V.EN.O.M. – Dystopolis

Petit détour par le post-apocalyptique metal de Dystopolis, groupe origine d’Allemagne. Qu’est-ce qu’un metal post-apocalyptique ? Tout simplement une sorte de heavy power qui ne s’encombre pas de licornes et d’épées mais passe directement dans un univers à la Fallout : le monde est une ruine et l’humanité tente de survivre. Inétressant non ? Un peu comme le titre de cet album, assez intriguant : V.EN.O.M. Oui oui il manque un point et ce n’est pas une erreur puisque le titre complet est : Vicious ENemy Of Mankind. Intéressant non ?

L’album s’ouvre sur le son lourd et inquiétant de Black Gates. On se croirait presque sur du bon gros Death metal des familles mais en fait non : la voix très heavy passe bien même si sur le refrain j’ai trouvé cela un peu surfait étonnament. Et cela va être le vrai souci de cet album : l’ensemble n’est absolument pas régulier. On retrouve d’excellentes pistes et d’autres où de véritables points noirs sont à déplorer… Dystopolis continue avec Lords of Sand : un départ très efficace et prenant, un chœur de voix qui viennent ajouter du sel à l’ensemble. Et là au final j’ai mieux ressenti la musique du groupe, j’ai vraiment pu m’immerger dedans, notamment sur les refrains avec les chœurs qui marchent bien. C’est au tour de Metro de poser son son de gratte assez lourd et entêtant. Et là c’est de nouveau à mes oreilles un France succès que cette piste qui envoie un son vraiment intéressant, sans compter une nouvelle utilisation du chœur masculin fort réussie. Dining With Gods propose ensuite une introduction plus orchestrale, plus épique et l’on se demande ce qui va nous être envoyé dans les oreilles ensuite. Cette chanson est plus profonde, plus lourde que les précédentes. On y sent plus la tourmente des musiciens dans leur monde post-apocalyptique et ça fonctionne plutôt bien. The Corporation vient ensuite marquer le milieu de l’album avec une ambiance assez lourde au final. Et là pour le coup à mon sens cette chanson est un fail au niveau du chant. En tous cas pour moi ça n’a clairement pas fonctionné.

Deuxième moitié de la galette, et retour au up-tempo, avec Noah’s Isle et j’ai de nouveau trouvé cela assez mal géré vocalement. Le fait de jouer sur le contraste entre une voix assez rauque et une voix vraiment claire, combinée à l’utilisation des chœurs n’est pas bête mais ça n’a pas fonctionné comme cela aurait dû. Arndale débute sur un récit préenregistré, qui nous explique sensiblement l’histoire ayant mené à la destruction de la Terre. La chanson débute ensuite sur un mode assez dark, assez profond pour en être agréable. On retrouve ensuite ce que je considère comme LA meilleure chanson de l’album : Anthem For A Stalker. Une ritournelle de guitare pour commencer, suivie d’une seconde, un rythme rapide et une parfaite coordination. J’ai été purement et simplement ravi. Beneath a Black Horizon porte plus sur la veine death au niveau de son intro avec une batterie solo de qualité et très rapide. Puis l’ensemble se met en place et fonctionne de nouveau merveilleusement bien… Dystopolis Rising conclue l’album et dès l’introduction on se dit : « Ca c’est du heavy ! » Et cela ne va pas s’arrêter durant tout la chanson. Une belle conclusion en tous cas…

Avec V.EN.O.M. on peut dire que Dystopolis fonctionne bien. L’univers développé, aussi bien que la musique elle-même, sont extrêmement intéressants et prenants même si l’irrégularité de la qualité des pistes est à mon sens gênante. Des bons riffs, un chant de qualité et une composition au poil sont la recette de la réussite pour ce groupe. Je suis clairement curieux de les voir sur scène d’ailleurs, je me dis que cela doit quand même envoyer du bon son !

V.EN.O.M.
Dystopolis
RamItDown Records
2018

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