Captain Swing et les pirates électriques de Cindery Island – Ellis & Caceres

Londres, 1830. Le jeune flic Charlie Gravel ne cesse d’être témoin de choses qu’il ne devrait pas voir : un navire volant, des pirates armés d’étranges artefacts électriques… et un capitaine qui nargue la police. Un révolutionnaire qui défie la loi pour remettre au peuple la science et ses miracles et les libérer du joug des puissants. Dans les rues, on murmure le nom de Spring-Heeled Jack…

Mais il préfère qu’on l’appelle Captain Swing.

Voici son histoire.

Dans une ville de Londres sombre et dangereuse, théâtre de querelles dont peu de gens connaissent les enjeux, le jeune Charlie, bobbie de son état, cherche à découvrir le meurtrier d’un de ses collègues. C’est en poursuivant le présumé coupable qu’il se retrouve entraîné dans une lutte sans merci entre un révolutionnaire un peu rêveur et un magistrat aux dents longues. Il va très vite devoir réviser son jugement sur la justice et choisir son camp, poussé par des pirates caractériels et un Bow Street Runner vraiment détestable. Entre ruelles crasseuses et trois-mâts volant (mélange de galère et de galion), Charlie voit sa vie bouleversée…

L’univers steampunk créé ici est sympathique. Il n’est pas vraiment décalé par rapport à notre réalité, puisqu’il se passe à Londres avec pour simple ajout des machines électriques aux capacités impressionnantes. Le lecteur n’est donc pas lâché en terrain inconnu et j’ai trouvé cela agréable, d’autant que j’apprécie l’Angleterre de cette période.

Les quelques pages de textes présentes dans l’ouvrage sont utiles et dosées avec soin, distillant des informations nécessaires à la compréhension de l’histoire mais aussi du cadre choisi (entre autres, l’organisation très particulière de la police anglaise au XIXe siècle). Le tout est bien fait, cohérent, séparé en chapitres bien dosés et, donc, agréables à lire.

L’histoire m’a bien plu, son traitement est dynamique (avec le meurtre en guise de point de départ) et les événements s’enchaînent rapidement sans aucun temps mort. J’ai trouvé aussi l’aspect historique bien fait.

Le style du dessin est assez fouillé et les traits volontiers appuyés, avec un ombrage important, ce qui accentue le côté sombre de l’ambiance. Il y a plusieurs moments où aucune bulle ou commentaire ne vient encombrer les planches et j’ai beaucoup aimé cela car les dessins n’en sont que plus impressionnants. Ils sont véritablement mis à l’honneur et c’est parfait ainsi.

J’ai juste un petit regret : à la fin de l’ouvrage, il y a une galerie d’illustrations en double page. Certaines sont un peu gâchées par le fait d’être séparées en deux, surtout celle où l’on voit le Captain Swing, coupé pile-poil au milieu. Mais vu le format du livre, difficile de faire autrement…

Bref, un bon moment de lecture et une découverte intéressante pour moi qui ne connaissais ni le dessinateur, ni le scénariste.

Captain Swing et les pirates électriques de Cindery Island
Warren Ellis, Raulo Caceres
Milady Graphics
15,20 euros

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