le nom du groupe, Derealized. Son but est-il de définir ce qu’il est musicalement ? Très probablement car l’ambiance ici proposée correspond à un mix fort intéressant de tout ce que l’on a entendu auparavant. Une démarche intéressante et auditivement agréable. Hollow et A Late Letter continuent de perpétuer la bonne impression globale que l’on a à l’écoute de cet album, démontrant de nouveau que le death, c’est la vie… L’album se conclue sur Isolation Poetry, titre éponyme, qui termine de manière efficace et brutale un album de qualité.

Brutal, mélodique, immersif, sont les trois adjectifs qui se posent le mieux sur Isolation Poetry. La musique de Derealized est de qualité mais si personnellement j’ai un peu regretté qu’une ou deux pistes ne viennent pas diversifier l’ambiance musicale globale et montrer que le groupe peut aussi proposer autre chose. Un filet de voix claire pour créer un contraste aurait par exemple été le bienvenu. Toutefois il n’y a pas à dire, la scène française se porte bien et parvient encore à proposer d’excellente choses…

Isolation Poetry
Derealized
Finisterian Dead End
2016

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