Frey – Chris Wooding

Oyez, Oyez, Marins d’eau douce, navigateurs de salon, sortez les bouteilles de rhum, le capitaine Frey débarque dans votre vie……

Si vous avez aimé L’Ile au Trésor, Captain Hornblower, Captain Blood, si vous avez rigolé sur Pirates des Caraïbes, si vous avez conservé une âme d’aventurier alors très clairement ce roman est pour vous et vous n’avez plus qu’à larguer les amarres  et rejoindre l’équipage du Ketty Jay comme nous y invite la quatrième de couverture :

«  Frey est le capitaine de l’aéronef Ketty Jay : un séducteur invétéré et une fripouille notoire. Avec son groupe d’aventuriers, ils vivent d’activités illégales en se cachant des frégates de la coalition. Entre les coups de feu, les lames bien affûtées, et même la magie noire, la mort n’est jamais bien loin. Aussi lorsque, Frey entend parler d’un navire chargé d’un trésor qui a tout d’une proie facile, il croit que sa fortune est faite. Mais l’opération tourne mal et notre ami devient l’ennemi public numéro un avec toutes les forces de la Coalition à ses trousses. »

Dès les premières pages et malgré le paradoxe des technologies, les navires sont des dirigeables, accompagnées par des chasseurs qui ressemblent à des fusées. L’armement ressemble à celui des pirates et corsaires du XVIIIe siècle, on est plongé dans un  véritable univers de capes et d’épées qui fait penser par l’écriture à du Féval et autres Dumas. La mise en page nous rappelle d’ailleurs cette époque avec en en-tête des chapitres quelques mots qui nous préviennent ce qui va se passer. On se croirait en train de lire un feuilleton dans le journal comme à la grande époque des Rocambole et Rouletabille.

L’écriture est rapide et incisive. L’auteur nous entraîne dès les premières pages dans son univers et on pressent la complexité psychologique des divers protagonistes. On s’attache très vite à Frey, ce capitaine au long cours qui ressemble plus à un raté chronique et pathétique qu’au futur héros et chef de bande charismatique qu’il va devenir. Chris Wooding nous dépeint ses personnages d’un coup de pinceau si juste que l’on a l’impression de les voir se mettre en scène sous nos yeux. Il joue avec les sentiments de ses personnages et les fait évoluer au fil de l’intrigue dans des registres souvent inattendus et en même temps après coup qui nous rappellent des auteurs déjà cités précédemment et qui ont nourri l’univers imaginaire de mon enfance.

D’accord, je l’avoue, j’ai adoré, j’ai dévoré, j’ai digéré et je suis reparti à l’assaut. Ce roman est un régal pour tous les amateurs de fantastique décalé. On sent que l’auteur s’est fait un méga trip en écrivant son opus et qu’il attend de ses lecteurs qu’ils s’éclatent autant que lui. J’ai également adoré ses touches d’humour qui s’installent  l’air de rien au beau milieu du récit et qui se dégustent savoureusement. Je finirai cette chronique en vous disant simplement que Milady devrait bientôt nous fournir la suite de ce premier tome et je dirai juste à l’éditeur que j’ai une faim dévorante et qu’il serait bien aimable de se dépêcher de nous le publier.

A bientôt pour d’autres aventures mes moussaillons que j’adore.

Frey
Chris Wooding
Traduction de  Lauren Queyssi
Illustration de Miguel Coimbra
Milady
8 €

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