Un roman qui met du temps à démarrer qui m’a particulièrement séduit.
La magie sent le sel. La sens-tu dans la brume, dans les cartes, dans ta propre demeure ?
Dans le royaume de Bourde, la brume dévore tout. Ceux qui la respirent contractent la Fièvre. Mortelle pour la plupart, ceux qui en réchappent développent des dons interdits pour lesquels ils sont pourchassés et exécutés par l’ordre des Destriers.
Survivante de la Fièvre, Elspeth du Fusain fait tout pour dissimuler son pouvoir à son entourage, mais l’ancienne créature au caractère versatile qui rôde dans son esprit rend cette tâche impossible.
Sa vie bascule lorsqu’elle rencontre Ravyn d’If, neveu du Roi.
Propulsée dans un monde d’ombres et d’intrigues, Elspeth accepte de l’aider à lever le sort qui empoisonne le royaume, entrevoyant l’espoir de soigner son propre mal. Ensemble, ils devront rassembler les douze cartes de Providence. Mais tout a un prix, et la créature qui corrompt l’esprit d’Elspeth pourrait bien lui arracher son ultime espoir…
Une fantasy inattendue
Ce roman a tout pour surprendre. Il propose une fantasy feutrée, qui démarre lentement et le lecteur que je suis a eu du mal à entrer dedans sur pratiquement cent pages. Mais une fois passé cet écueil quelle merveille que cette histoire ! Bâtie comme un conte, au sein d’un univers clos, avec des personnages forts et cette magie liée aux cartes, cette histoire a de quoi émerveiller. Rachel Gillig nous propose un scénario plein de surprises, une romance qui fonctionne sans prendre trop de place au cœur du roman, des combats étonnants… Une recette qui a su me séduire au final.
Des personnages attachants
Les personnages de ce roman sont des plus attachants : Elspeth bien évidemment, démontre toute sa force. Le taciturne Ravyn, le fils du roi, Iona, Jespyr… tous ont leur place dans le roman et on comprend rapidement qu’ils vont devoir réussir ensemble ou échouer. Elspeth et Ravyn sont bien entendu les deux plus développés, et leur romance, qui se fait feutrée, ajoute une légère ficelle supplémentaire à cette histoire. Personnellement la jeune fille a su me séduire par sa résilience, et par la manière dont elle ne s’en laisse pas conter par ce qu’elle vit.
Une petite romance qui ne gêne pas
J’ai souvent du mal avec la romantasy car la partie sentimentale prend le pas sur la construction du monde mais aussi sur le scénario global. Dans le cas de Une Fenêtre sur les ténèbres Ravyn et Elspeth en viennent à s’aimer et on voit venir cela de très loin, mais cela reste feutré, léger, et ne vient pas du tout gêner l’histoire. Cette fraîcheur sentimentale, un peu innocente et facile, apporte un côté tendre à l’ensemble qui passe très bien.
Un final impressionnant
Le final de ce roman donne clairement envie de se jeter sur le second tome de cette duologie. On quitte Elspeth dans une situation des plus inquiétante, nous laissant en haleine. Autant j’ai mis du temps à rentrer dans cette histoire, à me laisser conquérir par la magie qui s’en dégage, autant finir là-dessus donne envie de lire la suite de cette duologie de toute urgence.
Une Fenêtre sur les ténèbres nous propose donc une histoire magique, lente à démarrer mais particulièrement séduisante. A aucun moment on ne s’ennuie à la lecture et le final proposé donne réellement envie de se plonger dans la suite de toute urgence. L’avantage également est qu’il s’agit d’une duologie donc une fois le prochain opus terminé l’histoire sera complète.