Darkmoon – David Gemmell

A l’occasion de leurs dix ans, les éditions Bragelonne ont lancé la réédition de quelques-uns de leurs titres phares dans une édition spéciale. Comme de bien entendu David Gemmell est particulièrement bien loti dans cette fête et Darkmoon fait partie du lot de titres revoyant le jour avec notamment une nouvelle couverture.

Cette nouvelle couverture est d’ailleurs du plus bel effet avec une sensation cuir. Sans reprendre de véritable illustration mais simplement un aspect assez brouillon d’images tirées de l’esprit du livre, couverte d’un vernis sélectif noir. Bref, pour résumer de manière claire : l’ensemble a de la gueule et le lecteur sent bien que Bragelonne met les petits plats dans les grands pour leurs dix ans. Mais qu’est-ce donc que Darkmoon ? Pour le comprendre voici la présentation de l’éditeur :

Des anciens peuples, seuls les humains ont survécu.
Les paisibles Eldarins, les sages Oltors et les monstrueux Daroths ne sont plus qu’un souvenir, disparus de la surface du monde après une guerre sanglante.
Mais les humains ont la mémoire courte… Mille ans plus tard, alors que quatre duchés se livrent une guerre fratricide pour s’emparer d’une perle aux pouvoirs magiques, par une nuit où la lune est plus noire que le ciel, une cité gigantesque surgit de nulle part.
Les Daroths sont de retour, et personne ne peut les arrêter.
Le sort du monde repose désormais sur les épaules de quatre héros. Duvodas, le guérisseur, dernier dépositaire du savoir des Eldarins ; Karis, la belle stratège qui compte autant de victoires que d’amants ; et le jeune Tarantio, le plus dangereux spadassin à avoir foulé le sol. Car Tarantio cache en lui un être pire encore que les Daroths : Dace, le quatrième héros…

La première chose à dire sur ce roman est que c’est bel et bien du grand Gemmell. En effet à aucun moment le lecteur ne se pose de question : un style clair, un scénario enlevé, des personnages charismatiques, voire caricaturaux. La première grande faculté de cet auteur anglo-saxon est de pouvoir créer un univers à partir de rien. Qu’il s’agisse de Drenaï, de l’univers de Renégats ou bien encore de celui de Jon Shannow, il parvient à nous emmener sur une multitude de terrain qui ont tous un point commun : le plaisir de la découverte. Car loin de nous endormir avec des contes à dormir debout et des héros trop héroïques, David Gemmell emploie des humains, et seulement des humains dans ses romans. Ils possèdent des moments de courage, des failles, une morale qui leur appartient. Et finalement le lecteur prend plus de plaisir à découvrir les personnages que des univers finalement assez semblables de parution en parution.

Alors oui, beaucoup taxeront l’auteur d’outrance lors des combats, d’irréalisme,… mais le travail d’Alain Névant à la traduction de ce roman a beaucoup aidé à sa crédibilité. Car le travail d’un traducteur n’est pas seulement de veiller à la bonne marche de l’ensemble, mais également de prendre sur lui la cohérence du récit. Or David Gemmell a une tendance à exagérer qui est parfois fort plaisante mais peut provoquer des incompréhension de la part du lecteur. Ici, aucun souci de ce genre…

L’univers de Blackmoon est surprenant de prime abord pour le lecteur habitué à la géographie très humaine de Drenaï mais une fois bien entré dans le roman il n’y aura aucun obstacle à la lecture. Point important : c’est la première fois que je vois cet auteur proposer comme ennemis à ses héros autre chose que d’autres humains. Car les Daroths sont des monstres de cauchemar et les héros choisis par le Destin auront fort à faire pour les vaincre. De même il s’agit, pour moi, de la première occurrence d’Elfes dans un roman de David Gemmell. Pas mal de nouveautés qui ancrent ce roman dans un univers de fantasy finalement plus classique que d’habitude.

Chacun des héros est intéressant du fait de ses défauts, de ses qualités et surtout de l’appréciation personnelle qu’il a de l’aventure qu’il vit. Car sur le fond le véritable intérêt d’un roman de fantasy est le/les personnages centraux puisqu’aux final tous les scénarios sont assez archétypaux. Et les personnages de David Gemmell semblent parfois totalement caractéristique d’une fantasy anglo-saxonne de la grande époque, où la violence ne faisait pas pur à l’auteur. Un régal donc…

Darkmoon est une découverte des dix ans Bragelonne qui vaut vraiment le coup d’œil. Rien à redire sur l’ensemble du roman : pas de fautes de traduction, des personnages auquel il est aisé de s’identifier, un univers riche et prenant. Je ne demande finalement pas mieux à la fantasy que de me faire plaisir, ce qui est ici assurément le cas.

Darkmoon
David Gemmell
Bragelonne

10€

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