Entretien avec Niklas, guitariste de Thunderfighters

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eMaginarock : Bonjour, et merci de prendre quelques minutes pour répondre à nos questions. Pour commencer pourriez-vous nous présenter le groupe ?

Niklas : Ozo est à la basse, Taco à la batterie, et moi je me charge des guitares. Voici la composition de Thunderfighters.

M. : Comment est né le groupe ?

N. : Le nom vient d’une série de roman pour enfants. Ozo et moi avons tous les deux fait une école d’ingénieurs du son pendant un an, et l’année d’apèrs il a repris un cursus similaire dans une ville voisine. Là-bas avec un gars appelé AW avaient besoin d’enregistrer quelque chose pour pratiquer dans le cadre des cours, alors ils firent une petite démo deux titres, la mirent sur cassette et piquèrent la cover d’un des romans dont je parlais plus haut. Ce livre, qu’ils ont trouvé aux puces datait du début des années 80 et avait une chouette couverture avec un logo sympa et un camion. J’ai entendu les chansons et pensait imédiatement qu’elles sonnaient mieux que le vrai groupe dans lequel Ozo jouait alors, Firestone. Je lui ai donc proposé de monter un groupe ensemble et de jouer quelque chose de similaire à sa démo. Un peu plus tard dans l’année le studio dans lequel je travaillais avait 2-3 semaines de vide et nous pouvions donc l’utiliser gratuitement. Ce fut la carotte qui nous fit avancer sur le chemin de la création, un boom créatif ! Nous écrivimes alors cinq morceaux, firent deux concerts et enregistrâmes notre première démo en un mois. C’était une époque fabuleuse. A partir de là tout a roulé tranquillement, à l’exception du poste de batteur, qui visiblement n’était pas aussi bon que Ozo et moi.

M. : V est le cinquième album du groupe. Qui écrit la musique, qui écrit les paroles ? Quel est le processus créatif derrière cet album ?

N. : Ozo et moi écrivons tout ensemble, même si il rédige la majorité des paroles aujourd’hui. Nous ne faisons pas de la musique de manière standard. Nous n’avons pas un morceau précis quand nous commençons, on a une idée, on la développe, la laissant grandir naturellement. C’est un processus d’écriture plus lent mais on apprécie de travailler ainsi et cela nous semble la bonne manière de faire. Je peux arriver avec un riff de base et puis Ozo l’écoute et ajoute quelque chose qui le rend encore meilleur, ou inversement. Les chansons commencent alors à se construire. Nous allons habituellement au studio de nous-même afin de pouvoir nous focaliser sur l’écriture afin que le troisième puisse ensuite écouter et ajouter sa touche personnelle. On discute beaucoup des différents stades des morceaux et de là où nous voulons les emmener.

Sur cet album nous avons fait quelque chose de plutôt intéressant : nous avons d’abord enregistré la guitare et la basse puis nous avons ajouté la batterie plus tard. Parfois nous aimons faire des choses différentes dans le studio pour nous renouveller, plutôt que de reprendre sans cesse la même recette. Du coup je pense que cet album est venu au jour plus difficilement que le précédent, plus durement. Nous cherchions cela. Dans le même temps l’ensemble est plus progressif. L’astuce est de faire foisonner la guitare et la basse tandis que la batterie, notre marque de fabrique, reste bien présente.

M. : Qui a réalisé l’artwork de V ? Et comment avez-vous travaillé avec lui ?

N. : El Danno avait un vieil ami nommé Erik Hedin qui a fait pour nous cette illustration, et un ami à lui a fait le travail 3D de la main et des piliers. Nous avions une assez bonne idée de ce que nous voulions et ils la prirent pour la porter au niveau suivant. Nous nou sommes rencontrés une seule fois pour discuter de notre idée et arpès quelques essais et discussions mails et téléphoniques, nous en sommes arrivés à la version finale. Nous l’aimons beaucoup car elle a cette profondeur émotionnelle que nous voulions mettre dans notre graphisme. Une légère touche mystique tombe dessus à plus d’un sans avec ce mélange d’éléments anciens et nouveaux vous fait réfléchir. Voyons-nous le futur ou le passé ? Ou bien encore le présent ?

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M. : Question difficile : Peux-tu, en cinq mots, tenter de convaincre nos lecteurs d’écouter V ?

N. : Probablement le meilleur album de 2016. Est-ce que cinq mots et quatre chiffres cela marche ? (rires)

M. : Une tournée est-elle déjà prévue ? Quels pays traversera-t-elle t allez-vous passer par la France ?

N. : Nous tournons constamment, mais la tounée consacrée plus spécifiquement à l’album touchera les côtes de l’Allemagne, l’Autriche, l’Italie, la France, l’Espagne, le Portugal, les Pays-Bas, la Belgique, le Danemark ou encore le Royaume-Uni. Nous emmenons We Hunt Buffalo et Witchrider comme support sur la première partie de la tournée et Deville et Dot Legacy pour la seconde partie. Ca va être une sacré fête avec plein de chouette musique ! En dehors de cette tournée nous jouerons en Suisse le jour de la sortie, un show en Suède et en Grèce avant que la véritable tournée commence.

M. : Quel est ton pire souvenir sur scène ?

N. : On ne repense jamais trop aux mauvais shows, finalement. Chaque soir est différent, dans une ville différente, sur une autre scène. Parfois il y a des problèmes techniques, parfois tout se passe sans accrocs mais au final on joue de la musique que l’on aime à des gens qui l’aiment, donc c’est déjà super cool. Si je remonte des années en arrière je me souviens d’un concert pourri en Italie où nous avons joué pour le groupe qui nous accompagnait, et un mec bourré au bar. C’était vraiment terrible

M. : Merci pour tes réponses et je vous souhaite le meilleur pour ce nouvel album et la tournée à venir.

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