Toxic Waste Blues – Corrosive Elements

On reste sur les groupes parisiens avec cette fois Corrosive Elements, combo jouant parfaitement la carte du thrash bien violent et assumé. Avec Toxic Waste Blues ils proposent à leurs fans un album complet qui devrait ravir les amateurs du genre qui ne les connaissent pas encore.

L’album débute sur le surprenant Burn The Preachers. Enflammé au niveau du rythme, il envoie vraiment du gras en terme de son et la voix du chanteur, en growl parfaitement maîtrisé et les chœurs sur les refrains sont assez intéressants. Mais attendons de voir la suite avec Destructive Cult, tout aussi déchaîné que le précédent morceau, on retrouve toujours la même impeccable qualité de réalisation de bout en bout : les guitaristes maîtrisent leur travail, tout comme le batteur et le chanteur. Wrong Turn et A Premium Carnage restent sensiblement dans la même voix en proposant un rythme de batterie élevé combiné à un chant brutal et des guitares enflammées. Comme sur les pistes précédentes les chœurs rauques viennent parfaitement compléter la voix du chanteur. The Awakening qui vient ensuite est pour moi la piste transitionnelle la plus aboutie que j’ai entendu depuis longtemps de part sa complexité, les samples vocaux utilisés et les rythmiques. Mais surtout cela contribue à l’histoire racontée par le groupe au fil des morceaux.

Enchaînement avec les percussions de He Dwells In The Abyss, qui mettent tout spécialement en avant le batteur avant que le reste du groupe ne vienne enflammer le reste de la chanson. Misanthropy, Warpath et Oppression restent dans le même style, gardant une cohérence globale à l’album : brutal, vocal et mélodique, trois mots-clefs qui visiblement guident la musique du groupe. Libertas Mortiis, en plein milieu, offre une nouvelle parenthèse thématique qui montre que le groupe a parfaitement réfléchi son album avant de le sortir. On en arrive pratiquement à la conclusion avec Toxic Waste Blues, titre éponyme, est selon moi le plus représentatif de la musique de Corrosive Elements : des chœurs enjoués, un arrière fond bien caché de jazzy, et surtout un morceau dont le but est qu’il soit clairement mis à l’épreuve de la scène. On conclue en beauté avec Warmongers (Merchants of Death) qui envoie une dernière dose de gros son qui tâche dans nos oreilles plus si sensibles avec talent.

Corrosive Elements nous sort donc un album riche, cohérent et d’une réalisation impeccable de bout en bout. On sent bien que chaque membre du groupe a du talent au bout des doigts et veut le montrer au public. J’ai eu l’occasion de venir les voir sur scène et autant j’ai apprécié sur album, autant la prestation scénique vaut vraiment le coup que l’on s’y penche…

Toxic Waste Blues
Corrosive Elements
2015

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