Karmaflow the rock opera videogame – Pc (Windows XP, Vista, 7)

En 2015, un jeu indépendant du nom de Karmaflow the rock opera voit le jour après 3 ans de gestation. Bien plus qu’un simple jeu, le projet du compositeur Ivo van Djik se veut novateur dans le milieu vidéoludique puisqu’il associe la théâtralité et la musicalité d’un opera metal avec l’expérience du jeu vidéo. Ce projet, bien qu’atypique, n’a pas eu l’attention qu’il méritait, du moins de la part des médias francophones.

Il est maintenant temps de réparer cette injustice !

Un metal opera avant-tout.

Comme son nom l’indique, un rock ou metal opera est un projet musical mettant en scène différents personnages incarnés le plus souvent par des chanteurs reconnus sur fond de power metal, metal symphonique et/ou progressif. L’idéal est de pouvoir réunir ce casting sur scène, ce qui est extrêmement difficile quand on voit l’emploi du temps des groupes dont sont issues les vedettes. Cependant le projet s’est vu porter sur les planches le temps de deux dates en janvier 2015, et ce, avec orchestre, chanteurs de remplacement et costumes !

Karmaflow a réuni des invité de choix pour sa musique : le Metropole Orkest, orchestre jazz et pop originaire des Pays-bas, et quelques musiciens des groupes tels que Epica, Textures, After Forever ou encore Within Temptation (pour ne citer qu’eux) ont travaillé main dans la main au côté de chanteurs renommés de la scène metal. Ainsi, on se laisse porter à travers les différents contes par la voix (chantée!) de Charlotte Wessels (Delain) et on assiste à des duos bien choisis : l’actuelle chanteuse d’Arch Enemy, Alissa White-Gluz, et Marc Hudson (Dragonforce) prêtent ainsi leur voix aux premiers protagonistes du jeu, Tony Kakko (Sonata Arctica) et Elize Ryd (Amaranthe) s’affrontent lors d’un duo et duel vocal rayonnant et quelle brillante idée d’avoir associés le chant lyrique de Simone Simons (Epica) aux cris bestiaux et au chant gutural de Dani Filth (Cradle of Filth) le temps d’un morceau.
La musique de Karmaflow à des airs d’Ayreon, Devin Townsend ou encore de Sonata Arctica (période Unia, The Days of Grays) et des guests à faire pâlir Avantasia !

Une aventure musicale.

Karmaflow vous fait voyager à travers 5 mondes sous les traits du Karmakeeper, créature capable d’emmagasiner et de redistribuer le « pouvoir du karma ». Dans ce jeu typé puzzle-platformer, le « karma » sous forme d’énergie et la musique sont intimement liés : chaque action influe sur la musique et le destin des différents univers que vous traversez ainsi que des habitants et gardiens. Il est donc possible de faire plusieurs parties qui vous permettrons de découvrir différentes facettes des morceaux et des histoires des personnages. A vous de choisir votre camp et de mettre fin ou non aux « dissonances » qui opposent les différents gardiens.
Le jeu, bien que connaissant quelques bugs, est magnifique : la narration et la musique nous entraînent dans différents mondes oniriques. On passe ainsi d’une forêt hivernale à une citadelle céleste. Les cinématiques interactives sont quant à elles très théâtrales, ce qui est très à propos pour un tel projet.
Petit bémol à noter pour les moins anglophones d’entre nous : le jeu n’est disponible que dans la langue de Shakespeare.
Le jeu n’est pas parfait mais le plaisir d’entendre nos chanteurs et chanteuse préférés gomme toute objectivité. Les avis étant partagés sur le jeu, il vaut mieux être adepte de musiques extrêmes et/ou de comédies musicales pour pouvoir s’immerger complément dans cet univers atypique. Le jeu est vendu avec la bande originale téléchargeable, ce qui est un sacré cadeau au vu de la qualité de la musique. Il est aussi possible d’acheter la bande originale séparément du jeu. Un jeu créé par des metalleux pour les metalleux !

Karmaflow the rock opera videogame
Pc 
2016

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *