Entretien avec Bunny de Dead Bones Bunny

Nous avons eu l’occasion de rencontrer Bunny, la plus célèbre des lapines du Métal français pour une interview exclusive…

Izzy : Bonjour Bunny, merci de m’accorder cette interview. Comment vas-tu ?

Et bien écoute, ça va bien, merci. Depuis mon retour à paris en 2019 tout va pour le mieux je dirais avec sortie d’album et release party qui se profile…

Tu es actuellement en promo pour votre premier album intitulé What’s Up RockPour ceux qui ne vous connaissent pas encore, pourrais-tu me présenter Dead Bones Bunny en quelques mots ?

Oui bien sûr ! Alors DBB c’est parti avant tout de moi : squelette lapin pin-up Rockabilly, pour la faire brève (rires). J‘ai réuni pas mal de musiciens issus du milieu Rock, Rockabilly et Metal afin de mélanger tout ce petit monde pour créer le Rockab-Metal qu’est devenu DBB

Parfait tout ça ! Mais pourrais-tu m’expliquer qui tu es ?

Pour la faire plutôt simple, je suis une serveuse-danseuse des années 50. Je travaille dans un bar qui s’appelle le Bunny’s et suite à une soirée un peu arrosée avec des copains je me suis pris un gros jukebox sur la tronche et je me suis retrouvée propulsée en 2018, à Paris. Donc du coup ça a été un peu compliqué car je suis arrivée sous la forme d’une lapine géante squelette donc je t’avouerais que les gens ont un peu badé dans la rue en e voyant (rires) sauf dans le milieu Metal ou j’ai été accueillie à bras ouverts ! A priori le mode squelette ça leur plait bien donc j’ai été amenée à rencontrer pas mal de gens dont des musiciens et le délire du groupe est parti de là. Donc moi en gros je suis la manageuse du groupe mais aussi manageuse scénique donc je m’occupe sur scène de tous les musiciens. Voilà.

Ça en fait des choses ! J’ai une question un peu bête mais pourquoi avoir choisi un lapin plutôt qu’un hamster ou un chinchilla, par exemple ?

J’ai pas choisie d’être un lapin ! (rires) Je pense que de travailler dans un bar qui s’appelle le Bunny’s m’a permis d’arriver sous la forme d’un lapin assez facilement (rires).

J’ai remarqué que tant en studio (à l’écoute de l’album en tous cas) que sur scène, il y a vraiment beaucoup d’énergie qui émane du groupe. Ma question est de savoir combien de litres de café vous avez bu chacun depuis le début de l’année ?

(rires) En fait je me suis rendu compte assez rapidement que j’avais réuni une équipe de grands cinglés, toujours ultra motivés et passionnés et en fait je pense qu’ils se droguent à la passion et franchement c’est super cool. On regorge tout le temps de nouvelles idées, de nouveaux concepts. C’est comme ça qu’on avance, j’ai l’impression d’être dans une locomotive constamment (rires).

Ton groupe existe depuis un peu moins de 2 ans il me semble. Est-ce que tu pourrais expliquer cette ascension fulgurante en si peu de temps, sachant qu’il y a beaucoup de groupes émergents de la scène Metal qui n’arrivent pas trop à se faire une place dans le milieu, alors que DBB ça a explosé direct ?

Je t’avoue que même nous on a été surpris (rires). On s’attendait pas à autant de succès aussi rapidement. Maintenait chaque musicien qui constitue Dead Bones ainsi que l’équipe technique qu’on a avec nous, on a tous pas mal d’expérience de groupes et de projets autour de la musique donc on sait ce qu’il faut faire et surtout ne pas faire et je pense qu’on s’est vraiment dit « Voilà si on monte un projet de zéro, va falloir qu’il carbure ! » et on était tous dans cette optique-là. De plus on a certains membres du groupe qui sont des personnes qui travaillent dans la communication, de manière générale, donc ils savent comment procéder pour faire avancer un projet, pour le faire connaitre aux yeux du public, donc du coup je pense que c’est ça plus le fait d’avoir un visuel très fort sur scène et un travail d’image qui font que les gens nous retiennent plus facilement, je pense. Notre façon de communiquer nous ouvre des portes assez facilement du coup. Et j’avouerais que notre participation au Headbang Contest, qui nous a propulsés au Motocultor, nous aide aussi à avancer nos compositions.

A ce propos, cet événement vous a-t-il vraiment aidé ? Est-ce qu’il a été un vrai tremplin pour vous, ou pas du tout ?

Oui en effet. Quand on y a participé on avait conscience qu’il y avait de fortes chances qu’on ne le gagne pas, parce qu’on était un « bébé groupe » par rapport à d’autres et que notre univers visuel à vraiment marqué le jury. Attention, je ne dis pas que les autres groupes n’ont pas travaillé mais je pense que notre univers visuel a été très remarqué par le jury. C’était un vrai tremplin avec un jury et ce n’est pas le public qui vote. C’est le jury qui nous a fait passer au Motocultor, mais tout de même en nous donnant des conseils et des critiques constructives sur ce qu’on avait pu présenter lors de la finale.

