Entretien avec Butcho

Yann Armellino et El Butcho ont sorti un deuxième album fin novembre et pour quelqu’un qui comme moi n’est pas très à fond dans le rock des 80’s, il faut avouer qu’il est très chouette. C’est au Hard Rock Café Paris, dans une très belle salle à l’étage, que j’ai pu discuter avec Butcho Vukovic qui, en plus d’être surtout fan de Rock et hard rock, aime les séries et notamment la série Supernatural. J’ai également découvert qu’il était aussi enthousiaste que moi quand il s’agit de partager ses impressions sur des groupes qu’il aime. Retour sur sa vie, le nouvel album et les projets à venir.

Bonjour! Je voulais savoir comment tu es devenu musicien ?

Je n’ai jamais voulu être chanteur. Mon rêve de gosse c’était d’être pilote de chasse, mais pas du tout chanteur ou musicien. C’est venu quand j’étais ado, vers 17 ans : j’ai commencé à découvrir le hard rock avec Bon Jovi. J’adore Bon Jovi ! Alors je me suis mis à la guitare, mais j’étais mauvais j’ai arrêté de jouer au bout de 2 ans. Comme je n’étais pas attiré par les autres instruments, il ne me restait que le chant. J’ai essayé et je me suis aperçu que j’arrivais à faire plein de trucs. Le chant est arrivé par hasard, ou plutôt c’est le destin qui m’a poussé là où je suis. J’étais fait pour ça et tout s’est mis sur mon chemin. Je ne regrette pas du tout. Maintenant j’adore.

J’ai l’impression que vous êtes assez discrets, j’ai trouvé très peu d’interviews de vous en ligne. Il y a une raison à cela ?

On a fait des interview il y a deux ans et… là. On aimerait bien être plus sollicités, mais on est encore un groupe en devenir, encore underground.

Votre deuxième album est fraîchement sorti. Et pour être honnête, n’étant pas fan du style 80’s j’avoue que j’ai vraiment aimé cet album. C’est pas aussi 80’s que ça en a l’air. Est que c’était prévu dès le départ que votre collaboration dure ?

Ça s’est fait au fur et à mesure. Pendant les lives on s’est aperçus qu’on devait faire pas mal de reprises pour avoir un set suffisamment long. On voulait retirer le plus possible de reprises, et du coup on s’est mis à composer. Finalement on s’est dit que, peut être, on ferait un deuxième album.

Quand avez vous commencé à plancher sur l’album ?

Après la sortie du premier. Peut-être quelques mois plus tard : 4-5 mois plus tard environ.

Pourquoi ce titre, 17 ?

C’est notre coefficient intellectuel… Non je blague. C’est le nombre d’albums qu’on a fait à nous deux, dans notre carrière. C’est un peu aussi notre âge mental.

J’ai vu que vous aviez changé de maison de disque, il y a une raison ? On peut en parler ?

Bien sûr. On a trouvé une maison de disque qui correspondait plus à notre état d’esprit, à nos attentes, à qui ont est. C’est plus rock aussi.

Il y a un morceau dans l’album que vous préférez ?

Oui la deuxième : Love And Easy To Tame. Celle là, je l’adore parce qu’elle est très blues et j’aime le blues. Ce sera le single. D’ailleurs en passant, s’il y a des gens qui ont des idées pour un clip sur ce morceau, laissez nous un message sur Facebook.

Ce titre est vraiment bien. D’ailleurs le nom me fait penser, un peu, à quelque chose que pourrait faire Steel Panther.

J’adore Steel Panther. Mais eux, ils parlent que de sexe, alors que nous, non. Ils osent vraiment beaucoup de choses, nous on est beaucoup beaucoup plus sages, même totalement sages.

Comment vous vous êtes organisé pour l’album et l’enregistrement ?

On a fonctionné comme la première fois : par fichiers interposés. On a bossé chacun de notre coté et au bout d’un moment, on a décidé de se voir pour poser la guitare sèche, la voix et se mettre d’accord sur la ligne de chant. Ensuite on est reparti bosser chacun de notre côté. Moi, j’ai enregistré les voix et écrit les paroles. Comparé au premier, on a eu aussi la collaboration de nos musiciens live : Julien à la basse, Jacques à la guitare qui a composé un titre, et son frère Alban qui a fait 8 titres sur les 10 à la batterie. Batterie que nous n’avions pas sur le premier album. Du coup, il y a un vrai esprit groupe, même si on est un duo.

Comment ça s’est passé de ton coté ?

J’étais tout seul pour les voix. Donc, on s’est pas vraiment vu. J’étais le pire critique pendant l’enregistrement des voix : j’enregistrai et je me disais Butcho c’est naze, recommence. C’est comme s’ils étaient dix autour de moi. Je suis vachement dur avec moi même. J’ai bossé jusqu’à ce que je sois satisfait. Ensuite je passais à la suivante.

