Vers les ténèbres – Andreï Dyakov

Vers les Ténèbres

L’univers étendu de Metro 2033 ne fait que s’étoffer en terre slave et la France, par le biais de L’Atalante, nous propose régulièrement des éléments de cette excellente création. Après le très bon Vers la lumière d’Andreï Dyakov c’est ce même auteur qui nous est proposé en ce moment avec la suite : Vers les ténèbres. Le lecteur retrouvera donc Taran, Gleb et l’ambiance glauque, moite et inquiétante du métro pétersbourgeois.

Benjamin Carré assure cette couverture qui est du même acabit que celle du premier tome, mettant cette fois en scène une gamine inquiétante avec son masque à gaz au milieu d’un paysage de ruines urbaines. La scène dans son ensemble fait froid dans le dos mais représente assez bien l’ambiance générale du roman. Du très très bon travail…

2033. Golfe de Finlande. Alors qu’ils quittent leur île pour une mission de ravitaillement, les membres d’équipage du Babel assistent à la destruction de leur havre de paix. Barricadés dans une station inoccupée, les survivants lancent un ultimatum aux stations du métropolitain : ils donnent une semaine pour livrer les responsables de l’éradication de l’île Moshchny ou un gaz mortel sera libéré dans l’ensemble du réseau. Le Conseil du métro décide de confier l’enquête à Taran, un stalker à la réputation sans tâche. Le compte à rebours pour la survie est lancé.

Le lecteur va donc retrouver Taran dans une nouvelle aventure. Après avoir découvert l’île Moschny, havre de paix potentiel et surtout lieu pouvant permettre à la population du métro de quitter ses ténèbres, il va devoir trouver qui a fait exploser une ogive nucléaire là-bas. Mais il ne s’agit pas d’une simple enquête policière puisque les survivants de l’île, qui se sont installés dans une station abandonnée, menacent de gazer l’ensemble de la population du métropolitain si les responsables ne leur sont pas livrés. Une véritable course contre la montre dans les ténèbres s’engage donc, et cela pour le plus grand plaisir des lecteurs.

Le scénario bâti ici est prenant, moite comme la chaleur des tunnels et jusqu’à la fin, le lecteur ne sera pas éclairé sur le devenir de la population troglodyte du métro. Autant Vers la lumière pouvait sembler un peu linéaire au niveau de sa construction, autant l’auteur semble avoir gagné en maturité et propose une intrigue à tiroirs passionnante.

Stylistiquement, le lecteur retrouvera un style russe avec de longues descriptions qui créent réellement une ambiance glauque et inquiétante et permettent ensuite de faire avancer l’histoire dans un ensemble crédible. La traduction de Denis Savine ne sera pas prise en défaut en tout cas car je n’ai relevé aucune faute de style ou phrase incompréhensible, ce qui est assez rare pour être remarqué.

Seul vrai bémol : la carte. Elle est en effet placée bizarrement au début du roman, et m’a semblé tronquée, ce qui rend un effet bizarre au final.

Vers les ténèbres est un excellent second opus, dans lequel j’ai ressenti une véritable maturation de la part de l’auteur à la fois autour de son style mais également de son scénario, plus travaillé que dans son premier roman. Ce titre est donc à conseiller à tous les fans de l’univers Metro 2033 mais aussi à tous ceux qui aiment les post-apocalyptiques glauques et inquiétants, vision d’un futur qui sera peut-être celui de l’humanité…

Vers les ténèbres
Andreï Dyakov
L’Atalante

21 €

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