Depuis qu’il a entrepris une carrière solo, l’ancien leader du groupe Emperor ne cesse de nous surprendre par ses prises de risques, la qualité de ses albums et la manière dont il intègre des éléments que l’on ne pensait pas trouver chez lui.
Ainsi, comme sur After (2010), on retrouve le saxophone de Jorgen Munkeby sur de nombreux titres tels The Eagle And The Snake et Catharsis, apportant une présence étrange, mélancolique ou parfois agressive, créant une épaisseur que l’on n’attendait pas. Ihsahn avoue avoir voulu s’en servir davantage pour apporter une touche unique à sa musique. Et c’est réussi. Tout les éléments qui faisaient la force de son album précédent sont présents sur Eremita : des mélodies accrocheuses sur Arrival qui donnent naissance à de vraies compositions comme l’excellente The Paranoid ou l’angoissante The Groef. Le tout est porté par des riffs intelligents comme nous le montre Introspection et le black maîtrisé qu’est Something Out There. Cela nous donne une œuvre mature, unique, qui repousse les frontières du metal extrême en nous montrant qu’un artiste peut prendre de multiples direction mais que son talent lui offre toujours la possibilité de parler à ses fans.
Avec ce quatrième album solo, Ihsahn s’installe comme l’un des musiciens les plus doués de sa génération qui a transcendé son style d’origine pour créer ses propres règles. Nous avons affaire à une vraie réussite.
Ihsahn
Eremita
Candlelight
2012