La 25e Heure – Feldrik Rivat

25e-heureFeldrik Rivat, auteur de la trilogie des Kerns de l’oubli éditée aux éditions de l’Homme sans nom, et récemment en poche chez J’ai lu, nous revient pour un nouveau roman mêlant polar, steampunk et fantastique dans le Paris de la belle époque. La 25e heure est le premier roman d’une série en deux tomes, qui nous fais voyager d’un Paris réaliste du XIXe pour se terminer dans une plus large uchronie.

1888 Paris est en émoi devant les avancées scientifiques et la préparation de l’exposition universelle. Une curieuse fleur commence à pousser dans les cimetières de la capitale, et les corps semblent quitter leur tombe. L’inspecteur Lacassagne accompagné du jeune Bertillon sont assignés à cette affaire par le chef de la sureté de Paris en personne, mais il semblerait que cette affaire soit plus complexe que prévu.

Véritable objet de collection, ce livre bénéficie d’une fabrication travaillée avec un film touché « peau de pêche » et un vernis sélectif accompagnant une illustration de couverture réalisée par Elian Black’Mor et Carinne M, en parfaite adéquation avec l’ambiance du roman.

Le scénario général est original et dense en mystères, avec pour force un fond historique largement documenté nous plongeant dans le Paris de la fin du XIXe. Paris dans lequel nous croisons la route de grandes figures scientifiques telles que le Pr Charcot ou encore Gustave Eiffel. Présenté sous la forme d’un journal avec des chapitres courts, le scénario est haletant ne laissant pas la place aux temps morts en instillant les indices et autres péripéties aux bons moments.

Les personnages sont particulièrement cohérents, mais deux attirent davantage l’attention du lecteur, il s’agit de Bertillon tout jeune inspecteur plein de vie à peine sortie de l’académie et Lacassagne, enquêteur mystérieux et froid, à qui on ne confit que les enquêtes les plus complexes. Ce duo plutôt mal-assemblé évolue au cours du roman, passant d’un froid absolu à une affection légère et réciproque. Les mystères entourant Lacassagne sont une sorte de seconde intrigue, donnant envie de toujours en apprendre plus sur lui. Il est également intéressant de noter le travail sur certains personnages secondaires tels que le Zouave Jacob, ou encore le professeur Varasd.

Comme à son habitude, Feldrik Rivat a su travailler son style pour s’inscrire dans l’époque du roman avec différentes locutions en fonction de la classe sociale d’appartenance du personnage, passant d’un argot poussiéreux pour les plus pauvres, et, un phrasé plus ampoulé pour les membres de la haute société. Le tout sans tomber dans l’excès, et avec une pointe d’humour très habile.

Avec ce premier roman nous présentant l’enquête officielle, Feldrik Rivat amorce un diptyque qui prendra tout son sens lors de la lecture du second tome « le chrysanthème noir » durant lequel les mystères restés en suspend seront éclairés par de nouveaux personnages haut en couleurs mais je reviendrai plus largement sur cette suite dans un second billet.

Vous l’aurez donc compris, avec son rythme haletant et son histoire plus complexe qu’il n’y parait, il est difficile de reposer ce livre avant d’avoir lu les dernières lignes, et l’attente entre les deux tomes est des plus difficiles.

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