Entretien avec Christophe et Yéyé de Snap Border

Snap Border est un groupe qui sait se faire désirer. Après l’excellent Alternative Current Box j’ai rongé mon frein en attendant de nouveaux morceaux et enfin le non moins excellent EP Icons est sorti. Une nouvelle fois le groupe nous séduit à grands coups de riffs ravageurs, de batterie omniprésente et d’un chant rauque à souhaits. J’ai posé quelques questions à deux des membres du projet, Yéyé et Christophe, à distance bien entendu !

Bonjour, et merci de prendre quelques minutes pour répondre à mes questions. Est-ce que tu peux tout d’abord te présenter et nous expliquer ce que vous faites dans Snap Border ?

Christophe : Salut ! Avec plaisir, merci de nous offrir cette possibilité.
Je m’appelle Christophe Szczyrk, Chris pour les intimes. Je joue de la batterie dans Snap Border.

Yéyé : Hello ! Moi c’est Olivier « Yéyé » Siedlecky, je suis guitariste lead du groupe, et je gère aussi l’organisation générale du groupe.

D’où vient le nom du groupe ?

Christophe : Le nom du groupe veut dire  « frontières éclatées » en anglais. Dans Snap Border nous ne voulons pas nous enfermer dans un style. Même si notre son est résolument Rock/Métal Alternatif, on ne se gênera pas pour inclure des codes provenant de la Pop, de l’électro ou d’autres styles si on juge que cela servira nos morceaux.
Nous nous sommes arrêté sur « Snap Border » car, phonétiquement, ça sonnait bien.

Yéyé : Exactement… on va piocher ce qu’il nous plaît, où ça nous plait.

Comment en êtes-vous venus au metal, à la fois en tant que fans et en tant que musiciens ?

Christophe : J’ai commencé en écoutant du rap, puis je suis tombé dans le métal avec Linkin Park (comme beaucoup de ma génération) avant de basculer rapidement vers des choses un peu plus costauds comme Children of Bodom ou In Flames par exemple.
En tant que musicien, j’ai directement démarré en jouant du métal. Je voulais jouer comme mes « idoles » de l’époque haha !

Yéyé : J’ai plutôt commencé en écoutant des groupes comme Offspring, puis je suis tombé par hasard sur One Step Closer de Linkin Park et Du Hast de Rammstein… ensuite il n’y a eu qu’à découvrir encore et encore, creuser un peu plus à chaque fois. De plus, Mon prof de guitare de l’époque (Denis STEPANETZ) était ultra branché Megadeth et autres guitar-heros… le pas était franchi.

Icons est le nouvel EP du groupe. Comment s’est passée son écriture ?

Christophe : Dans sa méthode de composition, Icons est quasiment similaire à Alternative Current Box. On a démarré principalement avec des squelettes de morceaux à la guitare avant de rajouter les autres instruments.
C’est dans notre façon de travailler que les choses ont un peu plus évoluées. Nous avons passé moins de temps dans notre local de répétition et beaucoup plus en studio…du moins pour la partie composition pure et dure. Une fois qu’un morceau nous paraissait satisfaisant, on passait à l’étape « baptême du feu en répétition ». Snap Border reste un groupe de live, les morceaux doivent être validés en conditions réels avant d’être enregistrés définitivement.

Yéyé : L’approche a été la même sur la composition : une base guitare ou une idée générale = un squelette sur lequel tout le monde vient se greffer. Une différence de taille : Le texte d’Evil-tions a été écrit à partir d’une œuvre déjà rédigée.

Pourquoi tant de temps entre Alternative Current Box et Icons ? Quand on aime votre musique c’est trop long !

Christophe : Haha très bonne question ! Désolé pour l’attente.
Pour plusieurs choses.
La principale étant que nous avons fait énormément de concerts après la sortie d’Alternative Current Box. Nous avions vraiment envie de défendre notre 1er album comme il se doit. Ce dernier nous a demandé énormément de temps et d’investissement pour voir le jour… nous voulions profiter de pouvoir monter sur scène au maximum.
La deuxième raison découle de la première. Nous n’avions pas forcément ressenti le besoin de reprendre la route de la composition pendant cette période « Alternative Current Box ». On ne crée pas forcement des morceaux sur demande. On avait besoin d’avoir quelque chose à dire et d’avoir l’envie de le partager pour redémarrer la machine. Et puis nous sommes ultra perfectionnistes quand on compose… du coup ça prend du temps. Le but n’était pas de vous proposer quelque chose de moins bien que le 1er album J

Yéyé : Oui, c’est cela, nous avons eu une très grande phase de défense de l’album et du coup, la composition a été retardée. Cela a l’avantage d’avoir pu faire évoluer notre musique encore plus ! Comme le dit Chris, lorsque nous composons, nous rentrons dans un processus assez intense, et nous nous donnons à fond, ce qui fait que nous avançons lentement, mais essayons de donner le meilleur. En revanche, on peut déjà dire que la suite arrivera plus rapidement.

D’où te viennent les idées pour les morceaux ?

Christophe : Pour ma part je m’inspire de ce que j’écoute au quotidien. Dans Snap Border je trouve que mon job est archi simplifié de par la qualité des guitares qu’Olivier et Eddy m’envoient haha ! Pour Icons j’ai vraiment voulu cimenter le bloc Batterie/Basse/Guitare rythmique afin d’avoir quelque chose de très très costaud comme on peut l’entendre dans les grosses productions actuelles.

