Lame damnée – Assassini T1 – Jon Courtenay Grimwood

Les romans traitant d’assassins sont légion sur les étals de fantasy avec le succès considérable qu’ont connu les jeux et romans Assassin’s Creed et L’Ange de la Nuit de Brent Weeks. Malheureusement dès que l’on me parle d’histoires d’assassins je crains le pire au niveau de la qualité scénaristique car il n’est pas facile de renouveler le genre de manière claire et je crains fortement que cela pose de gros problèmes à la lecture de ce titre…

La couverture de Benjamin Carré est pour le coup un pur bijou. Sombre, inquiétante, elle met en scène les rues et les canaux de Venise dans un jeu de lumière et d’obscurité de toute beauté. L’aspect difficilement définissable du personnage laisse une aura de mystère autour de lui qui est des plus appréciables. La quatrième de couverture est en accord avec la couverture et nous en dis plus sur l’histoire elle-même :

1407. Venise est à son apogée.
Le duc Marco est aux commandes… en théorie, car il est niais et son oncle et sa tante gouvernent à sa place. Ils règnent sur les mers, dictent les lois et semblent tout-puissants. Même s’ils craignent des assassins meilleurs que les leurs…
Une nuit, tout bascule. La cousine du duc, qui devait être mariée de force, est enlevée par des pirates mamelouks. La guerre est inévitable.
Au même moment, Atilo, l’assassin en chef de Marco, tranche la gorge de sa dernière victime. Il s’apprête à rebrousser chemin, mais aperçoit un garçon penché sur le mourant, en train de boire à sa plaie. Il est beau comme un ange, d’une maigreur terrifiante, et la vitesse à laquelle il esquive un poignard et escalade un mur stupéfie Atilo.
Le maître assassin sait qu’il doit à tout prix trouver le garçon. Non pour le tuer, mais pour en faire son apprenti…

Dès le départ le lecteur est placé dans l’action avec une scène vu par les yeux de Tycho. Particulièrement bien écrit, ce prologue impressionne dès le premier abord : un mélange d’action et de ténèbres insondables va être la clé de ce roman. Par la suite le lecteur découvre un combat au cœur de Venise avec des loups-garous (appelés Kriegshund – Chiens de guerre) face à une troupe d’assassins. SI la conclusion semble évidente, aussi peu de temps après le début du roman, le lecteur va découvrir une aventure feutrée, magnifiquement décrite et doté de quelques personnages intrigants.

Toutefois j’ai ressenti une profonde lassitude à la lecture de l’éternel retour du vieil assassin cherchant à former un apprenti avant de rendre son tablier. Or cela fait des dizaines de romans que je découvre et qui reprennent sensiblement le même type de scénario. Or après le succès critique de Farlander au mois de juin il semblait difficile de voir Bragelonne revenir aussi tôt sur cette thématique. Or malheureusement le roman de Jon Courtenay Grimwood ne tient pas la comparaison…

Il faut toutefois reconnaître à cet auteur une grande faculté de conteur historique. En effet il parvient à nous décrire avec un talent rare une Venise emplie des ténèbres des complots et des meurtres, mais aussi emplie de magie et de sang. Cela est suffisamment rare pour être souligné. L’ensemble des détails donnés correspondent réellement à l’époque et la documentation prise par l’auteur lui a réellement permis de faire progresser son roman vers des sommets de crédibilité.

Assassini n’est donc pas du tout une mauvaise série, mais elle arrive au mauvais moment, selon moi. En effet la fantasy a pris une connotation clairement sombre ce derniers temps, mettant en avant les assassins. Je ne le conseille qu’aux amateurs de fantasy historiques et d’histoires d’assassinats et de vampires, même si cela est dommage au vu des qualités de plume d’un auteur que j’ai tout de même pris plaisir à découvrir…

Lame damnée
Assassini T1
Jon Courtenay Grimwood
Bragelonne
20 €

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