Punish Yourself + Syndro-Sys – Le Chaudron, Le Mée sur Seine – 21 Décembre 2018

21 décembre. Pour beaucoup, dont moi-même, le dernier jour de travail avant les fêtes vient de s’achever. Autant marquer le coup avec un dernier concert pour finir l’année, et quitte à faire ça autant se retourner un peu la tête. Ça tombe bien, Punish Yourself joue au Chaudron !

Mais avant que les déglingués de service ne viennent tout secouer, la soirée commence avec le set de Syndro-Sys, issu de la scène locale, qui vient nous délivrer son Dark Industriel devant une salle… vide ? Ah non, pas exactement : il y a quelques personnes au fond mais tristement aucun spectateur dans les cinq premiers mètres de la fosse. Si bien que la chanteuse doit haranguer les quelques présents pour qu’ils s’approchent. C’est bien dommage parce que le quatuor pose une ambiance bien sentie, accompagnée de jeux de lumières monochromes. C’est lourd à souhait dans l’instrumentation, plus aérien dans la voix. Malheureusement elle a tendance à disparaître de temps en temps. C’est un set agréable même si l’ambiance dans la salle aurait pu être bien plus sympathique avec la présence de tous ceux qui sont restés au bar ou au fumoir en attendant la tête d’affiche plutôt que venir s’intéresser à la scène locale.


Après une courte pause c’est le tour de Punish Yourself de prendre place sur scène. Le décor s’installe… et les balances commencent. Apparemment tout le monde est rentré trop tôt ! Le public patiente donc en participant et commentant joyeusement les tests.
Lorsqu’enfin le set débute, un sacré bordel se met en marche. Punish Yourself, même amputé de Klodia, nous tape sur la gueule avec une délicatesse absolument inexistante.
Certains spectateurs aussi d’ailleurs, littéralement. C’est dommage que certains ne fassent toujours pas la différence entre pogoter et se battre, et c’est malheureux récurrent dans le public de Punish.
Concernant le set lui-même, il me laisse un avis mitigé. C’est bien Punish, ça nous secoue mais… c’est un peu trop mécanique voire désincarné. Et ce n’est pas seulement à imputer à l’absence de Klodia (même si je trouve personnellement qu’il manque une partie de l’identité scénique du groupe sans elle), en effet les membres présents semblent parfois juste “faire leur job”. On reconnaît la patte du groupe mais sans la petite étincelle de folie qu’on leur connaît. Trop de shows tue le show peut-être.

Cela n’empêche pas le public de se défouler et se déchaîner. On est loin de la fosse quasi vide du début de Syndro-Sys et il est même à certains moments difficile de respirer quand les premiers rangs de resserrent. Je finis d’ailleurs par m’éloigner un peu au bout de quelques morceaux pour épargner mon appareil et je profite de plus loin du spectacle haut en couleurs et fort en basses.

Est-il seulement nécessaire de préciser qu’après ce concert on a besoin d’un petit temps d’adaptation au retour dans la grisaille fraîche de l’hiver francilien ?

Report & crédits photos : Nicolas Chaigneau

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