Dice Forge, Cities of Splendor, Century…Vous reprendrez bien un peu de nouveautés ?

Quand, le weekend, il ne fait pas vraiment beau, c’est un temps idéal pour aller à un festival de jeux de plateau !

Et ça tombait bien : les 03 et 04 juin 2017, il faisait moche et, justement, la deuxième édition du festival « Des Bretzels et Des Jeux » (DBDJ) se tenait à Strasbourg !
Les festi de jeux, c’est toujours chouette : c’est l’occasion de tester des nouveautés, voire des avant-premières, comme les 3 jeux que je vous présent aujourd’hui !

Du coup, munie de mon petit carnet et mon envie de jouer, j’ai courageusement bravé les éléments, rien que pour vous ! Bon, d’accord, admettons…un peu pour moi aussi.

Dice forge, de Régis Bonnessée, paru chez Libellud

On commence sympathiquement avec Dice forge, le dernier-né de Libellud, dont la sortie est prévue le 23 juin prochain.

Le pitch ? Lécher les bottes aux Dieux, chez qui une place s’est libérée. Du coup, ils recrutent des héros, et c’est à vous de prouver que vous êtes le meilleur !  Mais pas besoin de CV du best hero ever, il vous faudra réaliser des exploits et leur faire des offrandes, aux Big Bosses.

Dice Forge, prévu pour 2 à 4 joueurs, est un jeu de dice building (ils appellent ça « dice crafting » chez Libellud, ça fait plus innovant, sans doute). Oui, vous avez compris, c’est comme les jeux de deck building, mais avec des dés aux faces amovibles, qu’il faudra améliorer au fur et à mesure de la partie. C’est assez ludique, une fois qu’on a compris comment ôter ces rogntudju de faces de dés sans se casser un ongle ou éborgner son voisin ! Heureusement que l’envoyé de l’éditeur était présent pour nous initier à la bonne façon de faire…

Le jeu se joue en 9 manches, comprenant chacune autant de tours que de joueurs. A chaque tour, tout le monde lance ses dés pour augmenter ses ressources. On peut gagner des points de gloire direct, ou de l’or, qui nous permettra d’acheter de nouvelles faces de dés, ou des fragments solaires et lunaires, qui nous serviront à accomplir des exploits et en mettre plein la vue aux Dieux.

Par contre, il y a un seul joueur actif par tour. Celui-ci a le choix entre aller au temple pour améliorer ses dés, ou réaliser un exploit. L’exploit permet d’acquérir des points de gloire en fin de partie, et aussi de profiter de bonus comme relancer un dé ou se servir de la face tirée du son voisin.

A la fin des 9 manches, on fait le décompte des points de gloire, et ze hero of ze month est accepté au Panthéon.

Une partie dure environ 40mn (dont 10 à changer la face des dés avant de comprendre la technique).

Mon avis est un peu mitigé sur ce jeu. Je m’interroge sur son positionnement, par exemple. C’est un jeu léger, rapide et fluide, certes. Il y a beaucoup de matos, et les illus sont super jolies, certes. Mais où se place-t-il ? Trop de matos, avec une mise en place trop longue pour un petit jeu d’apéro. Du familial sans doute ? Il y a un peu de stratégie quand même, dans le choix des achats de faces et des exploits à réaliser, mais il y a une place au hasard somme toute importante (contrairement à du deck building, si la face améliorée ne sort pas, c’est balo).

Je ne suis pas certaine que ce soit le jeu auquel on rejoue 32000 fois. En tout cas, pour ma part, je le trouve un peu léger pour ses 35€.

 

Cities of Splendor, de Marc André, édité par Space Cowboys

Une fois mes dés forgés, je me suis reconvertie en marchande de pierres précieuses avec le très bon Splendor. Et devinez ? Des extensions vont bientôt poindre le bout de leur nez ! Les cités de Splendor, que ça s’appellera !

Rappel : Splendor est un jeu édité par les Space Cowboys, de 2 à 4 joueurs, où il s’agit d’acquérir, avec des jetons symbolisant des pierres précieuses, des cartes de développement, qui réduisent le coût des achats futurs, ceux qui valent des points, et qui vous font gagner.

Le jeu de base est juste nickel : matos de qualité, illustrations nickel, règles simples, jeu fluide, un peu de stratégie à bâtir et ajuster en fonction des adversaires, bref, un petit jeu bien sympa ! Peut-être un peu répétitif à la longue, mais cela reste un bon moment.