Du coup entre la finale et le Motocultor on a eu deux mois pour vraiment travailler à fond notre set, notre scénique, toute notre communication et c’est vrai qu’on est arrivés là-bas gonflés à bloc. On y a joué le dimanche donc on a eu le temps d’aller au contact des gens et du public qui nous connaissait absolument pas, donc il fallait vraiment qu’on bosse là-dessus et donner l’envie aux gens de venir nous voir et du coup pour nous je pense que ça a été un vrai tremplin dans le sens ou quand on a vu la tente du Motocultor se remplir pour venir nous supporter, nous féliciter, nous applaudir… On s’est dit qu’il ne fallait surtout pas qu’on se relâche derrière et qu’on continue à surfer sur cette lancée et je pense qu’on s’en sort pas trop mal dans le sens où on va arriver gentiment sold-out pour notre date de release party ce samedi, à Paris.

Avec toutes ces expériences de live (petites scènes, moyennes et grande du coup), comment le groupe est accueilli sur ces différentes scènes ? Avez-vous eu des retours du public ou des fans qui vous suivent depuis le début ?

On a eu pas mal de retours et en général ce qui séduit les gens c’est notre bonne humeur sur scène et la gouache qu’on a. On est plutôt d’humeur souriante dans le groupe. On s’amuse sur scène, on s’éclate et je pense que c’est ça qui fait plaisir aux gens et qui leur donne la banane quand ils nous voient en concerts.

Pour parler un peu de ce nouvel album, car on est là pour ça aussi (rires), peux-tu me parler des artworks qui sont présents le livret ? J’ai remarqué qu’ils ont été dessinés par différentes personnes. Est-ce que ce sont des amis vous, des fans ou autres qui ont participé à la réalisation de ces illustrations ?

Alors déjà l’album en lui-même a été enregistré, mixé et masterisé chez le guitariste que nous avions au début du projet. Donc c’est lui qui a tout réalisé et on ne le remerciera jamais assez pour le son travail exceptionnel. Après, en ce qui concerne l’artwork de l’album on a eu l’envie de continuer le mariage des styles jusque dans la partie visuelle donc du coup on a posté une annonce pour dire qu’on recherchait des artistes de types peintres, infographistes, illustrateurs… et leur proposer de choisir une bribe de l’histoire de ma petite personne et de la mettre en images selon leur ressenti et du coup chaque personne qui a voulu participé au projet nous a envoyé des illustrations et à chaque fois on était sur le cul car ça représentait tellement ce qu’on avait envie de montrer en images que du coup on s’est dit qu’on allait tout mettre dans le livret. A la base ça devait être juste des illustrations qu’on présentait comme ça mais on s’est dit qu’on pouvait tout mettre dans le livret pour montrer, en images, chaque chanson de l’album.

Est-ce que tu as découvert des groupes récemment ou plus anciens, dans les années 50 par exemple, qui t’ont influencés dans la composition des titres de ce premier album ?

Alors dans les groupes plus ou moins récents, les influences majeures vont être Motörhead et Iron maiden puis les Stray Cats et Billy Haley, qui nous influencent beaucoup. Après on a l’efficacité du Rockabilly surtout sur des personnages comme Elvis Presley par exemple, qui a été pas mal controversé à son époque, mais qui reste pour moi une des personnes les plus efficaces dans le Rockabilly en terme de publicité.

Justement, pourquoi avoir voulu mélanger deux styles complètement différents qui n’ont rien à voir entre eux, le Rockab’ et le Metal, et non pas du Metal avec du Hip-hop ou du Rap par exemple ?

Ceux sont des choses qui se sont déjà pas mal faites et avec l’univers que je représente j’avais besoin de continuer à marier ces deux styles là, donc le Rockab’ et le Metal. Je pense que ce dernier a une certaine puissance et intensité à représenter. Le Rockabilly a le cote dansant, ce côté un peu plus « festif » et le fait de marier les deux nous a amené à trouver quelque chose d’assez original et efficace, donc c’est pour ça qu’on choisit cet axe. D’autant plus que c’est un mariage de styles qui a été très peu expérimenté.

As-tu un morceau préféré dans cet album ?

Je t’avoue que je les aime tous (rires), après vu que certains racontent des épisodes un peu plus joyeux que d’autres de mon histoire que She slays dragons, le troisième titre. Ce moment où je rencontre le Metal est vraiment très emblématique pour moi et je pense que c’est mon titre préféré

En tant que musicien il est souvent difficile d’alterner la vie d’artiste et la vie de famille. Est-ce un problème pour toi, en tant que lapin ou pas du tout ?

Non pas du tout. La musique c’est vraiment toute ma vie. J’en ai parlé avec les autres musiciens qui constituent Dead Bones, dont certains sont parents, c’est pas du tout un souci pour eux. Ils arrivent à allier leur vie professionnelle et familiale et sociale à la musique et tout arrive à s’imbriquer tel un puzzle réussi (rires). Dans le groupe en lui-même on arrive à maintenir un équilibre plutôt serein.

Pour terminer cet entretien, aurais-tu un message pour nos lecteurs d’Emaginarock ?

Continuez à lire Emaginarock parce que c’est constitué de plein de gens très sympathiques et puis allez écouter notre album en espérant que vous trouviez chacun une petite part de ce qu’il vous plait dans la musique, dans ce qu’on propose… et puis, surtout, mangez des carottes parce que ça rends les fesses roses aimable aussi (rires) !

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