Yéyé : Forcément, nous écoutons ce qu’il se passe autour de nous et l’évolution des groupes qui nous plaisent… de la même façon, les lives sont hyper importants, car ils nous donnent une envie, un ressenti : « Waouw, tel ou tel groupe a fait quelque chose de totalement fou et classe à ce moment là… j’ai envie de faire quelque chose dans ce style ».

Quelle est ta piste préférée de l’EP, et pourquoi ?

Christophe : Dancing with the Sharks pour son côté frais et son refrain ultra accrocheur.

Yéyé : Grosse hésitation entre Evil-tions et Newsfeed Icons… la première pour l’intensité et la force que ce morceau dégage, peut-être un des plus profonds et authentique de Snap Border au niveau du texte qui est très personnel. C’est un vrai tableau. Mais j’adore personnellement Newsfeed Icons, parce qu’elle dégage une énergie pure qui est très très représentatif de Snap Border… ça c’est typiquement le genre de morceau que j’ai hâte de pouvoir envoyer sur scène pour communier avec tout le monde !

Un clip est actuellement sorti pour Newsfeed Icons. Comment s’est passé le tournage ? Ce n’est pas trop dur de devoir faire semblant de jouer ?

Christophe : Alors le tournage s’est passé ULTRA bien. Pour la simple est bonne raison que nous avons travaillé avec Brice Hincker et Amélie Diane. Quand tu travailles avec eux, tout roule. C’était un vrai bonheur.
En ce qui concerne la deuxième partie de ta question, en tant que batteur, on ne fait pas semblant de jouer car ça se verrait à l’écran…(cymbales que ne bougent pas, etc…), du coup ce n’est pas spécialement « difficile ». Ce qui est compliqué, c’est de réussir à avoir la bonne attitude pour avoir des images bien cool !

Yéyé : Chris a vraiment raison, ce clip était un pur bonheur, drivé du début à la fin par Brice et Diane… en fait, on joue vraiment, mais on a moins besoin d’être précis.. on peut un peu plus se lâcher et c’est top. Par contre, une journée de tournage comme celle qu’on a vécu avec des dizaines et dizaines de prises… c’est physiquement INTENSE… mais le rendu est au rendez-vous.

Ca ressemble à quoi un concert de Snap Border, quand vous aurez le droit d’en refaire ?

Christophe : Tu prends 5 amis, du gros son, des lignes mélodiques envoutantes et entrainantes, une rythmique ravageuse, un chant puissant et atypique, des sourires dans tous les sens, une envie maladive de communier avec les gens, de l’émotion… tu secoues bien le tout dans ton shaker et tu balances le mélange sur scène…c’est ça un concert de Snap Border ! Et vu que ça fait bien trop longtemps qu’on ne peut plus jouer, ce sera le même cocktail mais puissance 10 haha !

Yéyé : Chris a donné l’ingrédient de base : tout donner. Je rajoute qu’ on cherche à élever notre qualité de live en proposant un vrai voyage, avec beaucoup d’énergie, mais de la nuance, des ambiances… je veux que le public voyage avec nous. Tout envoyer oui, mais faire ressentir plus aussi !

Le confinement d’un musicien, ça consiste en quoi ? Beaucoup de musique avant tout ?

Christophe : Beaucoup de musique oui. On ne peut pas jouer sur scène mais il y a quand même énormément de boulot, surtout quand tu sors un nouvel EP !
Beaucoup (trop) de séries également ^^’.
Le seul vrai avantage de ce confinement c’est de pouvoir se recentrer sur sa famille J

Yéyé : Toujours de la musique, que ce soit en composition… ou en organisation, car la musique n’est que la partie émergée de l’iceberg, et beaucoup de choses sont à préparer en marge de cela… mais c’est tellement prenant… Sinon évidemment des séries, des petits jeux vidéos aussi (coucou HADES). On se voit un peu moins entre nous, c’est ça le moins fun… bien qu’on soit en contact absolument tous les jours.

2020 a été riche en sorties d’albums. Quel serait ton album de l’année ?

Christophe : C’est toujours difficile de choisir mais je dirais « Post Human : Survival Horror » de Bring Me The Horizon.

Yéyé : + 1 pour Bring Me… même si d’autres belles choses sont sorties… ça reste l’événement le plus marquant !

Merci pour tes réponses et à bientôt au détour d’un concert !

Christophe : Merci à toi pour cette ITW

Yéyé : Avec plaisir, comme toujours ! ;)

Snap Border est un groupe qui sait se faire désirer. Après l’excellent Alternative Current Box j’ai rongé mon frein en attendant de nouveaux morceaux et enfin le non moins excellent EP Icons est sorti. Une nouvelle fois le groupe nous séduit à grands coups de riffs ravageurs, de batterie omniprésente et d’un chant rauque à souhaits. J’ai posé quelques questions à deux des membres du projet, Yéyé et Christophe, à distance bien entendu !

Snap Border est un groupe qui sait se faire désirer. Après l’excellent Alternative Current Box j’ai rongé mon frein en attendant de nouveaux morceaux et enfin le non moins excellent EP Icons est sorti. Une nouvelle fois le groupe nous séduit à grands coups de riffs ravageurs, de batterie omniprésente et d’un chant rauque à souhaits. J’ai posé quelques questions à deux des membres du projet, Yéyé et Christophe, à distance bien entendu !

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