Et du coup, ces extensions ? Que peuvent-elles apporter à un jeu déjà bien complet ?

Alors, déjà, il y en aura 4. On parle de fin août 2017 pour leur date de sortie, mais rien n’est vraiment confirmé. La première donnera de nouveaux objectifs à atteindre, au-delà des nobles du jeu de base. Une deuxième introduit de nouvelles cartes qui, si vous les possédez, changent quelque peu les règles et vous permettent d’acquérir des pouvoirs spéciaux. La troisième inclura des nouvelles cartes de développement avec des capacités spéciales, et la quatrième, des bastions (de jolies figurines de plastique), à placer sur les cartes, et qui représenteront des cités.

En gros, le jeu de base se suffit amplement à lui-même, mais ces extensions apporteront un peu de renouvellement pour celles et ceux qui en sont à leur 3042ème partie, je suppose !

 

Je n’ai pu tester, pour ma part, qu’une des extensions, celle qui remplace les nobles du jeu de base…Je n’ai pas été emballée. Il faut dire que la situation n’était pas idéale : le problème des festis, c’est qu’on ne sait jamais sur quels joueurs on va tomber. Parfois, ce seront des gens admirables, et d’autres fois, ce seront des gens style Lucas de l’INSA, le gars qui te pourrit ta partie, tellement il est pressé de montrer qu’il-est-le-plus-fort-et-qu’il-sait-tout-mieux-que-tout-le-monde-mais-que-dans-sa-grande-bonté-il-va-t’appendre-la-vie-de-gamer.

Bref, à (re)tester dans de meilleures conditions, même si je doute quand même du réel attrait ludique de ces 4 extensions. Affaire à suivre !

Century : la route des épices, un jeu d’Emerson Matsuuchi, paru chez Plan B Games

Evidemment, on ne peut pas parler de Splendor sans parler également de Century, sorti le 14 juin 17. C’est le 1er titre de Plan B Games, la « toute nouvelle » maison d’édition, composée de transfuges de chez Filosofia. Longue vie à eux !

Century est fait pour 2 à 5 joueurs, et se joue en 30mn environ. Cette fois, on incarne des marchands d’épices au 15ème siècle.

C’est un jeu de deck building propret, avec des illustrations nettes et soignées, un plateau bien dessiné, et le jeu est tout aussi rapide et fluide que Splendor. Les règles sont ultra simples et efficaces.

Ici, nous devons récupérer des contrats, grâce à des producteurs d’épices. Dans les faits, le jeu se divise vraiment en deux phases : en début de partie, il s’agit surtout d’améliorer ses producteurs, et c’est vraiment ça : les 6/7 premiers tours, on ne fait que piocher des cartes, qui permettront de piocher certaines épices, de les transformer ou les améliorer. Ensuite, en deuxième partie, il s’agit de réaliser le max de combos pour acheter les meilleurs contrats et scorer plus vite que ses voisins.

Dans ce jeu de gestion de ses ressources, il faut évidemment surveiller ses petits voisins et leur piquer la carte qu’ils convoitaient.

Honnêtement, j’avoue que je ne vois pas trop de différence d’avec Splendor, il n’y a là rien d’original, de nouveau ou de révolutionnaire…Ah si, le prix plus élevé : 35€. Même si le matos est vraiment de qualité, avec de jolies cartes avec des illustrations magnifiques, de vraies pièces de pépètes, des petits bols pour y mettre les cubes-épices, dans une jolie boîte thermoformée, et tout, je trouve cela un peu cher. La mécanique du jeu est fluide, sans interactions certes, mais le jeu reste un peu fade.

« La route des épices » n’a pas le piment auquel on s’attendait !

L’intérêt réside peut-être dans les deux suivants ? En effet, Century n’est pas un jeu isolé, Plan B Games en a fait une trilogie. Le 2ème opus est d’ailleurs prévu pour 2018 et se passera en Orient au 16ème siècle, et le 3ème opus, à la conquête du nouveau monde au 17ème siècle, est prévu pour 2019.

A priori, on pourra y jouer séparément (en « stand-alone »), ou combiner les trois jeux.

Du coup, j’ai hâte de voir ce que cela donne, mais il va falloir être un peu patients !

 

Voici donc trois petites nouveautés découvertes ce weekend-là, dans un bien chouette festi.

Heureusement que je n’ai pas été obligée d’aller profiter du beau temps…On dit merci à la pluie !

 

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