Time Doesn’t Heal Anything – Lodz

J’ai eu l’occasion il y a peu de découvrir le dernier album de Lodz, groupe français de post rock et métal atmosphérique. Et même si j’étais clairement sceptique au départ je dois dire que j’ai pris une grande claque musicale en pleine tête tant l’ensemble est délicieusement conçu et joué.

Passons sur cette magnifique pochette rapidement, tant elle parvient à évoquer la musique de Lodz. Du très très bon travail. Mais le moment est maintenant venu de commencer l’écoute avec Negligence, qui donne vraiment une excellente idée de ce que peut donner la musique du groupe : du très bon son, immersif et entraînant. Les deux voix masculines se posent à merveille sur les notes et participent à la plongée dans leur univers. Le refrain m’a d’ailleurs tout particulièrement marqué. Time Doesn’t Heal Anything et The Sound of Deceit viennent ensuite. Le premier est beaucoup plus lent et propose une intensité émotionnelle vraiment intéressante, tandis que le second nous propose, à mon sens, une plongée plus psychologique, plus lente avant l’explosion de la musique et du chant. The Sound of Deceit fait d’ailleurs partie de mes pistes préférées de l’album.

Shattered Dreams propose quelque chose d’entrée de jeu plus rythmée et presque plus épique. On s’imagine aisément parcourir de grands paysages d’hiver, tant la mélancolie et la puissance qui se dégagent de l’ensemble est prenant. Avec Nothing Else To Do on continue notre introspection profonde avant que le refrain ne vienne nous remettre un coup de fouet. C’est selon moi le meilleur morceau de l’album, si je devais en choisir un sous la contrainte (car sinon en fait l’ensemble est excellent, tout simplement). On termine l’album sur Cataract, This Feeling et Everything is fine. Cataract débute de manière beaucoup plus douce que les autres il m’a semblé, et reste dans cette veine proposant une immersion plus sombre qu’auparavant. This Feeling reste dans le même style avec une douceur étonnante et une poésie omniprésente tout au long du morceau. Et enfin Everything Is Fine propose un début très doux, presque un adieu, avant que le son se transforme en véritable révolte sonore dans nos oreilles. Un excellent moment où les alternances de tempo et de volume sont parfaitement gérées. On reconnaît ici l’affection du groupe pour des illustres tels Katatonia.

Avec Times Doesn’t Heal Anything Lodz a su me surprendre en proposant un métal atmosphérique, immersif, et surtout impeccable de bout en bout. C’est donc une excellente surprise et une découverte que je ne peux que conseiller à tous les amateurs de Katatonia, Cult of Luna, Deftones,…

Time Doesn’t Heal Anything
Lodz
Klonosphère
2017

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