Solennial – Alunah

Au moment où nous écrivons ces lignes, l’avenir du groupe Alunah semble sérieusement compromis. Celui-ci a en effet annoncé le départ dans un communiqué du 25 septembre de l’un des membres fondateurs, la chanteuse Sophie Day. Cette chronique risque donc beaucoup de ressembler à une rubrique nécrologique.

Formé en 2006 à Birmingham, le quatuor Alunah s’inscrit dans le courant retro doom metal inspiré par des formations comme Saint Vitus sur des paroles d’inspiration pagan. Rien de très original me direz-vous, sauf que celui-ci était porté par une chanteuse à la voix lancinante et hypnotique, lui donnant un caractère unique.

Que reste-t-il maintenant de ce groupe ? Quatre albums, dont le dernier, Solennial, est sorti en mars. C’est frustrant, car c’est sans doute le plus abouti, mais paradoxalement le plus sage.

Produit par Chris Fielding de Conan, le mixage propose bien sûr un son où la basse est omniprésente et suit de près la ligne de guitare pour donner un son massif avec en contrepoint, la voix spectrale de Sophie Day. Celle-ci est d’ailleurs peut être trop en retrait par rapport aux instruments et le tout donne un mixage un peu étouffé.

Du côté des compositions, nous avons un groupe qui maîtrise son affaire dans le registre doom. On débute avec The dying Soil commençant uniquement à la guitare pour exploser à la fin et ouvrir sur l’album avec des morceaux aux gros riffs à mid tempo. La batterie se fait tribale comme dans The Reckoning of Time pour notre plus grand plaisir.
Cependant, contrairement à White Hoarhound (album de 2012 ndlr) on ne trouve pas ce petit plus, cette fraîcheur dans la composition. Rien ne se détache vraiment de l’ensemble et on attend tout au long de l’album ce moment phare qui rendrait cet album inoubliable. Il manque dans la voix ce petit brin de folie, il manque de l’audace sur les plans de guitares et les compos.

L’album se conclut avec une reprise de The Cure, A Forest avec les premières notes immédiatement reconnaissables de l’arpège, on tombe ensuite dans un apocalypse doom qui s’accélère sur la fin. Une bien belle façon de conclure cette histoire.

 

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