Rifteurs – Peter Watts

Un bel ouvrage que celui de Peter Watts, une écriture déroutante, un sujet bien actuel dans un monde apocalyptique, qui nous entraîne très loin dans la réflexion. La traduction est vraiment de qualité et elle fait ressortir parfaitement ce que l’auteur veut nous faire ressentir au fil des pages.

L’illustration, un tantinet déroutante au premier regard, prend toute sa place une fois que l’on a commencé le roman.

La quatrième de couverture va me permettre de vous plonger dans l’ambiance de ce thriller fantastique :

Lenie Clarke a survécu à l’explosion nucléaire qui a détruit la station des abysses dans laquelle elle travaillait. De retour sur la côte américaine, elle découvre les ravages du tsunami qui a laissé sans domicile des millions de gens. Parqués derrière un immense mur par les autorités militaires, ils sont maintenus sous contrôle grâce à des tranquillisants administrés à leur insu. Dans le chaos ambiant, personne ne remarque Lenie, personne ne sait quel danger elle représente : porteuse de la bactérie Béhémoth, elle est susceptible d’anéantir la vie sur terre… 

Le décor est planté et l’intrigue va très vite tourner au cauchemar pour notre héroïne. Elle devient une véritable déesse pour une population manipulée et désespérée. Cette campagne de promotion est orchestrée par une mystérieuse entité nichée dans les replis du réseau informatique mondial : le Maelström.

Elle va être poursuivie par les services des corporations qui détiennent le pouvoir. Les agents sont des cyber chasseurs bourrés d’électronique, ce qui leur permet des prises de décision ultra rapides. Ils sont également bourrés de tranquillisants et d’inhibiteurs qui les mettent en mesure de prendre des décisions conduisant à la mort de milliers de personnes sans soulever de problèmes moraux.

La bactérie dont Lenie est porteuse était tranquillement endormie dans les puits de chaleur au fond des abysses avant d’être réveillée par les activités humaines de recherche intensive de tout produit (minéral, végétal ou animal) susceptible après transformation de générer des profits pour les corporations. C’est cette course insensée qui va amener le monde à l’extinction puisqu’au lieu d’essayer de guérir le mal, les corporations vont tenter de limiter l’expansion de la maladie par une politique de terre brûlée.

Ce roman de Peter Watts m’a réellement fait frémir, d’autant qu’à peine quelques jours après en avoir terminé la lecture, on annonçait la découverte d’un lac sous les glaces de l’Arctique, les scientifiques étant avides de découvrir quelles nouvelles bactéries pouvaient vivre dans ces conditions. Un reportage sur le monde des abysses et les formes de vie délirantes que l’on y trouve, les potentiels attendus par les grandes industries sur tous les produis en voie de disparition à la surface ont fini de me convaincre que je n’avais peut-être pas lu une œuvre de fiction mais bien plutôt la vision d’un  avenir pas si éloigné que cela. Un conseil, lancez-vous dans cette lecture et vous verrez le monde d’un autre œil…

Rifteurs
Peter Watts
Illustrateur : Colin Anderson
Traducteur : Gilles Goullet
Fleuve Noir
24 €

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