Entretien avec Rémi, guitariste et compositeur de Psygnosis

eMaginarock : Bonjour, et merci de prendre quelques minutes pour répondre à mes questions. Pourrais-tu tout d’abord te présenter et nous expliquer ce qu’est Psygnosis exactement comme groupe ?

Rémi : Je suis Rémi, guitariste et compositeur de Psygnosis, je m’occupe également de tout ce qui est des éléments électronique dans notre musique. On fait un metal extrême, atmosphérique et progressif. Certains disent cinématique car notre musique apporte beaucoup d’images ! On essai de faire une musique qui n’a pas déjà été faite, et de développer notre univers et notre philosophie.

eMaginarock : Comment en es-tu venu à la musique, et plus particulièrement au métal ?

Rémi : J’ai eu un rapport avec la musique très tôt car mon père est musicien, il écoutait des trucs comme Led Zeppelin, Pink Floyd, AC/DC… ça ne me touchait pas spécialement quand j’étais gosse, puis j’ai découvert la techno et la musique electronique quand j’ai eu 11 ans. J’ai commencé à composer l’année qui a suivit ! J’ai découvert le metal au lycée de façon assez banale avec la scène neo metal, je me suis mis à la guitare quelques temps après et j’ai commencé à composer du metal à mes 16 ans. Je pense qu’avoir composé de la musique électronique avant de faire du metal a forgé cette façon de composer, ma manière d’aborder les structures. Je ne me suis jamais senti obligé de suivre un format de chanson.

eMaginarock : NEPTUNE est le tout dernier du groupe. Comment s’est passé sa composition ? Qui a écrit la musique ?

Rémi : La composition de NEPTUNE à commencé avant même à sortie de Human Be[ing], notre 2e album sorti en 2014. Elle s’est étalée sur 1 an et demi et a suivi mon état d’esprit de cette période, qui est passé de très positif à très négatif, à cause de ce qui est arrivé dans ma vie ainsi que celle de mes camarades. La gestation de NEPTUNE à été pleine de rebondissements dans nos vies personnelles et dans la vie du groupe également vu qu’on à fait face à un changement de line-up majeur, et d’autres choses qui ont détérioré nos états d’esprit. Mais nous sommes de nouveau sur la bonne voie de la guérison. Pour ce qui est de la composition, Raphaël s’est donc occupé de ses parties de violoncelle qu’il à posé sur ce que j’avais composé. Ensuite on procède à des arrangements en groupe, Jéremy personnalise ses partie de basse et Anthony apporte sa touche s’il en ressent l’envie.

eMaginarock : L’artwork de cet album est absolument sublime. Comment le travail autour de celui-ci s’est-il passé ?

Rémi : De la même manière que les précédents, nous donnons les morceaux et le titre de l’album à notre collaborateur et ami Okiko, qui s’occupe de nos artworks depuis Anti-Sublime, et on lui laisse quartier libre ! C’est un artiste avec un talent de fou, et il arrive à comprendre notre univers et à le retranscrire avec sa patte !

eMaginarock : Un premier clip lié à cet album est sorti récemment. Comment s’est passé le tournage ? Ce n’est pas trop stressant de passer de la musique à la caméra ?

Rémi : Le tournage s’est étalé sur plusieurs mois vu qu’on à du jongler avec les agendas des invités ! Le concept du clip était de tourner de dérision notre absence de batteur. C’est un choix qui fait un peu polémique, on passe plus de temps à devoir se justifier de ce choix totalement secondaire plutôt que de parler de notre musique. C’est un clip pour tourner en dérision tout ça, d’où le titre du morceau « Psygnosis is Shit », pour prendre les devants par rapport à nos haters. Le tournage s’est très bien passé et autant les protagonistes que nous avons apprécié ces moments ! Non ce n’est pas trop stressant, le vrai challenge c’est de trouver la bonne idée, et de savoir où on veut emmener l’univers du groupe. Ici on a voulu explorer notre aspect « drôle », parce que mine de rien dans la vie quotidienne on se marre ! On a hésité à montrer cette facette, puis on a foncé ! Les idées qu’on à pour l’avenir sont dans un tout autre ton, mais font toutes partie de ce que l’on est !

eMaginarock : Comment se passe la promo de l’album ? Les premiers retours sont bons ?

Rémi : La promo se passe bien, les retours du public et de la presse sont très positifs ! Quelques uns ont un peu de mal avec le virage instrumental, mais dans l’ensemble c’est accepté et compris !

eMaginarock : Peux-tu, en cinq mots, donner envie à nos lecteurs de se pencher sur ta musique ?

Rémi : « Va bien niquer ta grand-mère »

eMaginarock : Quel est ton pire souvenir sur scène, en tant que musicien ?

Rémi : Sur scène il n’y a pas vraiment de mauvais souvenir qui me vienne en tête. On a eu des conditions difficiles au Mexique, et quelques trucs farfelus et presque surréalistes, mais pas de très mauvais souvenir. Hors scène par contre. En fait on a la fâcheuse tendance à passer pour des connards parce qu’on à des exigences supérieures à la moyenne, parce qu’on ne veut pas faire de compromis avec notre art. Alors que parfois ce sont des choses aussi simple que de pouvoir poser notre backdrop en fond de scène. Parfois on doit vraiment lutter avec les orgas pour avoir notre temps de set « normal » qui est d’un peu moins d’1h. Parce que la scène métal est ultra formatée et que voir un groupe jouer une heure ça peut rebuter les orgas et elles nous demandent de raccourcir notre set. C’est un peu comme si on demandait à un peintre de couper son tableau parce que ça ne rentre pas dans le cadre. Je passe sur les fois où on nous prend pour des personnes qui viennent de commencer la musique et qui n’y connaissent rien en organisation. C’est assez compliqué comme situation, c’est usant humainement, et ça influe sur notre réputation, ce qui est aussi très compliqué à gérer sentimentalement ! C’est plus général qu’une anecdote mais ça fait partie des mauvais souvenirs des concerts !

eMaginarock : Quels sont les prochains concerts du groupe ?

Rémi : On part en tournée Française pour défendre Neptune à partir du 19 Octobre, les dates sont trouvables sur notre site web ou nos pages Facebook, Instagram etc. On sera accompagné par Zayuz sur la première partie de la tournée , groupe Mexicain de jazz/death , avec qui on avait tourné là-bas et avec qui on a lié une très forte amitié, notamment suites aux gros problèmes d’organisation qu’on a eu. On est aussi accompagné par Laniakea sur presque toutes nos dates, jeune groupe de death progressif avec qui on a aussi des liens amicaux. J’ai vraiment hâte d’être sur le route avec tout ce beau monde !

eMaginarock : Mêler ses activités professionnelles et personnelles tout en étant musicien est généralement compliqué. Comment fais-tu pour gérer ces aspects de ta vie ?

Rémi : C’est le lot de chaque musicien metal Français ! Pour ma part ce n’est pas très compliqué car je n’ai pas d’affinité avec mon travail, et mon temps libre est consacré à la musique ou au cinéma. C’est donc très facile à gérer pour moi !

eMaginarock : Merci pour tes réponses et à très bientôt au détour d’un concert !

Rémi : En espérant te croiser sur une de nos dates ! Merci pour cette interview !

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