L’heure de l’ange – Anne Rice

Après les vampires, les sorcières et un égarement érotique, Anne Rice nous revient avec une nouvelle série intitulée Le chant des Séraphins où la thématique centrale est la rédemption sous l’aile bienveillante des anges. La quatrième de couverture du premier volume intitulé L’heure de l’ange nous en dit un peu plus :

Lucky, Toby, ou encore Tommy… son nom importe peu. L’important, c’est sa discrétion, son professionnalisme, sa compétence à exécuter froidement les cibles qu’on lui désigne. Mais, lorsque le mystérieux Malchiah l’aborde, Lucky est ébranlé. Ce Malchiah sait tout de lui, dispose de pouvoirs stupéfiants, et prétend être son ange gardien. Il lui offre de racheter ses crimes, en sauvant des vies plutôt que de les prendre, et lui propose un bien étrange marché… Voilà Lucky propulsé au Moyen Âge, où il est chargé d’aider une famille juive accusée de meurtres rituels. Est-ce une chance, un rêve… ou un cauchemar ?

La première crainte que j’aie eue en lisant cela fut de me retrouver dans une quête religieuse et de devoir subir les énumérations sans fin des différentes classes d’anges. Il n’en est rien. Dieu se fait discret dans cette série et Anne Rice a su mettre en avant le héros humain de cette histoire, la rendant attachante et distrayante tout en véhiculant un formidable message d’espoir de rédemption.

Curieux tueur à gages que ce Toby O’Dare. En effet, il n’aime pas outre mesure son activité et il s’assure toujours à ne pas faire souffrir ses victimes. On sent en lui une certaine douceur. Il voulait devenir dominicain dans sa jeunesse et puis il a rencontré le luth et s’est mis à en jouer avec passion. Et puis un drame est survenu dans sa vie et il est entré dans cette carrière peu ordinaire. Il a cependant toujours gardé la foi, une foi sans la lumière d’un dieu. Il aime les lieux de prières et va régulièrement à la messe. Il s’est choisi des sanctuaires, des lieux de paix où il aime à se retrouver seul pour se reconstruire. Et lorsque l’homme qui l’a pris sous sa protection et lui a fait emprunter les voies du crime lui demande d’assassiner un homme dans un de ces lieux, il se sent mal.

Il accomplit pourtant cette mission, avec méthode comme il l’a toujours fait au fil des dix dernières années, mais il sent bien que quelque chose ne va pas. D’abord cette voix dans sa tête qui le pousse à se tuer et puis cet homme mystérieux qui l’observe et le sauve. Il s’agit de l’ange Malchiah qui lui propose de racheter ses crimes en allant sauver d’autres vies dans le passé. Toby est également atypique en ce qu’il a une passion pour les livres d’histoire et arrive ainsi à parfaitement s’intégrer dans ce passé où se dérouleront ses missions.

Anne Rice nous revient avec une belle idée. En travaillant sur la rédemption de ce tueur, elle nous permet de voir, une fois encore, l’intégrité de l’âme humaine. Les plongées dans le passé ont été travaillées et les époques sont restituées avec le talent qu’on lui connaît. Elle a toujours cette maîtrise de l’écriture qui lui permet en une cinquantaine de pages de poser le contexte, le personnage et la thématique. Cette lecture très agréable nous permet également de découvrir l’intolérance qui allait de soi dans le passé. Un personnage attachant, une thématique de la rédemption mise en pratique et nous voici embarqués dans ce Chant des Séraphins qui nous promet de belles aventures. Un beau retour d’une des reines du fantastique que je recommande vivement.

L’heure de l’ange
Anne Rice
Traduction de l’anglais par Pascal Loubet
J’ai lu
Collection darklight
2011

8,90 €

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