L’apprenti assassin – L’assassin royal T1 – Robin Hobb

 

Au royaume des six Duchés, le prince Chevalerie, de la famille régnante des Loinvoyant – par tradition, le nom des seigneurs doit modeler leur caractère- décide de renoncer à son ambition de devenir roi-servant en apprenant l’existence de Fitz, son fils illégitime. Le jeune bâtard grandit à Castelcerf, sous l’égide du maître d’écurie Burrich. Mais le roi Subtil impose bientôt que FITZ reçoive, malgré sa condition, une éducation princière.
L’ enfant découvrira vite que le véritable dessein du monarque est autre : faire de lui un assassin royal. Et tandis que les attaques des pirates rouges mettent en péril la contrée, Fitz va constater à chaque instant que sa vie ne tient qu’à un fil : celui de sa lame…

L’apprenti assassin est le premier tome de L’assassin royal, série mythique s’il en est, que je n’avais encore jamais lue.

J’en suis ressortie un peu mitigée.

Ce roman propose un univers de fantasy complexe mais assez classique qui n’apporte rien, selon moi, aux grands noms du genre.

Il se situe dans un cadre moyen-âgeux plutôt réaliste de prime abord (on n’y trouve en effet ni dragons, ni sorcières) dans lequel le fantastique vient se glisser petit à petit. Ce fantastique a été pour moi l’un des aspects les plus intéressants de la lecture : le héros semble en effet posséder une sensibilité particulière qui lui permet de “sentir” les êtres vivants et leurs émotions, comme s’il était le maillon d’une immense toile d’araignée dont il percevrait chaque vibration. Cet aspect mériterait d’être plus approfondi, ce qui sera sans doute le cas dans les prochains tomes.

Le personnage principal nous narre son récit à la première personne, ce qui le rend plutôt attachant.

Il sera malheureusement le seul à être véritablement développé à mon sens : l’une de mes plus grandes frustrations, en ce qui concerne L’assassin royal, vient du manque de profondeur des protagonistes. Nombre d’entre eux semblent pourtant intéressants et mériteraient d’être creusés (je pense notamment à Umbre, à Molly où encore quelques animaux). Mais ces individus sont seulement effleurés, trop peu de passages leur étant consacrés, ce qui ne permet pas de les découvrir pleinement.

J’ai cependant apprécié la place particulière que l’auteur accorde aux animaux dans ce roman : le lien qui les unit au héros est fort, et incite ce dernier à leur accorder un respect spécial et sincère. Le message porté par ce respect homme-animal me semble important, et je l’ai particulièrement apprécié.

J’ai plutôt bien aimé le scénario, mais il ne m’a pas transcendée non plus : je n’ai pas réussi à me laisser suffisamment emporter par l’histoire pour avoir véritablement envie d’en découvrir la suite, même si ma lecture n’a pas été désagréable.

Dans l’ensemble, L’assassin royal se montre plus “politique” que romanesque, sans avoir pour autant la profondeur d’un Trône de fer quant à la qualité des intrigues qui se nouent et se dénouent.

Certains moments sont un peu ennuyeux de par leurs longues descriptions. D’autres passages se lisent aisément, mais trop de retournements de situation sont attendus à mon sens. Le rythme s’accélère beaucoup sur la fin, ce que j’ai trouvé assez agaçant et un peu facile en terme de narration : il m’en faudra plus pour avoir envie de découvrir la suite

Je ne peux pas terminer cette chronique sans relever les trop nombreuses fautes (frappe, grammaire…) qui ponctuent le manuscrit et ont gêné ma lecture à plusieurs reprises.

Pour conclure, je dirais donc que L’assassin royal est un bon livre de fantasy classique, mais qui souffre cependant de trop de facilités pour apporter quelque chose au genre.

L’assassin royal

Robin Hobb

J’ai Lu

Février 2018

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