Cela fait dix ans que tu poursuis les aventures du Bâtard de Kosigan à travers des romans et des nouvelles. Cela fait quoi d’arriver à cette étape d’une décennie ?
Dix ans, c’est tout jeune, mais je dois reconnaître que c’est déjà un bon morceau de temps. En tout cas, je suis ravi de voir que la saga s’inscrit sur la durée. J’espère qu’écrire (presque) uniquement des one-shots et publier en 2024 le véritable premier épisode de la série, permettra de soutenir l’intérêt des lecteurs pour les dix prochaines années !
Dans Un printemps de sang on sent une plus grande maturité chez le Bâtard. En est-il de même pour toi ? Est-ce que Pierre s’assagirait en vieillissant ?
Ahaha ! Moi, je suis à la fois très jeune et très mûr, et mon équilibre en la matière a peu évolué au cours des dernières années. Quant à Pierre de Kosigan, c’est sa confrontation avec tous les loups qu’il a laissés derrière lui en fuyant son comté natal, longtemps auparavant, qui le rend plus profond : certes, on parle toujours de manipulations politiques, mais on s’attaque aussi aux liens familiaux, à l’amitié et à l’amour.
As-tu encore des choses à nous raconter autour de ce personnage ? Ce Kosigan : semble faire signe qu’il s’agit d’une nouvelle série. Ou bien comptes-tu passer à autre chose ?
Je ne vais pas passer tout de suite à autre chose. Un printemps de sang ouvre en effet sur un second cycle indépendant, toujours composé de one-shots. Je compte accomplir quelques pas de plus dans la construction de la grande histoire de Kosigan que j’ai envie d’écrire. L’avantage est que je sais précisément où je vais et que je connais les principales intrigues à venir. Les prochains romans ne seront pas du fan service ou du rallonge tapis, simplement la poursuite de cette réinvention du passé sous le prisme de l’aventure. Et puis, voir un dragon et un pégase s’affronter dans le ciel de Bourgogne au XIVè siècle, moi, ça me plait !
Quant à m’éloigner de Kosigan, il y a quelques pistes qui me titillent, je l’avoue, mais c’est encore un peu tôt pour en parler.
Question subsidiaire : Et sinon, tu joues toujours à Neverwinter ? Et si oui quel archétype a ta préférence ?
Ah, non, pour le moment et depuis longtemps, plus de Neverwinter Nights. Cela dit, ce serait amusant qu’un jour ou l’autre le Bâtard revienne vers le jeu de rôle informatique. Sait-on jamais !
