The 13th Hour – Onirik Illusion

 

Quelques années après leur démo éponyme Onirik Illusion (sortie en 2008), le sextet parisien revient avec un nouveau line up et un nouvel album de 13 titres, intitulé The 13th Hour (coïncidence ce nombre 13 ? Je ne pense pas !)

Le groupe nous plonge au cœur d’un univers fantastique où se mêle légendes, sombres atmosphères et mélancolie.

Parmi les 13 morceaux de l’album, je remarque cinq titres qui figuraient déjà sur leur démo. En effet, Lost Souls, Agoraphobia, No Comment, London 1887 et My Autism ont été réenregistrés et réarrangés pour The 13th Hour suite à l’arrivée de Laetitia (violoniste/chant saturé) au sein du groupe.

Seul le morceau Agoraphobia possédait une ligne de violon sur un solo.

Le groupe a donc décidé de composer des lignes lead de violon sur les quatre morceaux de la démo et de les faire apparaître sur l’album. La section chant a également pris une nouvelle tournure avec le duo Virginie/Laetitia qui ont chacune leurs parties growl. Sans compter la vaste palette vocale de Virginie.

The 13th Hour est un album de metal gothique qui d’après moi puise son inspiration dans les groupes phares du genre des années 90, tel que Theater of Tragedy, Tristania ou encore The Sins of Thy Beloved.

La richesse des différents types de voix est particulièrement agréable, harmonies diverses, voix lyrics, « parlées » ou murmures malsains et ambiants, doublages ou question/réponses des voix claires et saturées… Cette dualité de chant gutturaux et des voix éthérées de la chanteuse lead Virginie est d’ailleurs très efficace. Elle ajoute un côté incisif à l’ambiance aérienne de leurs compositions. La suavité vocale de Virginie me fait penser à celle de Liv Kristine et parfois à celle de Sharon den Adel.

La guitare est avant tout au service de la rythmique pour laisser la place aux claviers et au violon. Elle apporte un son lourd et de la profondeur aux morceaux. La combinaison claviers/violon quant à elle fonctionne à merveille et offre des lignes mélodiques florissantes. Je note plusieurs variations de tempi sur l’ensemble des morceaux et quelques “cross stick” (technique de frappe jazzy) sur la caisse claire notamment sur le morceau My Autism.

L’équilibre entre les instruments est de qualité et on entend distinctement chacun d’entre eux sans que l’un prenne trop d’ampleur sur l’autre. Mais personnellement je n’aurai pas été contre un peu plus de basse dans le mix !

En poursuivant l’écoute, je constate qu’un de leur vieux morceau, Lost Souls, dispose ici d’un genre de continuité avec le titre Psychotic Vampire. Les deux morceaux s’enchaînent parfaitement comme s’ils n’en formaient qu’un, j’ai trouvé cette succession intéressante et agréable à l’écoute.

Les différents samples utilisés (son de cloches, de pluies, de calèche etc.) dévoilent une ambiance baroque et romantique…

En résumé, The 13th Hour est un album voluptueux, bien écrit et dont l’ambiance nous fait replonger dans les années 90, peut-être un peu trop, ce côté nostalgique donne malencontreusement une impression de déjà-vu.

The 13th Hour
Onirik Illusion
Autoproduction
2017

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