Prince Lestat – Anne Rice

Une crise sans précédent agite la communauté des vampires dans le monde entier : les anciens, sous le contrôle d’une mystérieuse entité, une voix puissante et irrésistible qui résonne dans leur esprit, se mettent à assassiner les plus jeunes des vampires. Seul le plus grand des buveurs de sang, le plus célèbre d’entre eux, serait en mesure d’unir les Enfants de la Nuit sous sa bannière : Lestat, le turbulent Prince des ténèbres…

Fan d’un certain nombre de Chroniques des vampires, je n’ai que peu apprécié Prince Lestat.

Le seul point positif selon moi réside dans les retrouvailles avec les personnages emblématiques du mythe, Louis et Lestat bien sûr mais aussi Armand, Marius ou Pandora. Cependant ce point positif est bien vite écarté en raison des nombreux éléments qui m’ont déplu.

La première partie (la centaine de premières pages… sur près de 700) est plutôt sympathique : on y retrouve donc le célèbre Lestat, solitaire et mélancolique, loin de ceux qu’il aime. Ce début semble préparer à ce qu’on imagine être de grandes retrouvailles avec Louis, Armand, Marius et les autres.

Les choses commencent à se gâter à partir de la deuxième partie.

Sur 400 pages, A Rice propose un catalogue de personnages, pour la plupart inconnus, dont elle raconte la vie.

Au départ, ces présentations m’ont plutôt paru intéressantes, et je les ai vues comme une volonté de creuser un peu plus cet univers vampirique déjà foisonnant.

Cependant plus ce catalogue continuait moins je parvenais à comprendre l’intérêt que ces protagonistes pouvaient apporter à l’histoire, mis à part ajouter des pages inutiles au roman. Peu voire pas de liens sont faits entre les chapitres, dont certains peuvent être trèèèès longs (jusqu’à une cinquantaine de pages).

Cette deuxième partie a donc vu l’ennui pointer le bout de son nez, un ennui qui n’a malheureusement pas disparu par la suite.

Les parties suivantes m’ont entraînée de déception en déception.

Si les retrouvailles tant attendues finiront (enfin !) par arriver, l’auteur ne prend même pas la peine de les décrire, alors que tout, depuis le début du livre, amenait à ce point du roman. Il en va d’ailleurs de même pour plusieurs événements incontournables à mon sens et qui seront tout simplement passés sous silence, A. Rice se contentant d’élipses, nous privant de ce qui auraient pu être les meilleurs moments.

Dernier point qui m’a fait grincer les dents, et celui-là reste à mon sens le plus impardonnable : le changement de personnalité des vampires phares de l’oeuvre.

Des buveurs de sang décadents et impies qui peuplaient les pages de l’auteure ne restent rien ou presque : Dieu est passé par là. Lestat, Marius et Armand tirent en effet davantage vers les vampires de Twilight (aïe aïe aïe, c’est dit) que vers ceux auquel nous avions été habitués. Désormais “ils ne devaient être obsédés que par la lutte pour le bien, le bien authentique.” (sic). Où est passé le Lestat ivre et sensuel des premiers romans ? Armand l’ambigü ? Le Louis torturé du tout premier opus ? Ils ont tout simplement disparu, pour ma plus grande déception.

Grande fan des débuts des Chroniques des vampires, ce roman m’a donc beaucoup déçue. Il sonne comme triste conclusion à l’œuvre d’Anne Rice et promet bien peu d’espoirs de retour aux personnages qui avaient fait toute son originalité.

Prince Lestat
Anne Rice
J’ai Lu
Janvier 2018

Titre :
Série :
N° du tome :
Auteur(s) :
Illustrateur(s) :
Traducteur(s) :
Format :
Editeur :
Collection :
Année de parution :
Nombre de pages :
Type d'ouvrage :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *