Casse-Noisette et les Quatre Royaumes – Lasse Hallström, Joe Johnston

Tout ce que souhaite Clara, c’est une clé. Une clé unique en son genre, celle qui ouvrira la boîte contenant l’inestimable cadeau que sa mère lui a laissé avant de mourir. À la fête de fin d’année organisée par son parrain, Drosselmeyer, Clara découvre un fil d’or qui la conduit jusqu’à cette précieuse clé … mais celle-ci disparaît aussitôt dans un monde étrange et mystérieux. C’est dans ce monde parallèle que Clara va faire la connaissance d’un soldat nommé Phillip, d’une armée de souris, et des souverains de trois Royaumes : celui des Flocons de neige, celui des Fleurs et celui des Délices. Pour retrouver cette clé et restaurer l’harmonie du monde, Clara et Phillip vont devoir affronter la tyrannique Mère Gingembre qui vit dans le quatrième Royaume, le plus sinistre d’entre tous…

Pas facile de situer ce film. Il y a beaucoup de bonnes et jolies choses, mais dans l’ensemble on peut dire que ce n’est pas le film de l’année.

Ce que l’on retient surtout c’est le respect de l’intrigue d’Hoffman et l’utilisation du ballet de Tchaïkovsky qui fonctionne à merveille (on retrouvera également quelques clins d’oeil à Fantasia). D’ailleurs, une part belle est réservée à la danse et à la musique dans chaque séquence du film.

Ce qui frappe également, c’est la qualité visuelle du film. Alors oui ok, c’est Disney, nous sommes en 2018 et je suis la première à dire qu’un film visuellement réussi maintenant n’est plus une qualité en soi. Cependant, il faut bien avouer que Hallström et Johnston nous entraînent dans un magnifique film de Noël rempli de magie et de féerie; j’appuie sur ce terme, car il est vraiment justifié pour ce film.

Si les décors extérieurs sont superbes, ce sont surtout les intérieurs qui nous émerveillent, mais aussi l’immense travail effectué sur les costumes. On retrouve beaucoup de références au théâtre, au jeu, mais aussi à l’invention, la création d’objets et donc on finit par avoir une ambiance de Noël teintée de steampunk!

L’ensemble est très rococo, très british aussi. Certains plans sont de vraies compositions picturales!

Une fois que l’on a dit ça, il est vrai qu’il n’y a pas grand-chose d’intéressant dans le film… Si la jeune Clara est tout à fait touchante et délicatement interprétée par Mackenzie Foy, on ne peut pas dire que l’intrigue soit très novatrice. C’est un peu niais et très prévisible. Si Morgan Freeman nous offre un joli rôle, Keira Knightley d’habitude si classe, est ici une caricature d’elle-même avec ses moues boudeuses et sa ridicule voie de crécelle; malgré son magnifique costume.

Quant à Helen Mirren, qui joue pourtant un personnage qui aurait mérité plus de complexité, on se demande vraiment ce qu’elle fait là. On ne la sent pas du tout motivée (ni même intéressée d’ailleurs…) par son rôle. Encore une fois, le maquillage et le costume font tout ce qui fait ressortir la part d’enfance en nous; on reste finalement quand même concentré sur l’écran (sont malins Disney!!…).

CONCLUSION

Que reste-t-il au final? Casse-Noisette et les Quatre Royaumes est certes un joli film de fin d’année, mais qui manque cruellement de profondeur. Je pense qu’il peut plaire et marcher auprès du jeune public, car finalement, ce n’est pas un film bête, mais la magie n’opère pas jusqu’au bout. Si vous voulez voir un vrai bon film de Noël, il vaut mieux regarder Le Grinch

Casse-Noisette et les Quatre Royaumes

d’après l’oeuvre littéraire de E.T.A Hoffman et musicale de Piotr Tchaïkovsky

réalisé par Lasse Hallström et Joe Johnston

scénarisé par Ashleigh Powell

Avec Mackenzie Foy, Keira Knightley, Helen Mirren, Morgan Freeman, Matthew MacFadyen

Walt Disney Pictures

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