Legend of the Galactic Heroes : Die Neue These – Seiran (Shunsuke Tada)

Les + :

– Une incroyable qualité technique

– Un rythme effréné

– Deux intrigues mélangées et très bien menées

 

Les – :

– En dehors des deux héros, beaucoup de personnages sont sacrifiés

– Le rythme oblige à la simplification

– Certaines choses vont trop vite

Après la bataille d’Amritsar, le Reich galactique a repoussé l’attaque de l’Alliance des Planètes Libres. Mais la mort de l’Empereur rebat les cartes : une guerre civile se profile au sein du Reich. L’Alliance rencontre également des difficultés à maintenir sa démocratie quand un Coup d’Etat militaire éclate. Dans ce contexte explosif, Reinhard von Lohengramm et Yang Wen-Li vont chacun jouer un rôle décisif dans les changements qui s’annoncent…

Après une saison 1 très convaincante, Legend of Galactic Heroes : Die neue these (LOGH) reprend son exploration de cet univers divisé entre grandes puissances qui s’opposent. Deux génies représentent ces camps : Reinhard von Lohengramm et Yang Wen-Li. Le cliffhanger de la première saison nous annonçait un affrontement à venir, mais bien vite, la saison deux s’oriente vers l’exploitation du contexte politique dans lequel évolue chaque protagoniste. La série trouve alors son rythme de croisière.

LOGH impose alors une série de twists, de rebondissements, de trahisons et de nobles sentiments dignes d’un grand spectacle. Le choix a été fait de condenser en quelques arcs succincts ce qui fait la moelle de l’histoire et les douze épisodes passent à une vitesse impressionnante. Le spectateur, embarqué, n’a pas le temps de souffler.

Cette accélération va de pair avec la qualité supérieure du visuel. Les personnages, même si certains sont communs (le studio IG est derrière Psycho-Pass ou les séries Ghost in the Shell et ça se voit), sont très réussis et les batailles, spatiales ou à l’arme, bénéficient d’une attention toute particulière. La 3D rend à merveille l’épique et le gigantisme de ces affrontements de milliers de navires. C’est plein de mouvement, fluide, très flatteur pour la rétine : une vraie réussite pour l’adepte du space opera que je suis.

Le spectateur vit donc une grande aventure dont il peut goûter les ambivalences : LOGH est une série grise quand elle s’interroge sur la solitude du pouvoir, le poids de la décision (militaire, politique), les dilemmes moraux. Les scènes autour de la noblesse du Reich ou de Jessica Edwards sont là pour rappeler qu’il n’y a pas les méchants d’un côté et les gentils de l’autre. L’univers en impose et suscite une profonde curiosité qui ne demande qu’à être satisfaite.

Et c’est dommage qu’on nous spolie un petit peu de cette richesse. Pour que nous ne nous ennuyions jamais, le studio IG a décidé de sacrifier l’immense majorité des personnages secondaires et tertiaires qui font tout le sel de cette grande saga. L’équipe autour de Yang est réduite à quelques ombres dont ressort seulement Frédérica Greenhill ; l’armée de Reinhard tend trop à se diluer derrière quelques figures titulaires, ce qui réduit leur impact sur l’histoire ou la simplifie (von Oberstein, figure à la Talleyrand, en ressort extrêmement mal par exemple). Les relations n’existent plus entre eux, on ne comprend plus vraiment les amitiés, les liens de travail, tant tout cela n’existe plus aux yeux des scénaristes.

Ce choix, si on peut le comprendre d’un point de vue d’accessibilité auprès du jeune public, nuit vraiment à l’ensemble. Réduit à un grand film hollywoodien, LOGH perd en profondeur. Cette longue litanie de noms étalés sur les écrans à chaque apparition en fait une jolie coquille vide. C’est tout à fait dommage.

Conclusion

Legend of Galactic Heroes : Die neue these- Seikan est un impressionnant spectacle qui fait tout son possible pour emballer son spectateur : les moyens se voient, l’intrigue est prenante, le récit percutant dans ses rebondissements. On ne peut que regretter que ce choix se fasse vers plus de simplisme, alors que l’univers déployé est passionnant et mérite mieux. De ce point de vue, la première adaptation de LOGH reste insurpassable.

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