Moisson d’épouvante – Yves-Daniel Crouzet (dir.)

Moisson d'épouvante

Recueil de nouvelles fantastiques, Moisson d’épouvante se propose de nous faire peur à travers ces vingts textes issus de l’horreur et de l’étrange… Ce livre nous entraîne dans des lieux insolites, à la rencontre de personnages atypiques guettant dans l’ombre des ruelles. De nos peurs les plus enfantines aux craintes inavouables des adultes en passant par les classiques du genre (zombies, vampires…), il offre un panorama plutôt varié.

Mon principal problème est qu’en fait d’épouvante, j’avoue ne pas avoir été particulièrement effrayée par ces histoires. J’attendais des frissons, de l’angoisse et de l’effroi, comme semblaient le promettre les pages de la préface qui citent comme références Lovecraft, Bradbury et autres maîtres du mystère. Pourtant, si j’ai trouvé que la plupart des textes étaient “pas mal”, peu sont pour moi sortis du lot.

Adepte d’un fantastique incertain, de ces événements atypiques dont la signification se situe à la lisière entre la réalité et l’illusion, je trouve que ce genre se prête particulièrement aux textes effrayants car il nous confronte à nos plus grandes peurs : celles dont on se demandera toujours si elles sont fondées ou pas. Or ici, plusieurs histoires sont plus surnaturelles que fantastiques, comme en témoignent les cafards géants, zombies, vampires ou autres psychopathes qui les peuplent. Certaines chutes sont même assez rapidement prévisibles.

Pour autant j’ai apprécié quelques textes de ce recueil.

Le récit “Il” de Frank Labat n’est pas mon préféré mais j’ai trouvé sa chute particulièrement percutante et inattendue.

“Sous le lit” d’Eva Aernout revisite avec originalité le mythe infantile du monstre sous le lit, et en propose une fin qui m’a touchée. (Cependant je n’ai pas du tout apprécié “Vacances en famille”, le deuxième texte de l’auteur, que j’ai trouvé totalement prévisible dans son déroulement).

“Patient zéro” de Daniel Morellon propose un thème abordé d’une façon intéressante et sait jouer avec le suspense.

Enfin, mes trois textes préférés sont les suivants :

“Raconte” de Thomas Spok nous entraîne dans les ténèbres du monde… et de notre esprit, et livre ici un vrai récit fantastique au cours duquel j’ai frissonné plus d’une fois.

“Typologie des ténèbres” de François Fierobe parle à notre âme d’adulte et joue avec nos craintes les plus obscures… Après avoir lu son récit, vous ne verrez plus le monde de la même manière !

Enfin “Le canal” de Julia Milora est incontestablement mon texte préféré de ce recueil. L’anthologiste avoue en préambule avoir hésité à le retenir, pourtant je pense qu’il aurait été dommage de passer à côté : c’est en effet un des seuls récits qui propose un vrai fantastique et joue si bien avec notre imagination. Le style poétique n’y est pas pour rien, et cette nouvelle reste celle qui m’a le plus marquée.

 

Moisson d’épouvante

Anthologie présentée par Yves-Daniel Crouzet

Editions Bragelonne

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