 

Ça a pris du temps pour enregistrer les voix ?

Non, en moyenne je suis capable de faire 5, 6 morceaux par jour avec les cœurs.

C’est très intense !

Je suis très rapide, je sais ce que je veux donc je sais être efficace. Je suis coach vocal alors je sais comment gérer ma voix aussi. Je chante tous les styles de Bruno mars à Behemoth, en passant par Cradle of Filth.

Pour les paroles qu’est ce qui t’inspire ?

C’est la musique et la mélodie. C’est ça qui m’inspire pour le texte. Si la musique me touche, ça va me porter vers des choses tristes ou autres.
C’est la musique qui me dit les paroles.

Donc c’est ton comparse, Yann, avec sa musique qui est le premier guide de ton inspiration ?

Oui la musique et ma ligne de chant.
En fait , la musique m’inspire pour la mélodie de mon chant. Et la mélodie de mon chant m’inspire pour le texte. Voilà comment je fonctionne. Jamais je n’écrirai un texte à l’avance. Je suis très exigeant, il faut que ça se cale parfaitement : les rythmes, les pieds, etc.

Quelles sont tes sources d’inspiration ?

Mon vécu. C’est mon vécu qui m’inspire. J’observe aussi beaucoup et j’écoute tout ce qui se passe. C’est surtout mon ressenti. Mais tout est relatif, je sais que ça ne va pas toucher tout le monde.

Quels sont les groupes qui t’ont le plus influencés ? Tu as peut-être un top 3 ou un top 5 ?

Ben ça dépend des périodes de ma vie. Quand j’étais ado : Bon Jovi, Deff Leppard et Dokken. Plus tard, c’était Extreme, j’adore Extreme ! Je suis super fan ! Meshuggah et évidement Korn.

Et maintenant ?

Je suis retourné à mes premières amours : la soul et le funk. Je suis plus mowtown, Marvin Gaye, tout ça. J’adore Mickael Jackson et Prince. Je chante beaucoup de Prince.
Enfant j’écoutais beaucoup d’Elvis Presley. Par contre je supportais pas Led Zep, gamin ça me cassait les oreilles. Bon maintenant, j’ai changé d’avis. J’écoutais aussi Demis Roussos, c’est un grand chanteur.

Un petit bilan pour toi de 2018 ?

J’aurais aimé faire plus de concerts.

Et du coup pour 2019 tu as des attentes, des projets ?

Plus de concerts, mais genre fois mille.
Je vais jouer au HellFest avec Last Temptation. On sera sur scène le vendredi matin. Je suis super content de faire partie de ce projet.

Quels sont les groupes que tu écoutes en ce moment et que tu nous conseillerais d’écouter ?

Vintage Trouble c’est génial ! Si tu aimes la soul et le rock. Le chanteur et les musiciens sont incroyables, ça groove, ça a une énergie de malade. Faut absolument regarder les lives : sur scène, ça tue ! Le chanteur, il bouge comme James Brown et le chant fait mowtown mais c’est du rock derrière. Un super coup de cœur.
Black Berry Smoke. Très sudiste à la Black Crows, c’est mortel.
Cote hard rock je pourrais dire Heat, Eclipse groupe suedois. Il y en a tellement d’autres que je pourrais citer.

Tu es très enthousiaste sur les nouvelles choses.

Oui, j’avoue, j’adore. Et aussi, je fais parti des gens qui connaissaient mal le groupe Queen, j’avais l’album Kind of Magic et c’est tout. je suis allé voir le film et j’ai pris une énorme claque. Du coup, j’ai regardé plein de truc sur Queen, plein de tributes. Je suis tombé sur Marc Martel : ce mec, c’est son sosie vocal, c’est incroyable ! Il fait Bohemian Rapsody au piano, il fait TOUTES les voix, même les voix que font pas Queen, en une prise ! C’est du niveau de malade. C’est le meilleur chanteur de Queen de tous les temps, je suis sûr qu’il mettrait la dose à Freddy Mercury. (rire) En plus il lui ressemble un petit peu, bon sans la moustache.

Un petit mot pour la fin ? Un message à faire passer ?

N’hésitez pas à nous faire des suggestions pour le clip sur le Facebook du groupe et venez nous voir en concert ! Plus vous serez nombreux, plus on va nous programmer. Et il n’a pas que nous ! Il y a tous les groupes français, la scène nationale. On a plein de bons groupes en France, et faut en être très fier. Faut croire en nous. Voilà c’est tout !

Tu as raison,  faut le répéter. Merci beaucoup pour ton temps ! Ce fut un plaisir !

 

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