Voilà mon nouveau coup de cœur : Peter V. Brett. Je ne connaissais pas encore ses écrits mais je trépigne d’impatience d’en lire encore ! L’Homme-Rune est un excellent roman : palpitant, très bien écrit, muni d’une trame réussie et d’un univers de fantasy unique !
Autant être honnête avec vous : la couverture de Miguel Coimbra m’a subjuguée dès que j’ai posé mon regard sur ce livre. Pourquoi ? Sans doute parce qu’elle m’a – bizarrement, je vous l’accorde – rappelé les illustrations de François Place pour l’album Les derniers géants chez Casterman, un album que je chérissais dans mon enfance – j’avoue, je le chéris toujours. Ces peintures sur le corps de l’homme y sont sans doute pour quelque chose… Toujours est-il que je ne peux m’empêcher de conseiller ce roman à tous les amateurs et passionnés de fantasy !
Je vous laisse découvrir la quatrième de couverture qui ne s’intéresse qu’à une seule partie de l’histoire quand beaucoup d’autres s’avèrent prolixes :
« Dans le monde du jeune Arlen, dès que le soleil se couche, les démons sortent de terre et dévorent les êtres vivants. Leur seul espoir de survie est de s’abriter derrière des runes magiques. Seule une poignée de Messagers bravent la nuit pour relier les hameaux dont les habitants ne s’éloignent jamais.
Mais lorsqu’une terrible tragédie le frappe, le jeune Arlen décide qu’il ne veut plus vivre dans la peur : il quitte sa ferme et part sur les routes en quête d’un moyen de se battre contre les démons et de les vaincre. »
En vérité, on suit l’histoire de trois personnages : Arlen bien sûr, mais aussi Leesha et Rojer. Chacun d’eux est construit avec finesse : leur passé plus ou moins proche a beaucoup d’influence sur leur présent et leur devenir. Et bien sûr, chacun jouit d’un caractère propre si bien que je n’ai pas eu de préférence fait rarissime ! Trois destins qui nous séduisent autant les uns que les autres.
Nous découvrons le premier, Arlen, au début du roman lorsqu’il quitte le foyer parental pour suivre la formation de Messager. Il vit ses premiers émois amoureux et finit par vivre en ermite dans la nature hostile. On ne le retrouve que des années plus tard, bien plus mûr et bien plus fort qu’avant, sans qu’on en connaisse les détails (malheureusement !).
Leesha quant à elle ne peut se résoudre à une vie de femme bien rangée qui se fond dans le moule : être uniquement sur terre pour donner naissance à plusieurs enfants. Non, elle aspire à autre chose et il lui faudra frôler le désastre pour découvrir ce qui l’anime : être Cueilleuse d’herbes.
Enfin, le troisième, Rojer, a un passé tragique : il est recueilli tout petit par un Jongleur qui lui apprend son art. Malgré ses séquelles physiques on sent sa combattivité et son envie d’indépendance, il est talentueux et possède un don insoupçonné et insoupçonnable : celui de tenir à distance les démons !
Les chapitres se succèdent et ne se ressemblent pas. Nous les suivons à tour de rôle jusqu’au jour où leurs chemins se croisent et où leurs compétences individuelles viennent à se compléter. Leur histoire n’en forme plus qu’une et devient une fresque incroyable où l’humanité doit combattre un terrible ennemi commun : les Chtoniens. Il faut certes savoir jongler entre les personnages mais une fois les morceaux mis bout à bout, on ne peut qu’avoir envie de poursuivre la lecture et connaître le fin mot de l’histoire.
Comme le dit une phrase sur la quatrième de couverture, il y a de très bonnes et de très nombreuses raisons d’avoir peur du noir et si vous n’êtes pas nyctophobe, préparez-vous à surveiller vos arrières la nuit !
En bref : L’Homme-Rune est LE roman qu’il faut lire pendant les vacances de Noël ! Vivement la suite !
L’Homme-Rune
Le Cycle des démons T1
Peter V. Brett
Milady
9 €