Passengers

Alors que 5000 passagers endormis pour longtemps voyagent dans l’espace vers une nouvelle planète, deux d’entre eux sont accidentellement tirés de leur sommeil artificiel 90 ans trop tôt. Jim et Aurora doivent désormais accepter l’idée de passer le reste de leur existence à bord du vaisseau spatial. Alors qu’ils éprouvent peu à peu une indéniable attirance, ils découvrent que le vaisseau court un grave danger. La vie des milliers de passagers endormis est entre leurs mains.

L’affiche l’annonce haut et fort, pour teaser notre soif de mystère et d’étrange “Ils ne se sont pas réveillés par hasard“. Donc plus on avance dans le film, plus on pense à cette phrase. Mais au final, je suis désolée de vous l’annoncer: SI ils se réveillent par hasard!

Et voilà donc tout le problème de ce film (sorti, je le rappelle, en même temps que The Arrival, largement supérieur). La première heure nous fait croire qu’il va se passer quelque chose d’incroyable, que le réveil de Jim n’est pas accidentel. Puis, c’est lui qui réveille Aurora. Il la réveille, car il se sent seul et se sent devenir fou. Une action que l’on comprend bien et qui pose la problématique intéressante suivante: les humains ne sont-ils pas capables de vivre seuls? De se suffire à eux-mêmes. Rassurez-vous, c’est la seule problématique intéressante (même existante!) du film!

Si Passengers est un vrai film de SF visuellement, le scénario présente de nombreuses failles, un peu comme le joli vaisseau qu’arpentent les deux héros. En effet, les décors sont sublimes. Une photographie magnifique avec des plans de l’espace très réalistes. Une ambiance à la fois futuriste et art déco très chic qui donne l’illusion que tout est tranquille même dans l’espace.

Cette ambiance marche très bien 1 heure, mais ensuite on essaye quand même de trouver un sens à l’intrigue (somme toute une idée pas si farfelue que ça…). Seulement, il n’y a pas grand-chose dans ce film à part une belle panne mécanique! Le vaisseau n’est pas censé s’abîmer ainsi et pourtant cela arrive, mais sans aucune autre raison qu’un impact avec un corps étranger. Attendez les gars, moi je pensais qu’on était sur “Ils ne se sont pas réveillés par hasard”… Non? Ah bon, j’ai mal lu alors… Tout ça n’est pas vraiment étonnant quand on sait que le film a pris la nouvelle vague à la mode actuellement: reshooter une partie du film pour “fixer” des éléments scénaristiques. Évidemment comme souvent, cela crée une belle pagaille!

Même les deux acteurs pourtant convaincants (surtout Lawrence) n’arrivent pas à rendre le film intéressant. La dynamique du duo fonctionne très bien et les acteurs ensemble ont une belle harmonie, mais leur errance dans le vaisseau lasse très vite. Ils apprennent à se connaître, s’inventent des soirées, font une sortie dans l’espace, pousser des plantes. Elle écrit son livre pendant qu’il traficote des minis-robots pour les améliorer. Bon, on ne peut pas dire que les enjeux soient très forts…

CONCLUSION

Alors au final, pourquoi nous tenir en haleine sur deux heures pour un simple drame romantique? Passées les belles séquences dans l’espace, il ne reste rien et ajouter un vaisseau en route pour une nouvelle planète habitable n’en fait pas un film de SF. Loin de là.

Passengers

réalisé par Morten Tyldum

avec Chris Pratt, Jennifer Lawrence, Michael Sheen

Columbia Pictures

DVD et Blu-ray disponibles le 3 mai 2017

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