From Hell With Love – Beast In Black

Beast In Black est de retour, et elle n’est pas spécialement contente. Après le plutôt réussi Berserker, voici leur nouvelle production, From Hell With Love. Il est temps maintenant de revenir aux bases du heavy metal, peut-être trop comme vous allez le découvrir…

Cry Out For A Hero qui entame l’album est classique à souhaits : du gros heavy gentillet et bien rythmé. Et c’est bien ce qui m’a posé problème : l’album dans son ensemble n’est pas mauvais mais j’ai eu la sensation d’entendre ces chansons des dizaines de fois. Le départ faisant penser à un opening d’animé japonais est assez sympathique et l’ensemble est assez frais mais on a déjà entendu cela des dizaines, pour ne pas dire des centaines de fois. From Hell With Love ne va pas me faire changer d’avis avec son introduction plus électro et puissante. On se sent clairement au cœur des années 80. J’ai parfois eu le sentiment que le groupe jouait avec les clichés et que cet albums tenait du parodique, notamment avec cette chanson qui fait plus pop 80’s que heavy metal, notamment avec le refrain. Par contre je dois reconnaître que c’est clairement bien fait et entraînant. Sweet True Lies prend les mêmes ingrédients et les mélange de nouveau pour redonner sensiblement la même chose. Par contre Repentless se fait clairement plus classique dans le côté power-heavy et cela passe tellement mieux aux oreilles, même si Yannis Papadopoulos force à mon sens un peu trop sur le côté lyrique de sa voix. L’une de mes chansons préférées. Die By The Blade (dont le titre m’a forcément fait penser au Die By The Sword de Accept) revient dans les travers des premières pistes : un clavier trop prenant, la sensation d’entendre des chanteurs à la coupe mulet chanter de la pop, même si ici les guitares se font un peu plus lourdes. Oceandeep est pour moi un mystère, avec cette introduction à la flûte venue de nulle part, suivie par une ballade des plus classiques tout en restant jolie. Je ne l’ai pas trouvée en cohérence avec le reste de la galette malheureusement…

La seconde partie de l’album débute avec Unlimited Sin et de nouveau, malgré le petit espoir de l’intro puissante, on se retrouve avec une chanson tellement old-school qu’elle sent la naphtaline. L’électro de True Believer vient ensuite résonner et on sent bien que les 70’s ou 80’s ne vont pas nous lâcher de tout l’album… This Is War revient donner un peu de sens à l’ensemble et même si le groupe ne révolutionne clairement pas la moindre note cela fait plaisir d’entendre du vrai heavy-power bien puissant. Heart Of Steel et No Surrender concluent l’album comme il a commencé : sur un air de Saturday Night Fever qui ne m’a clairement pas satisfait…

Ce From Hell With Love me laisse dubitatif : soit le groupe s’est fourvoyé et va faire machine arrière pour revenir au metal puissant qu’ils avaient su proposer précédemment, soit il s’agit de leur nouvelle direction et dans ce cas cela va devenir compliqué pour moi de les écouter tant pour moi sur les onze titres de cet album seuls deux sont sauvables, et encore… Donc pour conclure je dirais que, à mon sens, cet album est totalement dispensable et qu’il est probable que je me passe de leur prochain !

From Hell With Love
Beast In Black
Nuclear Blast
2019

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