Lame damnée – Assassini tome 1

lamne damnée1407. Venise est à son apogée. Le duc Marco est aux commandes… en théorie, car il est niais et son oncle et sa tante gouvernent à sa place. Ils règnent sur les mers, dictent les lois et semblent tout-puissants. Même s’ils craignent des assassins meilleurs que les leurs… Une nuit, tout bascule. La cousine du duc, qui devait être mariée de force, est enlevée par des pirates mamelouks. La guerre est inévitable. Au même moment, Atilo, l’assassin en chef de Marco, tranche la gorge de sa dernière victime. Il s’apprête à rebrousser chemin, mais aperçoit un garçon penché sur le mourant, en train de boire à sa plaie. Il est beau comme un ange, d’une maigreur terrifiante, et la vitesse à laquelle il esquive un poignard et escalade un mur stupéfie Atilo. Le maître assassin sait qu’il doit à tout prix trouver le garçon. Non pour le tuer, mais pour en faire son apprenti…

Si vous aimez les vampires, si vous aimez les Assassins, si vous aimez les complots et l’ambiance historique, eh bien cette saga est faite pour vous ! Enfin, au moins ce premier tome…

Ne soyez pas déroutés au début par la traduction parfois très approximative avec des tournures de phrases improbables et un vocabulaire peu recherché. Bizarrement, le problème s’estompe au bout d’une centaine de pages. Ce que l’on peut retenir surtout de Grimwood c’est la justesse de son univers notamment de l’époque. Nous sommes bien dans le Venise du 15ème siècle où la Serenissima lutte contre les guerres internes, les complots divers, mais aussi contre les Turcs. Le fantastique est très léger et judicieusement utilisé; on a donc plus à faire à un roman historique! De plus, l’auteur prend le temps de dévoiler le caractère de ses personnages au fur et à mesure ce qui permet un attachement progressif, notamment pour le personnage de la duchesse Alexia, mais surtout pour Tycho qui apparaît d’abord comme une caricature du vampire avant de devenir vraiment intéressant. C’est lui le protagoniste, mais les personnages secondaires sont minutieusement travaillés comme le chef des Assassini Atilo pour qui l’on se prend rapidement d’affection.

Il est assez difficile de lâcher ce premier tome! Il y a de belles descriptions, une ambiance à la fois mystérieuse et très réaliste; le tout étant vraiment visuel alors qu’il n’y a pas énormément d’actions, l’histoire se basant plus sur complots et politique. On ne peut s’empêcher de penser à Assassin’s Creed qui est sans conteste une référence pour le roman, mais du coup on est un peu déçu du manque de séquences avec les Assassinis. Il manque quelques scènes d’action justement qui nous montrent le fonctionnement de cette société secrète. Il est beaucoup répété que personne n’est au courant dans la cité et qu’Alexia charge Atilo et ses apprentis des sales besognes. Cependant, c’est un peu facile ne jamais les montrer; de ne pas réellement comprendre leurs manœuvres. De plus, à part Alexia, on pourra regretter que les personnages féminins ne soient pas très forts voire un peu nunuches comme Giuletta ou Desdaio, même si cette dernière a une évolution plus complexe. Certains choix dramatiques que l’on pourrait qualifier de faciles, s’avèrent au final justifiés puisqu’ils font évoluer les relations entre les personnages; je pense notamment à Alexia qui devient la maîtresse d’Atilo (la scène qui le montre est un peu ridicule, mais la suite m’a prouvée que j’étais mauvaise langue!). L’évolution de l’intrigue également est progressive et l’auteur n’essaye pas à tout prix de boucler une partie de son histoire ce qui nous donne envie de découvrir la suite. Grimwood prend son temps pour poser ses éléments, comme le passé de Tycho (on ne sait toujours pas qu’est-ce qu’il est…) ou l’énigmatique duc Marco.

CONCLUSION

Le premier tome de la saga Assassini fonctionne très bien et se lit facilement. On respectera les choix de l’auteur concernant sa présentation du vampire certes sans originalité incroyable, mais qui s’éloigne des clichés habituels pour retourner sur quelque chose de plus animal et donc plus réaliste comme chez Anne Rice. Une lecture vraiment agréable! A suivre…

Lame damnée

Assassini tome 1

de John Courtenay Grimwood

éditions Le Livre de poche

7,60€

Titre :
Série :
N° du tome :
Auteur(s) :
Illustrateur(s) :
Traducteur(s) :
Format :
Editeur :
Collection :
Année de parution :
Nombre de pages :
Type d'ouvrage :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *